Nous avons sur notre tête entre 100 000 et 200 000 cheveux qui poussent, tombent et se renouvellent continuellement. Quand le cheveu arrive en fin de vie, il meurt et chute. Il est alors remplacé par un autre follicule pileux, en gestation durant le cycle du premier.
En effet, perdre 50 à 100 cheveux par jour est tout à fait normal au vue du cycle de croissance des cheveux. Ce cycle se divise en trois phases. D'abord, la pousse ou la croissance du cheveu (anagen) pendant cinq ans au plus et qui concerne 85 % des cheveux, ensuite la période de transition de quelques semaines, et enfin la phase de chute (telogen), qui dure trois mois et concerne 14% des cheveux. Les cheveux traversent ces phases à des moments différents, ce qui conserve à la chevelure sa densité normale. Mais la chute de cheveux devient problématique lorsque la quantité des cheveux perdus devient importante.
En effet, si cette chute de cheveux persiste (plus de 6 semaines), ou si on constate une perte de cheveux anormale depuis quelques mois, il convient d'en rechercher la cause.
«Depuis environ deux ans, j'ai commencé à perdre mes cheveux d'une façon effrayante. A chaque fois que je les lave ou que je les peigne, j'en perds une très grosse quantité. Le pire est que cela se voit. Ils n'ont plus le même volume qu'ils avaient avant. J'ai même remarqué un début de calvitie à l'arrière du crâne. Pour moi, il s'agit d'un réel problème. Les cheveux représentent tellement la féminité qu'il m'est impossible de me résoudre à accepter que les miens ne redeviendront jamais comme avant», confie Malika.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une perte chronique de cheveux. En haut de la liste, on trouve les changements hormonaux comme la grossesse et la ménopause qui font partie des causes principales.
Pendant la grossesse, la femme arbore une chevelure en pleine forme, car l'augmentation massive des hormones œstrogènes stimule la vitalité des cheveux et prolonge artificiellement leur durée de vie. Mais après l'accouchement, la disparition soudaine de ces hormones temporaires entraîne la perte simultanée de tous les cheveux qui auraient dû tomber pendant les neuf mois de grossesse. A la ménopause, c'est également la baisse des œstrogènes qui entraîne une raréfaction des cheveux et une chute plus importante.
Au-delà des raisons hormonales, d'autres facteurs sont aussi à l'origine d'une perte de cheveux. A commencer par le stress, les régimes et carences alimentaires (fer, zinc, magnésium, calcium), certains médicaments ainsi qu'une prédisposition héréditaire ou génétique. Des maladies (des troubles thyroïdiens, une maladie lupique, une infection mycosique locale), un choc psychologique ou l'utilisation de cosmétiques trop agressifs peuvent également en être la cause. Enfin, certains traitements lourds comme une chimiothérapie peuvent provoquer assez vite une perte de cheveux. Dans la grande majorité des cas, ils repoussent à l'arrêt du traitement, parfois plus drus.
Les traitements de ce problème dépendent, en premier lieu, de la cause. Lorsque la chute des cheveux est due à un agent extérieur (médicament, carence en vitamines…), elle peut être facilement résolue. En revanche, lorsqu'elle est due à un excès d'hormones ou que c'est héréditaire, le traitement devient plus difficile. Dans ce cas, il faut faire appel à des techniques spécifiques. Dans tous les cas, plus la perte de cheveux est décelée tôt, plus le traitement aura de l'effet.
Enfin, il faut impérativement consulter un médecin lorsqu'on remarque certains symptômes. Il s'agit d'une perte de cheveux localisée ou une perte de cheveux diffuse, mais abondante ou encore des irritations, desquamations ou des démangeaisons du cuir chevelu.
