Accélération pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) (Composante Santé et Education); mise en place d'un environnement protecteur (Composante Politiques Sociales et Protection); équité et décentralisation (Composante Développement local), tels sont les principaux axes sur lesquels l'intervention de l'UNICEF va porter au Maroc, dans le cadre de son nouveau Programme de coopération 2012-2016, qui vient d'être dévoilé à l'occasion de la célébration du 22ème anniversaire de la Convention des Droits de l'Enfant, hier dimanche 20 novembre. Un budget de plus de 32 millions de dollars devra être mobilisé pour accompagner la réalisation de ces interventions.
Cette collaboration de L'Unicef avec le Maroc entre dans le cadre d'un plan d'action commun avec les Nations unies. «Pour la première fois dans l'histoire de la coopération avec le Maroc, l'UNICEF et les autres membres des Nations unies ont pris l'initiative de lancer un processus participatif pour l'élaboration du plan cadre d'assistance des Nations unies (UNDAF) aboutissant à un plan d'action commun», est-il expliqué dans un rapport publié à cette occasion. En effet, l'UNDAF est censé couvrir cinq domaines d'interventions. Il s'agit du renforcement de la qualité de l'éducation et de la formation; l'amélioration de la santé et de l'état nutritionnel de la population, dont celle de la mère et de l'enfant; le développement socio-économique et la réduction de la vulnérabilité et des inégalités; la consolidation de la gouvernance démocratique sensible au genre et enfin la protection de l'environnement, la prévention des catastrophes et la gestion des risques naturels et du changement climatique. Le rapport décrit également les principaux défis auxquels doit faire face l'enfance et la jeunesse marocaines ainsi que les suggestions d'actions concrètes qui pourraient être mises en œuvre ou suivies. La survie de l'enfant constitue le premier défi à vaincre pour les deux partenaires.
Dans ce cadre, deux composantes apparaissent: L'accès équitable aux soins de santé de la mère et de l'enfant, ainsi que la nutrition de l'enfant.
En effet, le programme de coopération 2012-2016 a pour objectifs de contribuer directement à la réduction de la mortalité des mères et des enfants dans les deux régions qui ont le moins avancé dans la réalisation des OMD et à développer des politiques nationales de santé plus équitables, y compris dans le cadre de la lutte contre le sida chez les enfants, adolescents et jeunes. Outre la survie de l'enfant, l'éducation de base et le développement des adolescents font partie des objectifs visés. L'éducation de qualité verra, selon le rapport, la mise en place d'un système de qualité de l'enseignement scolaire, l'introduction d'approches et d'outils pédagogiques innovants (gestion pédagogique des établissements scolaires, rénovation des curriculums...), ainsi que le renforcement des compétences des intervenants. Concernant le développement des adolescents, qui constitue la 2ème composante de ce point, il se concentrera, entre autres, sur le renforcement de la participation, le développement de compétences, l'élaboration d'un projet personnel et l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Enfin dernier point, et non des moindres, la protection de l'enfant. Le programme mettra l'accent sur le changement comportemental et social, et le renforcement des systèmes nationaux de protection de l'enfance.
«Le programme de protection de l'enfance aspire à créer un environnement protecteur, où filles et garçons, en particulier celles et ceux qui sont privés de leur environnement familial et communautaire, sont protégés des différentes formes de violence, d'abus et d'exploitation», explique-t-on dans le rapport. Le programme de coopération 2012-2016 entre l'UNICEF et le Maroc prévoit également l'intégration des droits des enfants, des adolescents, des jeunes et des femmes, particulièrement les plus vulnérables, au niveau des politiques et des programmes des communes; d'appuyer des initiatives telles que l'institutionnalisation de l'analyse multidimensionnelle de la pauvreté des enfants, celle du budget de l'Etat à la lumière des droits de l'enfant ainsi que l'identification et l'analyse des politiques de protection sociale. L'appui à l'évaluation des politiques publiques par l'intermédiaire du support à la collecte et l'analyse des données et l'appui aux systèmes d'information et le renforcement des capacités nationales en matière d'évaluation font aussi partie des objectifs.L'Unicef précise que le programme sera appuyé par des actions de plaidoyer, qui pourront permettre une communication régulière sur les enjeux relatifs aux droits de l'enfant non réalisés. Ceci dans le but d'assurer des changements positifs et mesurables au niveau des politiques publiques, des comportements et des normes sociales en faveur des enfants.
