Certes, personne ne peut donner des statistiques précises, puisque tout se fait en cachette, mais nombreux sont les couples marocains qui vivent en concubinage. Une tendance venue d'ailleurs et qui a l'air de tenter plus d'un. Certains commencent même à publier des annonces sur des sites Internet genre : «Relation de concubinage, je suis un homme aisé libre de tout engagement conjugal cherche jeune femme belle, divorcée sans enfants voulant vivre une vie heureuse et pleine de joie». No comment !
Pour Fouad Benmir, sociologue, il est difficile de cerner le phénomène tant qu'il n'y a pas de chiffres à ce sujet. «Répondre à une telle question exige de se baser sur des études quantitatives pour essayer d'analyser ce «phénomène» et dégager les éléments nécessaires qui aident à comprendre ce mariage précoce ou cette vie en couple illégale dans une société musulmane. Je pense personnellement que ces couples, poussés par un certain nombre de facteurs d'ordres social, économique et culturel, se lancent dans ce genre d'union importé d'autres sociétés», indique-t-il. «Cette nouvelle manière de s'unir encore embryonnaire ne peut exister que dans les grandes villes où la vie tend à se compliquer davantage. Et pour échapper à un ensemble de procédures sociales et administratives, certains recourent à cette forme de vie de couple «libre» de tout engagement social et administratif. Mais bien évidemment, cette union ne peut être tolérée par la société marocaine qui accorde une importance particulière au mariage», ajoute Benmir.
Bien que contesté et refusé par la société marocaine, la loi et l'islam, vivre en concubinage représente la solution idéale. En effet, pour certains c'est une étape essentielle qui doit absolument avoir lieu avant le mariage. Il s'agit là d'une période préparatoire où le couple teste sa compatibilité ainsi que la possibilité d'une vie commune.
Le concubinage, ou le pré-mariage pour les plus conservateurs, est à ce moment une occasion de découvrir l'autre dans tous ses états (dans le meilleur et le pire). C'est le cas de Rim et Jawad qui, travaillant ensemble dans une banque, ont vécu ensemble pendant presque un an avant de se marier. «Nous avons eu le coup de foudre dès le début, nous avons alors décidé de vivre ensemble pour tester si notre relation pouvait durer. Vu que nous habitions chacun tout seul, on peut dire que nous n'avons pas eu de problème. Au contraire, cette situation nous a beaucoup arrangés financièrement», lance Rim. «Nous avons pris notre temps, nous nous sommes bien découverts (qualités et défauts de chacun), et dès que nous avons senti que nous avions fait le bon choix on s'est fait passer la bague au doigt», ajoute Jawad.
Si pour certains le concubinage est une étape préparatoire, pour d'autres, c'est plutôt une sorte de colocation, faire en quelque sorte d'une pierre deux coup : vivre avec la personne que l'on aime et économiser de l'argent. Cette sorte de concubinage est très fréquente chez les personnes qui ne résident pas dans leur ville natale, comme Redouane de Rabat et Hakima de Marrakech, qui vivent ensemble depuis cinq mois.
«Au début, nous étions de simples voisins, nous habitions l'un en face de l'autre, puis nous avions commencé à nous rapprocher petit à petit jusqu'au jour où nous avons pris la décision de vivre ensemble», raconte Redouane. «Nous payions chacun 3.500 dirhams rien que pour la location des appartements, alors que maintenant cette somme est divisé par deux.
Nous épargnons de l'argent, nous vivons ensemble, nous apprenons beaucoup de choses sur la vie de couple… que du bonheur !», poursuit-il.
Karim et Batoul sont tous deux originaires de Laâyoune, ils ont suivis leurs études en commerce ensemble et ont travaillé tout les deux pour la même société. Pour des raisons financières, ils préfèrent vivre en concubinage en attendant que leur situation s'améliore. «Nous menons une vie normale tous les deux, nous apprenons à mieux nous connaître, et pour nos voisins nous sommes mari et femme », confie Karim. En effet, il est fréquent que quelques concubins se déclarent mariés aux yeux de leurs voisins et portent des alliances pour rendre plus crédible leurs mensonges. Enfin, pour certains le concubinage est tout simplement un moyen de s'amuser en évitant les responsabilités conjugales. Ainsi, ils fuient l'officialisation de cette union et les engagements qui vont avec, ce qui les condamne àvivre toujours cachés et dans la peur d'être découverts un jour ou l'autre.
Il est assimilé à une infraction commise par deux personnes de sexe différent et qui ont entre elles des relations sexuelles alors qu'elles ne sont pas unies par les liens du mariage. La preuve de l'infraction est établie, soit par un procès-verbal de constat de flagrant délit dressé par un officier de police judiciaire, soit par l'aveu relaté dans des lettres ou documents émanant du prévenu, ou par l'aveu judiciaire.
