Casablanca, 8 heures du matin. Des centaines de jeunes, entre 16 et 25 ans, patientent dans la rue. Certains sont accompagnés d'un parent ou d'un ami venus les soutenir. Sur leurs visages, on peut lire beaucoup de stress et d'angoisse, mélangés à l'excitation. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ils n'attendent pas les résultats des examens, loin de là. Ces jeunes font la queue devant l'une des portes d'un grand hôtel de la métropole, afin de passer un casting de chant ! «Ils ont commencé à affluer dès sept heures du matin», affirme la réceptionniste de l'hôtel. En effet, l'émission «Arab Idol», organisée par le groupe MBC, a posé ses valises au Royaume pour dénicher les nouveaux talents. Une nouvelle qui n'est apparemment pas passée inaperçue, si l'on prend en considération le grand nombre de «prodiges» venant tenter leur chance devant un jury composé de personnalités marocaines et arabes. Said Al Imam et Adil Belhajjam, respectivement compositeur et animateur marocains, vont, en effet, collaborer avec Ahlam (Chanteuse des Emirats arabes unis) et Ragheb Alama (star de la chanson libanaise) afin de choisir les meilleures voix marocaines.
A en juger par la grande affluence des jeunes éventuelles futures stars, l'on peut affirmer qu'il est révolu le temps où chanter en public était une honte (hchouma) au Maroc. Le cas de la chanteuse marocaine qui s'enfuit de chez elle pour ne pas se faire tuer par son père et ses frères, parce qu'elle avait osé s'afficher en public, est bel et bien de l'histoire ancienne.
Aujourd'hui, devenir une star est le rêve de presque tous les jeunes dans le monde. Le Maroc ne fait pas l'exception. Les responsables des programmes de télévisions du monde entier ont flairé le succès. Résultat, les émissions qui offrent l'occasion aux jeunes pour réaliser ce rêve, fleurissent sur toutes les chaînes pour le grand plaisir des «futures stars» qui ne ratent pas les castings. «J'adore chanter. Je ne m'imagine pas faire une carrière dans un autre domaine.
Ce sont mes amies qui m'ont encouragés à venir aujourd'hui tenter ma chance. J'espère de tout mon cœur que je vais être retenue», indique Ilham, 23 ans. Issue d'une famille d'artistes, Ilham n'a eu aucun problème pour convaincre les siens. «Ma famille a très bien pris la nouvelle et elle me soutient énormément. Il faut dire que mon oncle est un acteur et mon frère a fait des études de comédie et a obtenu son diplôme d'acteur également», ajoute-t-elle. Faire partie d'une famille d'artistes n'est pas une condition sine qua none pour bénéficier du soutien des siens. La plupart des jeunes qui se présentent aux castings des différentes émissions n'ont pas tous des parents artistes. «Les mentalités ont changé. Aujourd'hui, le chant n'est plus aussi mal vu qu'avant», estime Imane, 17 ans. Outre le fait de chanter, certains parents montrent une grande réticence quand il s'agit de voir la vie privée, les sentiments et les moments de faiblesse de leur progéniture étalés sur les écrans dans les émissions de télé réalité.
De peur des conséquences que peuvent causer certains comportements maladroits des candidats emportés par le feu de la concurrence, nombre de parents préfèrent «étouffer» le rêve de leurs enfants plutôt que de les laisser en proie «à la course vers l'audimat de certaines sociétés de productions», selon l'expression d'un parent.
Mais, cet avis n'est pas partagé par tous les parents.
«En tant que parents, il est de notre devoir de soutenir nos enfants pour qu'ils réalisent leurs rêves, quelles que soient les contraintes sociales. Moi aussi, je voulais devenir chanteuse lorsque j'étais plus jeune. Malheureusement, mes parents me l'ont interdit et je continue de me demander ce qu'aurait été ma vie s'ils avaient accepté. Alors aujourd'hui, j'accompagne ma fille aux castings, pour ne pas commettre la même erreur que mes parents», confie Samira, maman d'Imane.
«Je ne comprends pas comment des parents marocains et musulmans peuvent soutenir leurs filles dans ce genre de débauche. Ils sont complètement inconscients. Est-ce qu'ils ne se rendent pas compte que pour réussir dans ce domaine, elles seront obligées d'accepter toutes les conditions», fustige un passant.
A en juger par la grande affluence des jeunes éventuelles futures stars, l'on peut affirmer qu'il est révolu le temps où chanter en public était une honte (hchouma) au Maroc. Le cas de la chanteuse marocaine qui s'enfuit de chez elle pour ne pas se faire tuer par son père et ses frères, parce qu'elle avait osé s'afficher en public, est bel et bien de l'histoire ancienne.
Aujourd'hui, devenir une star est le rêve de presque tous les jeunes dans le monde. Le Maroc ne fait pas l'exception. Les responsables des programmes de télévisions du monde entier ont flairé le succès. Résultat, les émissions qui offrent l'occasion aux jeunes pour réaliser ce rêve, fleurissent sur toutes les chaînes pour le grand plaisir des «futures stars» qui ne ratent pas les castings. «J'adore chanter. Je ne m'imagine pas faire une carrière dans un autre domaine.
Ce sont mes amies qui m'ont encouragés à venir aujourd'hui tenter ma chance. J'espère de tout mon cœur que je vais être retenue», indique Ilham, 23 ans. Issue d'une famille d'artistes, Ilham n'a eu aucun problème pour convaincre les siens. «Ma famille a très bien pris la nouvelle et elle me soutient énormément. Il faut dire que mon oncle est un acteur et mon frère a fait des études de comédie et a obtenu son diplôme d'acteur également», ajoute-t-elle. Faire partie d'une famille d'artistes n'est pas une condition sine qua none pour bénéficier du soutien des siens. La plupart des jeunes qui se présentent aux castings des différentes émissions n'ont pas tous des parents artistes. «Les mentalités ont changé. Aujourd'hui, le chant n'est plus aussi mal vu qu'avant», estime Imane, 17 ans. Outre le fait de chanter, certains parents montrent une grande réticence quand il s'agit de voir la vie privée, les sentiments et les moments de faiblesse de leur progéniture étalés sur les écrans dans les émissions de télé réalité.
De peur des conséquences que peuvent causer certains comportements maladroits des candidats emportés par le feu de la concurrence, nombre de parents préfèrent «étouffer» le rêve de leurs enfants plutôt que de les laisser en proie «à la course vers l'audimat de certaines sociétés de productions», selon l'expression d'un parent.
Mais, cet avis n'est pas partagé par tous les parents.
«En tant que parents, il est de notre devoir de soutenir nos enfants pour qu'ils réalisent leurs rêves, quelles que soient les contraintes sociales. Moi aussi, je voulais devenir chanteuse lorsque j'étais plus jeune. Malheureusement, mes parents me l'ont interdit et je continue de me demander ce qu'aurait été ma vie s'ils avaient accepté. Alors aujourd'hui, j'accompagne ma fille aux castings, pour ne pas commettre la même erreur que mes parents», confie Samira, maman d'Imane.
«Je ne comprends pas comment des parents marocains et musulmans peuvent soutenir leurs filles dans ce genre de débauche. Ils sont complètement inconscients. Est-ce qu'ils ne se rendent pas compte que pour réussir dans ce domaine, elles seront obligées d'accepter toutes les conditions», fustige un passant.