Des disparités qui persistent
Aujourd'hui, le Maroc est considéré comme un pays à revenu intermédiaire et est sur la bonne voie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Des progrès notoires sont visibles dans différents domaines mais des contraintes dans la réalisation des droits des enfants, adolescents et jeunes, garçons et filles restent nombreuses et certains secteurs (santé, éducation, protection) présentent des taux en décalage avec les moyennes régionales.
En effet, d'importantes disparités persistent principalement entre le milieu rural (où vivent 43% de la population) et le milieu urbain, entre les filles et les garçons, entre les riches et les pauvres. Par exemple, le taux d'analphabétisme est de 34 % en milieu urbain, contre 67 % en milieu rural; la préscolarisation est de 65% en milieu urbain et de moins de 36% en milieu rural.
Toujours en matière d'éducation, en 2009, le taux de scolarisation au secondaire collégial (12-14 ans) s'élevait à 44 %. Pour les filles vivant en milieu rural, il n'est que de 16% contre 22,5 % pour les garçons de ce même milieu. Même constat du côté de la santé. Un indicateur révélateur: la mortalité infanto-juvénile est trois fois plus élevée pour les couches les plus pauvres que pour les couches supérieures les plus riches (78 décès pour 1.000 naissances vivantes contre 26 décès pour 1.000 naissances vivantes).
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«Plusieurs modèles d'intervention ont vu le jour dans les laboratoires du terrain. A titre indicatif, nous pouvons citer l'expérience de Dar Al Oumouma. Il s'agit d'une maison d'attente qui permet à des femmes des douars (villages) situés loin des centres hospitaliers d'être accueillies gratuitement, avec un membre de leur famille pour pouvoir accoucher sous surveillance médicale. Plusieurs vies de femmes et d'enfants ont pu être sauvées aujourd'hui grâce à ce modèle qui est en phase de généralisation dans le cadre de l'Initiative Nationale de Développement Humain et par le ministère de la Santé», lit-on dans le rapport.
Toujours dans le même cadre, grâce à un appui technique et logistique de l'UNICEF, le Maroc est devenu aujourd'hui pratiquement «autonome» pour son programme de vaccination nationale. Dans le domaine de l'éducation, le processus qualité de l'Education, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale dans le cadre du programme d'Urgence, a permis de réduire de plusieurs points les taux de déperdition
scolaire chez les filles et les garçons.
Cette collaboration de L'Unicef avec le Maroc entre dans le cadre d'un plan d'action commun avec les Nations unies. «Pour la première fois dans l'histoire de la coopération avec le Maroc, l'UNICEF et les autres membres des Nations unies ont pris l'initiative de lancer un processus participatif pour l'élaboration du plan cadre d'assistance des Nations unies (UNDAF) aboutissant à un plan d'action commun», est-il expliqué dans un rapport publié à cette occasion. En effet, l'UNDAF est censé couvrir cinq domaines d'interventions. Il s'agit du renforcement de la qualité de l'éducation et de la formation; l'amélioration de la santé et de l'état nutritionnel de la population, dont celle de la mère et de l'enfant; le développement socio-économique et la réduction de la vulnérabilité et des inégalités; la consolidation de la gouvernance démocratique sensible au genre et enfin la protection de l'environnement, la prévention des catastrophes et la gestion des risques naturels et du changement climatique. Le rapport décrit également les principaux défis auxquels doit faire face l'enfance et la jeunesse marocaines ainsi que les suggestions d'actions concrètes qui pourraient être mises en œuvre ou suivies. La survie de l'enfant constitue le premier défi à vaincre pour les deux partenaires.
Dans ce cadre, deux composantes apparaissent: L'accès équitable aux soins de santé de la mère et de l'enfant, ainsi que la nutrition de l'enfant.
En effet, le programme de coopération 2012-2016 a pour objectifs de contribuer directement à la réduction de la mortalité des mères et des enfants dans les deux régions qui ont le moins avancé dans la réalisation des OMD et à développer des politiques nationales de santé plus équitables, y compris dans le cadre de la lutte contre le sida chez les enfants, adolescents et jeunes. Outre la survie de l'enfant, l'éducation de base et le développement des adolescents font partie des objectifs visés. L'éducation de qualité verra, selon le rapport, la mise en place d'un système de qualité de l'enseignement scolaire, l'introduction d'approches et d'outils pédagogiques innovants (gestion pédagogique des établissements scolaires, rénovation des curriculums...), ainsi que le renforcement des compétences des intervenants. Concernant le développement des adolescents, qui constitue la 2ème composante de ce point, il se concentrera, entre autres, sur le renforcement de la participation, le développement de compétences, l'élaboration d'un projet personnel et l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Enfin dernier point, et non des moindres, la protection de l'enfant. Le programme mettra l'accent sur le changement comportemental et social, et le renforcement des systèmes nationaux de protection de l'enfance.
