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Fipar Holding franchirait le Rubicon

Cette éventuelle introduction pourrait marquer le retour des grandes opérations à la Bourse des valeurs de Casablanca.

Fipar Holding  franchirait le Rubicon
L'introduction de Fipar Holding devrait donner un coup de fouet à l'activité boursière.
Fipar Holding, la filiale du groupe CDG, s'apprêterait à entrer en Bourse. Prévue avant la fin de l'année, cette opération devrait donner un sacré «coup de pied dans la fourmilière».
Des analystes vont même plus loin, estimant que cette introduction pourrait marquer «le retour des grandes opérations à la BVC (Bourse des valeurs de Casablanca)». Devant intervenir tout juste après la dernière recrue de la cote, à savoir Jet Alu Maroc, cette éventuelle cotation devrait même engranger un pactole de plus de 2 MMDH. Considérée comme un fleuron de la CDG, Fipar Holding dispose de plusieurs cordes à son arc. Cet opérateur est ainsi présent dans les secteurs financiers industriel, les infrastructures et des services.
S'étant positionnée comme une société d'investissement de référence, avec des participations significatives dans l'industrie, les infrastructures, les services et le secteur financier, Fipar-Holding gère pour le compte de tiers une quinzaine de lignes de participations, pour une valorisation de plus de 10 MMDH.

Cette filiale, qui possède des prises de participations dans le groupe de loisirs Français Club Med et le tour opérateur allemand TUI, détient aussi des participations conséquentes dans Ciments du Maroc et Lafarge Ciments.
Au cours des dernières années, Fipar-Holding a démontré sa capacité à accompagner activement ses partenaires dans leurs plans de développement et à créer de la valeur. Résolument impliqué dans les instances de gouvernance, cet investisseur stratégique a opté pour une logique qui intègre également une dynamique de partenariat active en termes d'accompagnement, de création de valeur et de synergies. Son développement s'est accéléré ces dernières années grâce à des opérations d'envergure telles que Méditelecom, Renault Tanger Méditerranée ou encore Tanger Med Port Authority. Récemment, Fipar Holding s'est offert le luxe d'entrer dans le capital de la société des produits laitiers Safilait. Commercialisant le label Jibal, cette PME a considérablement accru sa présence sur le marché marocain des produits laitiers. Au cours de l'exercice écoulé, Safilait s'est positionnée en tant que troisième opérateur avec une part de marché de 5% sur le segment lait et plus de 3,5% sur le segment produits laitiers dérivés.

Au cours des trois dernières années, la société a engrangé un chiffre d'affaires de 510 MDH. Tout cela pour dire en définitive qu'en franchissant le Rubicon de la cote casablancaise, Fipar Holding pourrait ainsi secouer les cocotiers au sein d'un marché en mal de papier neuf.
Il faut dire que le marché de la capitale économique continue de se prélasser dans une ornière pour le moins intenable. Pratiquement tous les indices phares de la cote continuent d'évoluer en territoire négatif. Enclenchée depuis le début de l'année, la phase baissière s'est bien installée à la place financière de Casablanca. Le marché boursier semble traverser une période difficile. Après avoir basculé dans le rouge au premier semestre 2011, le repli s'est poursuivi au troisième trimestre.

La place continue d'être imprégnée par l'attentisme et par le manque de confiance de la part des investisseurs. Déjà fragilisé par les troubles politiques dans la région MENA, le marché boursier a subi la répercussion du recul des résultats comptables semestriels de certaines sociétés cotées, publiés au cours du troisième trimestre. Les indices Masi et Madex ont continué d'évoluer en dents de scie. Ils ont régressé respectivement de 0,4% et 0,3%, après avoir reculé de 5,4% chacun au deuxième trimestre 2011.
A fin septembre dernier, la contre-performance globale de la place financière s'est établie à 9,4%. La baisse des indices s'est accompagnée d'un repli du volume des transactions à la même période. Depuis, aucune inflexion ne s'est opérée. A fin octobre 2011, le Masi a fait tourner sa contre performance annuelle à 10,3%. Idem pour la capitalisation boursière qui peine toujours à dépasser la barre des 527 MMDH.

S'agissant des indices sectoriels,les pertes cumulées depuis le début de l'année ont varié de 0,2% pour le secteur des télécommunications à 5,9% pour celui des équipements électriques et électroniques. Pour ce qui est de l'évolution des cours, 36 valeurs cotées, sur un total de 75, ont accusé des pertes abyssales.
A fin octobre, les valeurs des sociétés de financement ont enregistré des évolutions différenciées.
Les titres Acred, Salafin et Diac Salaf se sont repliés respectivement de 2,9%, de 3,9% et de 13%. Pour ce qui est des sociétés d'assurance, hormis l'indice de la société Wafa assurance qui s'est bonifié de 9,1%, les actions CNIA Saada et Atlanta se sont dépréciés respectivement de 1,6% et de 3,8%.
Quasiment anémique, le volume global des transactions a, à peine, atteint quelque 3,7 MMDH.

D'indéniables atouts

Fipar-Holding dispose d'atouts considérables. A commencer par sa flexibilité, puisqu'il s'agit d'une structure d'investissement «allégée» et souple, qui a la capacité de se positionner rapidement sur les opportunités d'investissements.
La filiale dispose aussi d'une expertise sectorielle, de compétences dans l'incubation et la structuration de grands projets (d'un point de vue business, financier, juridique, fiscal,…) capacité à mobiliser et à fédérer les différents partenaires et les autorités publiques. Cet investisseur affilié à la CDG est reconnu pour son expertise, gage de sécurité pour réussir le lancement et le développement de grands projets au Maroc, qu'ils soient initiés par des opérateurs nationaux ou internationaux. Son statut de société 'investissement, sans horizon de liquidation, lui permet d'investir dans des horizons plus longs que les fonds d'investissement de la place. Le Maroc compte peu d'investisseurs de ce type alors même que ce genre d'investissement est essentiel pour le développement de grands projets et du tissu économique et industriel du pays.
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