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Voyage en images, de l'Orient à l'Andalousie

Depuis le 20 juin, un vent d'Orient souffle sur la programmation de l'Institut Cervantès de Casablanca. Jusqu'au 11 juillet, une série de films sera projetée dans le cadre du cycle « Fantaisies orientales du cinéma espagnol ».

Voyage en images, de l'Orient à l'Andalousie
L'Institut Cervantes rend hommage au cinéma espagnol des années 60 qui a produit des œuvres orientalistes à la fois fantaisistes et insolites.
De tout temps, l'Orient a toujours fasciné par sa magie et son mystère. Aujourd'hui encore, ses charmes, ses couleurs et sa fantaisie ne laissent personne indifférent. Parce qu'étant différent et étrange au goût de l'Occident, l'Orient a attiré les hommes et les femmes de la rive opposée, au point d'acquérir le statut de mouvement artistique et de style à part entière qui ont influencé les différents genres.

Peinture, sculpture, architecture, cinéma… ont été touchés et fortement imprégnés par cette tendance. Au fil des années, de plus en plus de pays se sont appropriés ce style et l'ont imprimé dans leurs œuvres.
Au même titre, donc, que les arts plastiques, le cinéma n'a pas été épargné par cette influence. Entre les années 40 et 60, l'Espagne a développé sa propre production orientaliste, à travers des fantaisies orientales situées dans des lieux lointains et des royaumes imaginaires. Alimenté par son passé d'Al-Andalous, le 7e art espagnol a produit des œuvres qui font la part belle à cette tendance et permettent de faire voyager les spectateurs à travers cette époque. Pour faire découvrir aux cinéphiles ce genre qui a enrichi l'imaginaire de l'Occident, l'Institut Cervantès de Casablanca, en collaboration avec la Casa Árabe et commissionné par Alberto Elena de l'Université Carlos III de Madrid, a programmé un cycle dédié à l'orientalisme qu'il a intitulé «Fantaisies orientales du cinéma espagnol» et qui se poursuivra jusqu'au 11 juillet.

«Depuis ses débuts, le cinéma s'est assigné pour tâche d'ouvrir une fenêtre sur le monde.
Ce qui a permis de retranscrire les images de divers endroits pour que les spectateurs qui en sont friands puissent les contempler. Ceci a également donné l'occasion d'entrer en contact avec des cultures qui sont toujours restées lointaines. Ces atmosphères, magiques et mystérieuses, qui ont été décrites à travers une narration, qui a su refléter leur capacité à faire rêver, ont trouvé leur place dans différents genres qui ont réussi à harmoniser ce qui est réel et ce qui relève du mystérieux et du magique, dimensions qui sont très présentes dans la littérature et le cinéma espagnols», argumente Carmen Caffarel Serra. En effet, à travers une série de films qui tracent un tableau de l'orientaliste, ce cycle traduit la vision de l'Occident de ce monde fascinant.

Les œuvres qui sont nées de ce regard se présentent sous la forme de grandes productions et de films populaires qui remontent dans le temps et suivent les traces de personnages légendaires qui trouvent leurs origines dans le Bagdad des «Mille et une nuits». Néanmoins, ce qui caractérise ces films, c'est qu'ils ont été largement influencés par un Orient spécifique aux Espagnols, à savoir l'Andalousie. «Il s'agit d'une production qui n'a aucune origine historique, comme c'est le cas pour l'orientalisme, et qui ne manifeste aucune animosité envers ce qui est oriental. C'est une production qui représente tout simplement une fantaisie qui ne prétend pas être réaliste, mais qui pèche par sa volonté de présenter des images authentiques», précise Gemma Munoz Martin, directrice de la Casa Árabe. Rêve, évasion, actions rocambolesques, intrigues passionnées…, c'est ce que promettent les films au programmes. Sans avoir de vraie valeur historique, ils ont le mérite de rapprocher le Maroc et l'Espagne. «Ce cycle permet de se rapprocher de l'autre. Cet autre qui est à proximité de nous et dont la culture est importante pour la nôtre», souligne Carmen Caffarel Serra.

Des histoires typiques

Comme il est de coutume dans les films orientalistes, les histoires que racontent les œuvres programmées dans le cadre du cycle «Fantaisies orientales du cinéma espagnol» sont riches en intrigues et en rebondissements. Ainsi, les spectateurs auront rendez-vous le lundi 4 juillet à 19h avec le film «L'esclave du paradis», de José María Elorrieta (1967, 1h33mn), qui raconte l'histoire de Omar, fils du vizir de Grenade qui découvre, après son absence, que son palais lui a été pris et que la favorite de son harem a été enlevée. Lundi 11 juillet à 19h, les amateurs du genre découvriront «Requiem pour Grenade», de Vicente Escrivá (1990, 100mn)n qui revient sur la triste et glorieuse histoire du prince Boabdil et du Royaume de Grenade, dernier bastion de l'Islam en Espagne. Il est à signaler que tous ces films sont en version originale, mais sont sous-titrés en français et en arabe.
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