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Avant, la question ne se posait même pas. Les femmes vivant dans une société machiste, et conscientes des risques que cela pouvaient avoir sur leur vie, leurs relations avec l'autre sexe étaient très limitées. En tant que femmes, elles sont censées être pucelles et pures pour préserver leur réputation. Toute erreur, aussi minime soit-elle, peut s'avérer fatale. Les conséquences sont en général très lourdes et les sentences sans appel.
Aujourd'hui, avec l'ouverture de la société sur le monde occidental et l'émancipation de la femme, les relations avec les hommes ont aussi évolué. Il est donc devenu très rare pour un homme d'être le premier dans la vie de sa chérie. Parfois, la curiosité du mari prend le dessus sur la raison et les questions tant redoutées par la femme arrivent sans prévenir: Combien as-tu connu d'hommes avant moi ? Quel genre de relations entretenais-tu avec eux?...
Fuire ou dire...
Face à cette intrusion dans son intimité, la femme, qui n'assume toujours pas sa nouvelle liberté et qui a peur de la réaction de son prétendant, fuit les questions du mieux qu'elle peut et reste évasive dans ses réponses. Mais est-ce vraiment la meilleure chose à faire ?
«Il est vrai qu'une relation sérieuse et saine est basée sur la sincérité. Mais nos hommes ont beaucoup de mal à vivre avec le passé de leurs femmes. Alors vaut mieux garder son jardin secret et de toute façon, le passé c'est le passé», indique Salma 34 ans. «Il y a certaines choses qu'un homme n'aime pas entendre. Alors à moins qu'il ne pose la question, vaut mieux ne pas parler de son passé amoureux à son fiancé ou son mari. La femme doit donner l'impression d'être une «oie blanche» parce que sa réputation est facilement touchée», souligne Maria, 33 ans.
Même son de cloche chez Hajar, 26 ans, célibataire. «Les hommes n'aiment pas savoir que leurs femmes ont aimé quelqu'un d'autre avant eux. Ils sont tous possessifs et jaloux, même s'ils donnent l'impression d'être ouverts d'esprits ou cools», affirme-t-elle. «En fait, parler ou non de son passé à son prétendant dépend de ce dernier. S'il est du genre possessif, il vaut mieux ne pas trop risquer sa relation, mais s'il est compréhensif, ce n'est pas grave. La femme peut lui parler de ses expériences sans pour autant entrer dans les détails», estime Nadia, 44 ans, divorcée. Avant de raconter: «Lorsque j'avais rencontré mon mari, je lui avais tout raconté sur mes expériences sentimentales. Je voulais que notre relation soit basée sur la sincérité et je voulais qu'on soit amis avant d'être mari et femme. Cependant, lui, ne l'entendait pas de cette oreille. Il était très jaloux et ne me faisait pas du tout confiance. Il surveillait mes allers-retours et mon téléphone sans cesse et ne ratait aucune occasion de me rappeler mon «glorieux» passé, sachant que mes anciennes relations étaient très puritaines. Mais lui, il n'y croyait pas du tout. Après dix ans de patience, j'ai fini par demander le divorce».
Eviter les questions
qui fâchent
Du côté des hommes, les avis divergent. Certains disent qu'ils ne préfèrent pas être au courant. Pour cela, ils évitent de poser les questions qui fâchent. «Tant que j'ignore ce qu'a été sa vie avant que je ne la rencontre, son passé ne me dérange pas. Mais j'avoue qu'il est difficile pour moi de savoir que la femme que j'ai épousée a déjà aimé quelqu'un, peut être plus que moi et que leur relation était intime», confie Morad, 40 ans, marié.
D'autres, par contre, prétendent que le passé de leurs femmes ne les dérange pas du tout. «Je pense que la femme ne doit pas parler de son passé à son mari, cependant, s'il lui pose la question, elle ne doit pas mentir. Personnellement, je pourrais accepter la vérité si c'est ma femme qui m'en parle, mais je n'accepterai pas de l'apprendre par quelqu'un d'autre», souligne Soufiane, 29 ans, célibataire. «Son passé lui appartient. Ce qui m'importe, c'est le présent. Tant qu'elle est sincère et honnête avec moi et qu'elle respecte notre relation, je continuerai à l'aimer et à lui faire confiance», assure Houssam, 32 ans, fiancé.
