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L'industrie automobile a son institut

Parallèlement à la pose de la première pierre de cet institut qui sera opérationnel en 2012, l'Hôtel de ville a abrité, mardi, la signature d'un accord de jumelage entre Casablanca et la ville de Busan en Corée
du Sud.

L'industrie automobile a son institut
Nam-sik Hur et Mohamed Sajid, lors de la signature du protocole de coopération.
Paraphé par les maires respectifs des deux villes, en l'occurrence Mohamed Sajid et Nam-sik Hur, ce protocole de coopération vise à instaurer une plateforme d'échange et de consultation dans des domaines d'intérêt commun, à savoir les volets scientifique et technique, l'éducation, l'environnement et le transport. Il prévoit notamment le renforcement des échanges en termes de gestion portuaire, économique et culturelle, ainsi que l'organisation de manifestations artistiques.
«Le but principal de cette visite est la signature de l'accord de jumelage entre les villes de Casablanca et de Busan. Ce protocole est de nature à renforcer davantage la coopération et l'échange d'expériences à différents niveaux entre nos deux pays en général, et entre les deux villes en particulier », explique Nam-sik Hur.

Parallèlement, juste après la signature, la délégation sud-coréenne a pris part à la cérémonie de pose de la première pierre de l'Institut de formation aux métiers de l'industrie automobile (IFMIA) à Tit-Mellil. Laquelle cérémonie s'est déroulée en présence de Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, ainsi que Jai-chul Choi et Bruno Joubert, respectivement ambassadeurs de Corée du Sud et de France.
«La pose de la première pierre de l'IFMIA est un moment très significatif, et je pense que cela va fortement contribuer à l'évolution du secteur automobile au Maroc. Le jumelage et la pose de la première pierre n'ont pas de rapport direct avec la gestion de ce projet. Cependant, le jumelage peut indirectement aider au développement de Busan et de Casablanca, et même par rapport à l'IFMIA, cela va justement aider économiquement au développement de ce secteur », souligne le maire de Busan.

Doté d'une enveloppe de 105 MDH, l'IFMIA couvrira une superficie de 25.000 m² (9.520 m² couverts) et sera opérationnel en février 2012. Sa mise en place et sa gestion seront confiées à l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile (AMICA), en vertu d'une convention signée, le 18 février 2011, entre les ministères chargés de la Formation professionnelle, de l'Industrie et des Finances d'une part, et l'AMICA de l'autre. L'institut aura pour mission d'assurer au personnel des entreprises (opérateurs, techniciens et cadres intermédiaires du secteur de l'industrie automobile) des formations avant et pendant l'embauche. De même, l'IFMIA offrira des parcours de perfectionnement pour le personnel en cours d'emploi, dans l'optique de répondre aux besoins en compétences des entreprises opérant dans le secteur.

« La visite du maire de Busan et la pose de la première pierre de l'IFMIA font partie d'un programme de coopération entre la Corée du Sud et le Maroc. Ceci intervient en perspective du 50e anniversaire des relations diplomatiques qui unissent les deux pays, et que nous allons célébrer l'année prochaine. La signature de la convention de coopération entre Casablanca et Busan est un pas en avant, de même que l'est la pose de la première pierre de l'IFMIA, afin de partager notre expérience dans le domaine de la formation professionnelle. Cela permettra une évolution positive et permettra d'élargir le champ de coopération déjà existante entre nos deux pays», indique pour sa part Jai-chul Choi, ambassadeur de Corée du Sud, pays qui contribue à la réalisation de cet institut à travers un don de 6 millions de dollars US.

Ce projet, auquel concourent l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et l'Agence française de développement (AFD), aura une capacité d'accueil de 700 places pédagogiques. Une fois achevé, l'IFMIA fera office de référence régionale en termes de formation et de qualification des salariés du secteur de l'industrie automobile. De par sa conception et son mode de gestion, il a vocation à devenir une vitrine technologique de l'industrie automobile marocaine.

L'IFMIA dispensera deux types de formations. La première est dédiée aux métiers d'opérateurs et de techniciens (câblage, mécanique, électromécanique, usinage, soudage, textile-sellerie, plasturgie, etc.). Le deuxième type de formation concerne les métiers connexes, à savoir l'ingénierie automobile, le management industriel, les achats, la gestion et les ressources humaines. A l'issue des formations, l'institut délivre une attestation avec un relevé de compétences acquises selon une nomenclature élaborée par l'IFMIA et approuvée par l'autorité gouvernementale chargée de la formation professionnelle.

« Nous travaillons sur d'autres projets avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies concernant la mise en place de centres de sécurité informatique. De même, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, nous avons établi un centre de formation dédié à la technologie et l'informatique pour les enseignants. Nous sommes également en train de développer des projets dans le domaine des énergies renouvelables. En même temps, nous travaillons sur une série de programmes d'échange et de coopération entre autorités locales, comme celles de Casablanca et de la ville de Busan», conclut l'ambassadeur de Corée du Sud.

Formation professionnelle

L'Agence française de développement (AFD) contribue au projet à hauteur de 30 MDH. Cela permettra de participer au refinancement de la construction et des équipements de cet institut, ainsi que des études et de l'assistance technique nécessaires à la réalisation du projet. L'AFD accompagne le Royaume du Maroc dans le domaine de la formation professionnelle depuis une douzaine d'années. Ses financements, d'un montant total de 52,5 millions d'euros, bénéficient à une douzaine de secteurs, au premier rang desquels figurent l'automobile qui a été retenu, dans le cadre du Pacte national pour l'émergence industrielle, comme l'un des six métiers mondiaux du Maroc. L'appui de l'AFD en faveur de ce secteur vise à améliorer la compétitivité du secteur automobile marocain et à favoriser son développement par la qualification des ressources humaines. Il comprend la création de quatre IFMIA destinés aux équipementiers de Casablanca, Tanger et de Kénitra d'une part et à Renault d'autre part.
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