Pour la première fois, le rôle de l'opposition sera constitutionnalisé. C'était une demande de certains partis politiques lors des consultations pour la préparation du nouveau texte de la Constitution.
Ainsi, l'article 10 du projet garantit à l'opposition parlementaire un statut lui conférant des droits à même de lui permettre de s'acquitter convenablement de ses missions afférentes au travail parlementaire et à la vie politique. Plusieurs droits sont mentionnés dont la liberté d'opinion et d'expression; un temps d'antenne au niveau des médias officiels, proportionnel à leur représentativité; le bénéfice du financement public, conformément aux dispositions de la loi…Il s'agit aussi de la participation effective au contrôle du travail gouvernemental, à travers notamment les motions de censure et l'interpellation, ainsi que des questions orales adressées au gouvernement et dans le cadre des commissions d'enquêtes parlementaires. La présidence de la commission de la législation à la Chambre des représentants lui est attribuée.
Le nouveau texte stipule également l'exercice par l'opposition du pouvoir aux plans local, régional et national, à travers l'alternance démocratique. Les acteurs politiques s'en félicitent. Le député Pjdéiste Najib Boulif estime qu'il est temps de réviser la loi organique pour y introduire des améliorations. Il signale que les nouvelles dispositions répondent largement aux aspirations, même s'il reste beaucoup à faire.
Actuellement, à titre d'exemple, les présidences des commissions sont attribuées en fonction de la représentativité des groupes parlementaires. Dans le projet, la présidence de la commission de la législation est attribuée automatiquement à l'opposition. « Or, la plus importante est celle des finances», précise Boulif. Mais il est à noter que l'article 69 donne la possibilité à l'opposition de présider deux commissions permanentes : «…Le règlement intérieur fixe notamment le nombre, l'objet et l'organisation des commissions permanentes, en réservant la présidence d'une ou deux de ces commissions à l'opposition. »
Du côté du contrôle, les nouvelles dispositions permettront à l'opposition d'exercer pleinement le rôle qui lui est dévolu. La révision du seuil de la création des commissions d'enquêtes de la majorité au tiers des membres de la Chambre des représentants, ou du tiers des membres de la Chambre des conseillers mettra fin au blocage dont on se plaignait.
Une grande responsabilité incombera aux parlementaires de l'opposition pendant la prochaine législature.
Arriveront-ils à jouer leur rôle, le vrai ? La question s'impose vu que dans tout système démocratique, la mission de l'opposition est plus que nécessaire étant donné que les priorités, les attentes et les visions des uns et des autres ne sont pas les mêmes. Du côté de l'opposition actuelle, on avance que les parlementaires essaient autant que faire se peut d'agir en dépit des blocages qui freinent leur mission. On pointe du doigt le peu d'engouement du gouvernement pour les propositions de loi qui émanent des groupes de l'opposition ainsi que les rejets répétitifs des amendements proposés dans le cadre de l'examen des projets de loi. On reproche aussi à l'exécutif de ne pas répondre aux demandes d'audiences des députés de l'opposition.
La relation entre l'opposition et la majorité gouvernementale est appelée à changer pour que chaque composante puisse accomplir convenablement ses missions.
D'après M'Hammed Grine, membre du conseil de la présidence du PPS, on a besoin d'une opposition vigoureuse et rigoureuse qui joue pleinement son rôle, celui de s'opposer en permanence à l'action du gouvernement et de démontrer ses faiblesses bien qu'elles soient minimes en étudiant d'une manière approfondie les projets. « Cette position incitera le gouvernement à peaufiner ses actions et permettra à l'opposition de se préparer à prendre la relève. Le concept de l'opposition constructive est une illusion», résume-t-il.
Ainsi, l'article 10 du projet garantit à l'opposition parlementaire un statut lui conférant des droits à même de lui permettre de s'acquitter convenablement de ses missions afférentes au travail parlementaire et à la vie politique. Plusieurs droits sont mentionnés dont la liberté d'opinion et d'expression; un temps d'antenne au niveau des médias officiels, proportionnel à leur représentativité; le bénéfice du financement public, conformément aux dispositions de la loi…Il s'agit aussi de la participation effective au contrôle du travail gouvernemental, à travers notamment les motions de censure et l'interpellation, ainsi que des questions orales adressées au gouvernement et dans le cadre des commissions d'enquêtes parlementaires. La présidence de la commission de la législation à la Chambre des représentants lui est attribuée.
Le nouveau texte stipule également l'exercice par l'opposition du pouvoir aux plans local, régional et national, à travers l'alternance démocratique. Les acteurs politiques s'en félicitent. Le député Pjdéiste Najib Boulif estime qu'il est temps de réviser la loi organique pour y introduire des améliorations. Il signale que les nouvelles dispositions répondent largement aux aspirations, même s'il reste beaucoup à faire.
Actuellement, à titre d'exemple, les présidences des commissions sont attribuées en fonction de la représentativité des groupes parlementaires. Dans le projet, la présidence de la commission de la législation est attribuée automatiquement à l'opposition. « Or, la plus importante est celle des finances», précise Boulif. Mais il est à noter que l'article 69 donne la possibilité à l'opposition de présider deux commissions permanentes : «…Le règlement intérieur fixe notamment le nombre, l'objet et l'organisation des commissions permanentes, en réservant la présidence d'une ou deux de ces commissions à l'opposition. »
Du côté du contrôle, les nouvelles dispositions permettront à l'opposition d'exercer pleinement le rôle qui lui est dévolu. La révision du seuil de la création des commissions d'enquêtes de la majorité au tiers des membres de la Chambre des représentants, ou du tiers des membres de la Chambre des conseillers mettra fin au blocage dont on se plaignait.
Une grande responsabilité incombera aux parlementaires de l'opposition pendant la prochaine législature.
Arriveront-ils à jouer leur rôle, le vrai ? La question s'impose vu que dans tout système démocratique, la mission de l'opposition est plus que nécessaire étant donné que les priorités, les attentes et les visions des uns et des autres ne sont pas les mêmes. Du côté de l'opposition actuelle, on avance que les parlementaires essaient autant que faire se peut d'agir en dépit des blocages qui freinent leur mission. On pointe du doigt le peu d'engouement du gouvernement pour les propositions de loi qui émanent des groupes de l'opposition ainsi que les rejets répétitifs des amendements proposés dans le cadre de l'examen des projets de loi. On reproche aussi à l'exécutif de ne pas répondre aux demandes d'audiences des députés de l'opposition.
La relation entre l'opposition et la majorité gouvernementale est appelée à changer pour que chaque composante puisse accomplir convenablement ses missions.
Opposition vigoureuse et rigoureuse
Ils sont nombreux à souligner que ce n'est pas nécessaire que l'opposition arrive à changer les décisions du gouvernement. Mais le plus important, estime-t-on, est de créer le débat autour des dossiers qui intéressent l'opinion publique.D'après M'Hammed Grine, membre du conseil de la présidence du PPS, on a besoin d'une opposition vigoureuse et rigoureuse qui joue pleinement son rôle, celui de s'opposer en permanence à l'action du gouvernement et de démontrer ses faiblesses bien qu'elles soient minimes en étudiant d'une manière approfondie les projets. « Cette position incitera le gouvernement à peaufiner ses actions et permettra à l'opposition de se préparer à prendre la relève. Le concept de l'opposition constructive est une illusion», résume-t-il.