Même Topo chez Nizar, 28 ans, célibataire. «Je ne peux pas me permettre de juger ma femme pour son passé, sachant que moi aussi j'en ai un. Par contre, j'aimerais qu'elle soit honnête avec moi. Je n'accepterai pas qu'elle passe pour quelqu'un qu'elle n'est pas, pour soi-disant ne pas me perdre. La sincérité est tout ce qui m'importe», insiste-t-il.
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L'avis du psychologue : Mouhcine Benyachou
«Il est préférable de nier en bloc !»
Selon Mouhcine Benyachou, psychologue, il est très déconseillé que la femme raconte les détails de son passé à son mari. «C'est un sujet très délicat qui peut nuire à une relation conjugale, surtout si le mari souffre de paranoïa», affirme-t-il. Et d'ajouter: «Si la femme ouvre son cœur à un mari excessivement jaloux, sa vie deviendra un enfer. Tant qu'elle ne sait pas à qui elle a affaire, il vaut mieux garder le silence. En plus, certaines confidences peuvent rendre l'homme paranoïaque, même s'il ne l'était pas avant». Selon le spécialiste, il ne faut pas négliger le côté arabo-musulman des hommes de notre société. Les traditions et l'éducation jouent un rôle important dans les mentalités masculines, ce qui fait que pour la majorité d'entre eux, il est inacceptable que leurs épouses aient aimé ou aient eu des relations amoureuses avant de les connaitre. Surtout si ces relations ont été intimes. «Les relations sexuelles ne sont pas très bien vues dans notre société, surtout pour les femmes. Donc même si l'époux pose la question à sa femme, il est préférable qu'elle nie tout en bloc», estime-t-il. Selon lui, les femmes sont très conscientes des risques engendrés par leur passé sur leur relation présente, c'est la raison pour laquelle la plupart d'entre elles appliquent d'ores et déjà ce conseil. Certaines d'entre elles se font refaire l'hymen.
Aujourd'hui, avec l'ouverture de la société sur le monde occidental et l'émancipation de la femme, les relations avec les hommes ont aussi évolué. Il est donc devenu très rare pour un homme d'être le premier dans la vie de sa chérie. Parfois, la curiosité du mari prend le dessus sur la raison et les questions tant redoutées par la femme arrivent sans prévenir: Combien as-tu connu d'hommes avant moi ? Quel genre de relations entretenais-tu avec eux?...
Fuire ou dire...
Face à cette intrusion dans son intimité, la femme, qui n'assume toujours pas sa nouvelle liberté et qui a peur de la réaction de son prétendant, fuit les questions du mieux qu'elle peut et reste évasive dans ses réponses. Mais est-ce vraiment la meilleure chose à faire ?
«Il est vrai qu'une relation sérieuse et saine est basée sur la sincérité. Mais nos hommes ont beaucoup de mal à vivre avec le passé de leurs femmes. Alors vaut mieux garder son jardin secret et de toute façon, le passé c'est le passé», indique Salma 34 ans. «Il y a certaines choses qu'un homme n'aime pas entendre. Alors à moins qu'il ne pose la question, vaut mieux ne pas parler de son passé amoureux à son fiancé ou son mari. La femme doit donner l'impression d'être une «oie blanche» parce que sa réputation est facilement touchée», souligne Maria, 33 ans.