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EXPLICATIONS: Houria Hamdi Benali,
Dermatologue
La croissance des cheveux se fait en trois phases (la croissance, la transition puis la chute). Ce cycle se reproduit continuellement. Il est donc normal de perdre ses cheveux jusqu'à une centaine par jour. L'alopécie est une raréfaction localisée ou diffuse de la chevelure ou de la pilosité. On peut distinguer deux types d'alopécie. Les alopécies cicatricielles qui aboutissent à la disparition des orifices folliculaires (la peau est lisse et il n'y a aucun espoir de repousse). Pour les alopécies non cicatricielles, on peut distinguer plusieurs types comme la pelade et la teigne qui sont des maladies dermatologiques qui touchent le cuir chevelu. On peut également parler de l'alopécie diffuse qu'on peut considérer comme un symptôme de différents troubles de tout l'organisme. Elle apparaît, par exemple, lors de maladies graves, de stress important consécutif à des interventions chirurgicales ou à des blessures, de fièvre, de régime alimentaire radical, de carence en fer et de maladies de certaines glandes hormonales. Enfin, l'alopécie andro-génétique qui est due à un excès d'androgènes (hormones mâles). Ce dernier type est héréditaire et donc progressif, irréversible et responsable de la plupart des calvities.
Quand est-ce qu'il faut s'inquiéter et quand consulter un médecin ?
Il faut penser à consulter si les cheveux tombent par poignées ou par plaques, sans raison apparente ou si le patient désire expérimenter un traitement dans le but de masquer une calvitie.
Quels sont les symptômes qui doivent nous alerter ?
La perte partielle ou généralisée de cheveux ou de poils ainsi que des signes précurseurs pouvant être liés à l'alopécie : cheveux ternes, démangeaisons du cuir chevelu, racines douloureuses, excès de sébum ou apparition de pellicules.
Quels conseils pouvez-vous nous donner à ce sujet ?
Il n'y a pas de formule magique pour prévenir l'alopécie, surtout lorsqu'elle est d'origine héréditaire. Il existe toutefois quelques mesures qui peuvent contribuer à la santé des cheveux comme prendre soin de ses cheveux, bien s'alimenter, se prémunir contre le stress et surtout agir rapidement en cas de perte excessive de cheveux.
En effet, perdre 50 à 100 cheveux par jour est tout à fait normal au vue du cycle de croissance des cheveux. Ce cycle se divise en trois phases. D'abord, la pousse ou la croissance du cheveu (anagen) pendant cinq ans au plus et qui concerne 85 % des cheveux, ensuite la période de transition de quelques semaines, et enfin la phase de chute (telogen), qui dure trois mois et concerne 14% des cheveux. Les cheveux traversent ces phases à des moments différents, ce qui conserve à la chevelure sa densité normale. Mais la chute de cheveux devient problématique lorsque la quantité des cheveux perdus devient importante.
En effet, si cette chute de cheveux persiste (plus de 6 semaines), ou si on constate une perte de cheveux anormale depuis quelques mois, il convient d'en rechercher la cause.
«Depuis environ deux ans, j'ai commencé à perdre mes cheveux d'une façon effrayante. A chaque fois que je les lave ou que je les peigne, j'en perds une très grosse quantité. Le pire est que cela se voit. Ils n'ont plus le même volume qu'ils avaient avant. J'ai même remarqué un début de calvitie à l'arrière du crâne. Pour moi, il s'agit d'un réel problème. Les cheveux représentent tellement la féminité qu'il m'est impossible de me résoudre à accepter que les miens ne redeviendront jamais comme avant», confie Malika.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une perte chronique de cheveux. En haut de la liste, on trouve les changements hormonaux comme la grossesse et la ménopause qui font partie des causes principales.
Pendant la grossesse, la femme arbore une chevelure en pleine forme, car l'augmentation massive des hormones œstrogènes stimule la vitalité des cheveux et prolonge artificiellement leur durée de vie. Mais après l'accouchement, la disparition soudaine de ces hormones temporaires entraîne la perte simultanée de tous les cheveux qui auraient dû tomber pendant les neuf mois de grossesse. A la ménopause, c'est également la baisse des œstrogènes qui entraîne une raréfaction des cheveux et une chute plus importante.
Au-delà des raisons hormonales, d'autres facteurs sont aussi à l'origine d'une perte de cheveux. A commencer par le stress, les régimes et carences alimentaires (fer, zinc, magnésium, calcium), certains médicaments ainsi qu'une prédisposition héréditaire ou génétique. Des maladies (des troubles thyroïdiens, une maladie lupique, une infection mycosique locale), un choc psychologique ou l'utilisation de cosmétiques trop agressifs peuvent également en être la cause. Enfin, certains traitements lourds comme une chimiothérapie peuvent provoquer assez vite une perte de cheveux. Dans la grande majorité des cas, ils repoussent à l'arrêt du traitement, parfois plus drus.
