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La rhinite allergique, le mal du printemps

Les yeux qui piquent, le nez qui coule, la peau qui démange… ces désagréments sont dus à ce qu'on appelle la rhinite allergique ou le rhume des foins.

La rhinite allergique, le mal du printemps
Il s'agit d'une affection de la cavité nasale, provoquée par des particules de pollens. Ces derniers peuvent provenir d'arbres, de graminées ou d'herbes. Il s'agit du principal responsable des allergies de mars-avril.
Les allergies respiratoires sont également liées à la pollution. Souvent, les particules polluantes aggravent les problèmes liés aux pollens. Bien sûr, d'autres allergènes existent, à savoir, le tabac, les animaux de compagnie, les acariens, les moisissures... Il peut aussi exister des problèmes d'allergies croisées liées à l'alimentation. Quand l'organisme est sensible à une substance, appelée allergène, laquelle se trouve dans l'environnement de la personne. Celle-ci devient allérgique. Les allergies sont donc, des réactions excessives de notre système immunitaire vis-à-vis de substances qualifiées d'agressives. L'augmentation des cas de rhume des foins dans le monde serait due à la pollution de l'air, à un mode de vie favorisant l'hygiène avec exagération, en effet, les scientifiques s'accordent à dire que le fait de vivre dans un environnement (maisons, lieux de travail et de loisirs) de plus en plus propre et stérilisé, expliquerait l'augmentation du nombre de cas d'allergies au cours des dernières décennies.

Et enfin, l'une des principales causes des allergies, c'est le réchauffement climatique, qui a tendance à causer des saisons de plus en plus précoces et longues. L'hérédité semble jouer un rôle important dans l'apparition des allergies, incluant la rhinite allergique. Lorsque les deux parents ont une allergie (peu importe laquelle), le risque pour l'enfant de souffrir de rhinite allergique est d'autant plus élevé. Les hommes sont plus atteints que les femmes, pour des raisons que l'on ignore, jusqu'à maintenant. Il existe deux types de rhinites allergiques: La rhinite saisonnière ou rhume des foins qui survient de manière intermittente, en réaction au pollen. Et la rhinite persistante (ou apériodique) qui est entretenue par des allergènes constamment présents dans l'environnement de la personne. Si les symptômes apparaissent chaque année pendant le printemps et l'été, c'est-à-dire justement où la concentration de pollen dans l'air est très forte, il s'agit sans doute d'une allergie saisonnière, c'est-à-dire du rhume des foins. Si au contraire les symptômes persistent toute l'année, il s'agit d'une allergie pérenne, sûrement due à la présence d'animaux de compagnie à poils (chiens, chats, etc..). Les symptômes de la rhinite allergique sont très visibles, il s'agit en général, du nez bouché qui démange fortement, les écoulements sont clairs, liquides et souvent abondants. Aussi, les yeux deviennent irrités et rouges, se gonflent et s'emplissent de larmes: on parle de conjonctivite. Les éternuements deviennent très fréquents.

La gorge est, aussi, irritée et peut donc être douloureuse, «lorsqu'une crise d'allergie se déclenche pour moi, je souffre de tous les symptômes en même temps, j'ai le nez qui coule, des démangeaisons un peu partout, des éternuements répétitifs…la galère», raconte Chaimaa. «Le changement de saisons est toujours un cauchemar pour ma petite sœur, ses crises d'allergie sont tellement violentes, qu'elle n'arrive plus, ni à respirer, ni à dormir», souligne Leila. Et d'ajouter «bien sûr, il est hors de question pour elle, d'adopter un animal de compagnie, ou de s'asseoir à côté de quelqu'un qui fume. Sinon, c'est la crise d'asthme garantie», affirme-t-elle. À ces symptômes peuvent s'ajouter une sensation de fatigue et des maux de tête. Dans les cas les plus graves, il peut survenir des difficultés respiratoires, voire même des crises d'asthme. Les symptômes peuvent durer plus longtemps, un asthme peut apparaître ou s'aggraver, c'est justement la conséquence la plus importante des rhinites allergiques, ce qui a tendance à altérer la qualité de vie. Cet asthme est souvent méconnu car les crises se limitent parfois à de la toux, pourtant, de très petits pollens se faufilent jusqu'aux bronches et peuvent déclencher des crises d'asthme. «Quand la crise d'allergie est trop violente, ça se transforme carrément en crise d'asthme», explique Chaimaa. «Ma sœur en était arrivée à faire des injections tous les mois, contre l'asthme, à cause d'un chat», soutient Leila. Pour traiter, il est indispensable de poser le bon diagnostic, afin de déterminer précisément les allergènes en cause. Cela passe généralement par des tests cutanés, qui peuvent être réalisé dès l'âge de 3 mois, ou un prélèvement sanguin.

Cela demande 2 à 3 séances. «Lorsque j'ai fait le test cutané, j'étais positive pour presque tous les allergènes», certifie Chaimaa. Une fois l'allergène identifié, la solution la plus évidente est d'éviter au maximum les contacts avec celui-ci. Quelques gestes peuvent aider à limiter les contacts, comme éviter de tondre la pelouse, se laver les cheveux avant d'aller se coucher, aérer tôt le matin... il existe aussi, des traitements locaux (sérum physiologique, collyres, sprays anti-inflammatoires) et différents antihistaminiques. Par contre, le seul véritable traitement de fond contre les allergies respiratoires est la désensibilisation, qui consiste en une exposition progressive à l'allergène qui va faire disparaître la réaction. C'est à la fois curatif et préventif, puisque cela permet de prévenir l'apparition d'un asthme. C'est une technique qu'il faut débuter assez tôt et dont le résultat est un peu long à apparaitre (3 à 5 ans).
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EXPLICATION : Amine Hessissen • ORL

«La désensibilisation est le meilleur traitement»

st-ce que la rhinite allergique est 100% saisonnière ?

Non pas forcément, à Casablanca, par exemple, on peut souffrir des symptômes de rhinite allergique toute l'année. Avec bien sûr des moments de «pic» pendant le printemps et l'automne. Sachant qu'avec le réchauffement climatique, nous ne vivons presque plus que deux saisons par an, ce changement soudain, peut générer des allergies aussi.

Quelles sont les personnes à risque ?

Les études ont démontré qu'une prédisposition génétique, peut être le principal déclencheur d'une rhinite allergique. Mais elle peut aussi être déclenchée par beaucoup d'autres causes, comme le mode de vie de la personne.

Existe-t-il des traitements efficaces contre la rhinite allergique ?

En fait, il y a deux types de traitement: le traitement symptomatique, qui consiste en antihistaminiques, corticoïdes locaux et les cromones. Ainsi que le traitement curatif, il s'agit là, de la désensibilisation. C'est un processus d'habituation à faible dose, pour que le corps s'habitue à l'allergène déclencheur et ne réagisse plus aussi violemment. Sauf que l'inconvénient du traitement, est qu'il est mono-allergique, c'est-à-dire, qu'en cas de différents allergènes, il reste inefficace. Alors que normalement, on enregistre un taux de réussite de 70 à 80% des cas.
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