Même son de cloche chez Hajar, 26 ans, célibataire. «Les hommes n'aiment pas savoir que leurs femmes ont aimé quelqu'un d'autre avant eux. Ils sont tous possessifs et jaloux, même s'ils donnent l'impression d'être ouverts d'esprits ou cools», affirme-t-elle. «En fait, parler ou non de son passé à son prétendant dépend de ce dernier. S'il est du genre possessif, il vaut mieux ne pas trop risquer sa relation, mais s'il est compréhensif, ce n'est pas grave. La femme peut lui parler de ses expériences sans pour autant entrer dans les détails», estime Nadia, 44 ans, divorcée. Avant de raconter: «Lorsque j'avais rencontré mon mari, je lui avais tout raconté sur mes expériences sentimentales. Je voulais que notre relation soit basée sur la sincérité et je voulais qu'on soit amis avant d'être mari et femme. Cependant, lui, ne l'entendait pas de cette oreille. Il était très jaloux et ne me faisait pas du tout confiance. Il surveillait mes allers-retours et mon téléphone sans cesse et ne ratait aucune occasion de me rappeler mon «glorieux» passé, sachant que mes anciennes relations étaient très puritaines. Mais lui, il n'y croyait pas du tout. Après dix ans de patience, j'ai fini par demander le divorce».
Eviter les questions
qui fâchent
Du côté des hommes, les avis divergent. Certains disent qu'ils ne préfèrent pas être au courant. Pour cela, ils évitent de poser les questions qui fâchent. «Tant que j'ignore ce qu'a été sa vie avant que je ne la rencontre, son passé ne me dérange pas. Mais j'avoue qu'il est difficile pour moi de savoir que la femme que j'ai épousée a déjà aimé quelqu'un, peut être plus que moi et que leur relation était intime», confie Morad, 40 ans, marié.
D'autres, par contre, prétendent que le passé de leurs femmes ne les dérange pas du tout. «Je pense que la femme ne doit pas parler de son passé à son mari, cependant, s'il lui pose la question, elle ne doit pas mentir. Personnellement, je pourrais accepter la vérité si c'est ma femme qui m'en parle, mais je n'accepterai pas de l'apprendre par quelqu'un d'autre», souligne Soufiane, 29 ans, célibataire. «Son passé lui appartient. Ce qui m'importe, c'est le présent. Tant qu'elle est sincère et honnête avec moi et qu'elle respecte notre relation, je continuerai à l'aimer et à lui faire confiance», assure Houssam, 32 ans, fiancé.
Même Topo chez Nizar, 28 ans, célibataire. «Je ne peux pas me permettre de juger ma femme pour son passé, sachant que moi aussi j'en ai un. Par contre, j'aimerais qu'elle soit honnête avec moi. Je n'accepterai pas qu'elle passe pour quelqu'un qu'elle n'est pas, pour soi-disant ne pas me perdre. La sincérité est tout ce qui m'importe», insiste-t-il.
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L'avis du psychologue : Mouhcine Benyachou
«Il est préférable de nier en bloc !»
Selon Mouhcine Benyachou, psychologue, il est très déconseillé que la femme raconte les détails de son passé à son mari. «C'est un sujet très délicat qui peut nuire à une relation conjugale, surtout si le mari souffre de paranoïa», affirme-t-il. Et d'ajouter: «Si la femme ouvre son cœur à un mari excessivement jaloux, sa vie deviendra un enfer. Tant qu'elle ne sait pas à qui elle a affaire, il vaut mieux garder le silence. En plus, certaines confidences peuvent rendre l'homme paranoïaque, même s'il ne l'était pas avant». Selon le spécialiste, il ne faut pas négliger le côté arabo-musulman des hommes de notre société. Les traditions et l'éducation jouent un rôle important dans les mentalités masculines, ce qui fait que pour la majorité d'entre eux, il est inacceptable que leurs épouses aient aimé ou aient eu des relations amoureuses avant de les connaitre. Surtout si ces relations ont été intimes. «Les relations sexuelles ne sont pas très bien vues dans notre société, surtout pour les femmes. Donc même si l'époux pose la question à sa femme, il est préférable qu'elle nie tout en bloc», estime-t-il. Selon lui, les femmes sont très conscientes des risques engendrés par leur passé sur leur relation présente, c'est la raison pour laquelle la plupart d'entre elles appliquent d'ores et déjà ce conseil. Certaines d'entre elles se font refaire l'hymen.