Les traitements de ce problème dépendent, en premier lieu, de la cause. Lorsque la chute des cheveux est due à un agent extérieur (médicament, carence en vitamines…), elle peut être facilement résolue. En revanche, lorsqu'elle est due à un excès d'hormones ou que c'est héréditaire, le traitement devient plus difficile. Dans ce cas, il faut faire appel à des techniques spécifiques. Dans tous les cas, plus la perte de cheveux est décelée tôt, plus le traitement aura de l'effet.
Enfin, il faut impérativement consulter un médecin lorsqu'on remarque certains symptômes. Il s'agit d'une perte de cheveux localisée ou une perte de cheveux diffuse, mais abondante ou encore des irritations, desquamations ou des démangeaisons du cuir chevelu.
Greffe
Parmi les traitements utilisés pour lutter contre la chute des cheveux figure la greffe. Il existe plusieurs types de greffes, selon les cas. En général, la technique utilisée est la micro greffe. Il s'agit de prélever des petits morceaux de peau contenant des cheveux (sur la nuque par exemple) et de les réimplanter sur la zone chauve. L'intervention dure deux à trois heures sous anesthésie locale et peut être répétée jusqu'à trois ou quatre fois (espacées de trois mois minimum) selon la largeur de la zone à couvrir. L'avantage est que les cheveux sont naturels et qu'il n'y a pas de traitement à suivre. L'inconvénient est bien sûr le prix élevé. A la place de ses propres cheveux, on peut se faire greffer des implants, qui sont très proches de vrais cheveux. Dans ce cas, le prix est un peu moins élevé, mais il existe un risque de rejet.---------------------------------------------------
EXPLICATIONS: Houria Hamdi Benali,
Dermatologue
«Il est normal de perdre une centaine de cheveux par jour»
Qu'est-ce que l'alopécie ?La croissance des cheveux se fait en trois phases (la croissance, la transition puis la chute). Ce cycle se reproduit continuellement. Il est donc normal de perdre ses cheveux jusqu'à une centaine par jour. L'alopécie est une raréfaction localisée ou diffuse de la chevelure ou de la pilosité. On peut distinguer deux types d'alopécie. Les alopécies cicatricielles qui aboutissent à la disparition des orifices folliculaires (la peau est lisse et il n'y a aucun espoir de repousse). Pour les alopécies non cicatricielles, on peut distinguer plusieurs types comme la pelade et la teigne qui sont des maladies dermatologiques qui touchent le cuir chevelu. On peut également parler de l'alopécie diffuse qu'on peut considérer comme un symptôme de différents troubles de tout l'organisme. Elle apparaît, par exemple, lors de maladies graves, de stress important consécutif à des interventions chirurgicales ou à des blessures, de fièvre, de régime alimentaire radical, de carence en fer et de maladies de certaines glandes hormonales. Enfin, l'alopécie andro-génétique qui est due à un excès d'androgènes (hormones mâles). Ce dernier type est héréditaire et donc progressif, irréversible et responsable de la plupart des calvities.
Quand est-ce qu'il faut s'inquiéter et quand consulter un médecin ?
Il faut penser à consulter si les cheveux tombent par poignées ou par plaques, sans raison apparente ou si le patient désire expérimenter un traitement dans le but de masquer une calvitie.
Quels sont les symptômes qui doivent nous alerter ?
La perte partielle ou généralisée de cheveux ou de poils ainsi que des signes précurseurs pouvant être liés à l'alopécie : cheveux ternes, démangeaisons du cuir chevelu, racines douloureuses, excès de sébum ou apparition de pellicules.
Quels conseils pouvez-vous nous donner à ce sujet ?
Il n'y a pas de formule magique pour prévenir l'alopécie, surtout lorsqu'elle est d'origine héréditaire. Il existe toutefois quelques mesures qui peuvent contribuer à la santé des cheveux comme prendre soin de ses cheveux, bien s'alimenter, se prémunir contre le stress et surtout agir rapidement en cas de perte excessive de cheveux.