«Le programme de protection de l'enfance aspire à créer un environnement protecteur, où filles et garçons, en particulier celles et ceux qui sont privés de leur environnement familial et communautaire, sont protégés des différentes formes de violence, d'abus et d'exploitation», explique-t-on dans le rapport. Le programme de coopération 2012-2016 entre l'UNICEF et le Maroc prévoit également l'intégration des droits des enfants, des adolescents, des jeunes et des femmes, particulièrement les plus vulnérables, au niveau des politiques et des programmes des communes; d'appuyer des initiatives telles que l'institutionnalisation de l'analyse multidimensionnelle de la pauvreté des enfants, celle du budget de l'Etat à la lumière des droits de l'enfant ainsi que l'identification et l'analyse des politiques de protection sociale. L'appui à l'évaluation des politiques publiques par l'intermédiaire du support à la collecte et l'analyse des données et l'appui aux systèmes d'information et le renforcement des capacités nationales en matière d'évaluation font aussi partie des objectifs.L'Unicef précise que le programme sera appuyé par des actions de plaidoyer, qui pourront permettre une communication régulière sur les enjeux relatifs aux droits de l'enfant non réalisés. Ceci dans le but d'assurer des changements positifs et mesurables au niveau des politiques publiques, des comportements et des normes sociales en faveur des enfants.
Des disparités qui persistent
Aujourd'hui, le Maroc est considéré comme un pays à revenu intermédiaire et est sur la bonne voie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Des progrès notoires sont visibles dans différents domaines mais des contraintes dans la réalisation des droits des enfants, adolescents et jeunes, garçons et filles restent nombreuses et certains secteurs (santé, éducation, protection) présentent des taux en décalage avec les moyennes régionales.
En effet, d'importantes disparités persistent principalement entre le milieu rural (où vivent 43% de la population) et le milieu urbain, entre les filles et les garçons, entre les riches et les pauvres. Par exemple, le taux d'analphabétisme est de 34 % en milieu urbain, contre 67 % en milieu rural; la préscolarisation est de 65% en milieu urbain et de moins de 36% en milieu rural.
Toujours en matière d'éducation, en 2009, le taux de scolarisation au secondaire collégial (12-14 ans) s'élevait à 44 %. Pour les filles vivant en milieu rural, il n'est que de 16% contre 22,5 % pour les garçons de ce même milieu. Même constat du côté de la santé. Un indicateur révélateur: la mortalité infanto-juvénile est trois fois plus élevée pour les couches les plus pauvres que pour les couches supérieures les plus riches (78 décès pour 1.000 naissances vivantes contre 26 décès pour 1.000 naissances vivantes).
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Des projets à succès
L'Unicef, dans sa collaboration avec le Maroc, a développé plusieurs projets humains et sociaux qui ont connu un succès internationalement reconnu, et ce que ce soit au niveau de l'éducation ou de la santé.«Plusieurs modèles d'intervention ont vu le jour dans les laboratoires du terrain. A titre indicatif, nous pouvons citer l'expérience de Dar Al Oumouma. Il s'agit d'une maison d'attente qui permet à des femmes des douars (villages) situés loin des centres hospitaliers d'être accueillies gratuitement, avec un membre de leur famille pour pouvoir accoucher sous surveillance médicale. Plusieurs vies de femmes et d'enfants ont pu être sauvées aujourd'hui grâce à ce modèle qui est en phase de généralisation dans le cadre de l'Initiative Nationale de Développement Humain et par le ministère de la Santé», lit-on dans le rapport.
Toujours dans le même cadre, grâce à un appui technique et logistique de l'UNICEF, le Maroc est devenu aujourd'hui pratiquement «autonome» pour son programme de vaccination nationale. Dans le domaine de l'éducation, le processus qualité de l'Education, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale dans le cadre du programme d'Urgence, a permis de réduire de plusieurs points les taux de déperdition
scolaire chez les filles et les garçons.