Les femmes risquent aussi d'être poursuivies pour prostitution.
Pour Fouad Benmir, sociologue, il est difficile de cerner le phénomène tant qu'il n'y a pas de chiffres à ce sujet. «Répondre à une telle question exige de se baser sur des études quantitatives pour essayer d'analyser ce «phénomène» et dégager les éléments nécessaires qui aident à comprendre ce mariage précoce ou cette vie en couple illégale dans une société musulmane. Je pense personnellement que ces couples, poussés par un certain nombre de facteurs d'ordres social, économique et culturel, se lancent dans ce genre d'union importé d'autres sociétés», indique-t-il. «Cette nouvelle manière de s'unir encore embryonnaire ne peut exister que dans les grandes villes où la vie tend à se compliquer davantage. Et pour échapper à un ensemble de procédures sociales et administratives, certains recourent à cette forme de vie de couple «libre» de tout engagement social et administratif. Mais bien évidemment, cette union ne peut être tolérée par la société marocaine qui accorde une importance particulière au mariage», ajoute Benmir.
Bien que contesté et refusé par la société marocaine, la loi et l'islam, vivre en concubinage représente la solution idéale. En effet, pour certains c'est une étape essentielle qui doit absolument avoir lieu avant le mariage. Il s'agit là d'une période préparatoire où le couple teste sa compatibilité ainsi que la possibilité d'une vie commune.
Le concubinage, ou le pré-mariage pour les plus conservateurs, est à ce moment une occasion de découvrir l'autre dans tous ses états (dans le meilleur et le pire). C'est le cas de Rim et Jawad qui, travaillant ensemble dans une banque, ont vécu ensemble pendant presque un an avant de se marier. «Nous avons eu le coup de foudre dès le début, nous avons alors décidé de vivre ensemble pour tester si notre relation pouvait durer. Vu que nous habitions chacun tout seul, on peut dire que nous n'avons pas eu de problème. Au contraire, cette situation nous a beaucoup arrangés financièrement», lance Rim. «Nous avons pris notre temps, nous nous sommes bien découverts (qualités et défauts de chacun), et dès que nous avons senti que nous avions fait le bon choix on s'est fait passer la bague au doigt», ajoute Jawad.
Si pour certains le concubinage est une étape préparatoire, pour d'autres, c'est plutôt une sorte de colocation, faire en quelque sorte d'une pierre deux coup : vivre avec la personne que l'on aime et économiser de l'argent. Cette sorte de concubinage est très fréquente chez les personnes qui ne résident pas dans leur ville natale, comme Redouane de Rabat et Hakima de Marrakech, qui vivent ensemble depuis cinq mois.
«Au début, nous étions de simples voisins, nous habitions l'un en face de l'autre, puis nous avions commencé à nous rapprocher petit à petit jusqu'au jour où nous avons pris la décision de vivre ensemble», raconte Redouane. «Nous payions chacun 3.500 dirhams rien que pour la location des appartements, alors que maintenant cette somme est divisé par deux.
Nous épargnons de l'argent, nous vivons ensemble, nous apprenons beaucoup de choses sur la vie de couple… que du bonheur !», poursuit-il.
Karim et Batoul sont tous deux originaires de Laâyoune, ils ont suivis leurs études en commerce ensemble et ont travaillé tout les deux pour la même société. Pour des raisons financières, ils préfèrent vivre en concubinage en attendant que leur situation s'améliore. «Nous menons une vie normale tous les deux, nous apprenons à mieux nous connaître, et pour nos voisins nous sommes mari et femme », confie Karim. En effet, il est fréquent que quelques concubins se déclarent mariés aux yeux de leurs voisins et portent des alliances pour rendre plus crédible leurs mensonges. Enfin, pour certains le concubinage est tout simplement un moyen de s'amuser en évitant les responsabilités conjugales. Ainsi, ils fuient l'officialisation de cette union et les engagements qui vont avec, ce qui les condamne àvivre toujours cachés et dans la peur d'être découverts un jour ou l'autre.
Que risquent les concubins ?
Même si la grande majorité des concubins sont conscients que le concubinage n'est pas reconnu par la loi marocaine, ils continuent à vivre leur aventure. Pourtant, selon les articles 490 et 493 du code pénal, il est puni d'un mois à un an de prison.Il est assimilé à une infraction commise par deux personnes de sexe différent et qui ont entre elles des relations sexuelles alors qu'elles ne sont pas unies par les liens du mariage. La preuve de l'infraction est établie, soit par un procès-verbal de constat de flagrant délit dressé par un officier de police judiciaire, soit par l'aveu relaté dans des lettres ou documents émanant du prévenu, ou par l'aveu judiciaire.
Les femmes risquent aussi d'être poursuivies pour prostitution.
