«À ce jour, on compte environ une vingtaine de BD au Maroc», déplore Bichr Bennani de la maison d'éditions Tarik. Une réalité qu'un colloque, organisé récemment à la Fnac de Casablanca, vient étayer. En effet, on y affirme haut et fort que le marché de la BD est en pleine crise. Ce n'est pas nouveau, diront en chœur les professionnels de ce secteur, car on voit bien que la production est quasi inexistante et que le marché est complètement figé. «La bande dessinée est très en retard au Maroc. Nous n'avons pas les moyens pour encourager la productions de BD», affirme Bichr Bennani.
Un état des lieux fort préoccupant qui fait que les bédéistes marocains se comptent sur les doigts de la main : «Si vous me demandez de vous citer 10 noms de Marocains qui produisent de la BD, je ne saurais vous répondre. Car il y en a à peine 4 ou 5 au maximum !» s'indigne le responsable de la maison d'éditions Tarik. Aussi, concernant la question des moyens mis à la disposition de ces «artistes», Abdelaziz Mouride, écrivain et bédéiste, n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, le fait que le ministère de la Culture ne fasse pas d'effort dans ce sens est une preuve flagrante du manque d'intérêt pour tout ce qui est culturel. «La culture au Maroc, c'est le parent pauvre ! On en parle peu ou pas, alors que c'est bien une industrie à part entière», nous dit-il.
Il est donc évident que la BD est bel et bien en crise. Les productions sont très minces, limite inexistantes, avec une absence de marché. Et pour cause, au Maroc, une BD qui arrive à vendre 5 000 exemplaires est considérée comme un bestseller! Ce qui est une aberration. En fait, les ventes d'une BD se situent, en moyenne, entre 300 et 500 exemplaires dans notre pays. «Alors que nos confrères algériens vont jusqu'à éditer 10 BD par an, nous n'en éditons qu'une seule par an, dans le meilleur des cas», souligne Abdelaziz Mouride. C'est donc contre vents et marées que des bédéistes luttent en continuant de créer. «Je travaille en ce moment sur “le Pain nu” de Mohamed Choukri que je suis en train d'adapter en bande dessinée, malgré la triste réalité de la BD dans notre pays», conclut Abdelaziz Mouride. C'est donc au sein de ce «joyeux» désordre que la BD marocaine essaye, tant bien que mal, de faire son chemin, en attendant des jours meilleurs…
Un état des lieux fort préoccupant qui fait que les bédéistes marocains se comptent sur les doigts de la main : «Si vous me demandez de vous citer 10 noms de Marocains qui produisent de la BD, je ne saurais vous répondre. Car il y en a à peine 4 ou 5 au maximum !» s'indigne le responsable de la maison d'éditions Tarik. Aussi, concernant la question des moyens mis à la disposition de ces «artistes», Abdelaziz Mouride, écrivain et bédéiste, n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, le fait que le ministère de la Culture ne fasse pas d'effort dans ce sens est une preuve flagrante du manque d'intérêt pour tout ce qui est culturel. «La culture au Maroc, c'est le parent pauvre ! On en parle peu ou pas, alors que c'est bien une industrie à part entière», nous dit-il.
Il est donc évident que la BD est bel et bien en crise. Les productions sont très minces, limite inexistantes, avec une absence de marché. Et pour cause, au Maroc, une BD qui arrive à vendre 5 000 exemplaires est considérée comme un bestseller! Ce qui est une aberration. En fait, les ventes d'une BD se situent, en moyenne, entre 300 et 500 exemplaires dans notre pays. «Alors que nos confrères algériens vont jusqu'à éditer 10 BD par an, nous n'en éditons qu'une seule par an, dans le meilleur des cas», souligne Abdelaziz Mouride. C'est donc contre vents et marées que des bédéistes luttent en continuant de créer. «Je travaille en ce moment sur “le Pain nu” de Mohamed Choukri que je suis en train d'adapter en bande dessinée, malgré la triste réalité de la BD dans notre pays», conclut Abdelaziz Mouride. C'est donc au sein de ce «joyeux» désordre que la BD marocaine essaye, tant bien que mal, de faire son chemin, en attendant des jours meilleurs…
