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La Fondation du jeune entrepreneur plébiscitée

La Fondation du jeune entrepreneur (FJE)a su se démarquer lors du Forum pour le développement en Afrique du Nord, organisé du 8 au 12 décembre à Tunis par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique.

La Fondation du jeune  entrepreneur plébiscitée
La Fondation a accompagné 300 jeunes depuis son lancement.
La Fondation du jeune entrepreneur (FJE), une structure marocaine qui accompagne les jeunes porteurs de projets pour créer leurs propres entreprises, a su se démarquer lors du Forum pour le développement en Afrique du Nord, organisé du 8 au 12 décembre à Tunis par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, sur le thème «Les jeunes, acteurs du développement».
En effet, lors de cette rencontre qui a pour objectif de rapprocher les points de vue et trouver un consensus sur les meilleurs moyens et mécanismes susceptibles de promouvoir la participation des jeunes au processus de développement en Afrique du Nord, Rida Lamrini, président fondateur de la Fondation du jeune entrepreneur et invité des Nations unies, a présenté son expérience.

Au terme de son intervention, Rida Lamrini a formulé certaines recommandations lesquelles ont été très appréciées par les Nations unies qui les a intégrées à sa propre liste de recommandations, à la grande satisfaction du président fondateur de ladite Fondation. En effet, ce dernier voit en cette action une reconnaissance du travail de sa Fondation, créée en fin 2009 et opérationnelle depuis octobre 2010. Dispositif d'accompagnement des jeunes, la FJE se charge d'essaimer des structures de type Maison du jeune entrepreneur.

Au départ, la Fondation a implanté ses premières Maisons du jeune entrepreneur dans cinq localités (Boujaad, Oued Zem, Khouribga, Berrechid et Settat).
La couverture de six autres localités (Béni Mellal, Kasbat Tadla, Souk Sebt, Fquih Ben Salah, Ben Guérir, Youssoufia) est aussi prévue.Depuis son lancement, la Fondation accompagne 300 jeunes porteurs de projets résidant dans des zones rurales, dont 63 ont déjà créé leurs propres entreprises.
Aussi, en septembre dernier, elle a lancé, en partenariat avec l'Office Chérifien des phosphates (OCP) et le Crédit agricole, 25 projets, pour un investissement global de 3 millions de DH. Plus de 100 emplois, dans des domaines aussi variés que l'agriculture, la petite industrie et les services, ont été créés. En outre, la Fondation s'est engagée auprès de l'Agence du partenariat pour le progrès (APP) pour la création de quelque 150 projets durant les prochains 18 mois .

«Au début, j'ai frappé aux portes de tous les ministères qui s'occupent des jeunes, mais personne n'a voulu m'écouter. Ils ont tous refusé de m'aider pour aller de l'avant dans le domaine de l'emploi des jeunes. Face au manque de coopération des responsables gouvernementaux, je n'ai trouvé d'autres solutions que de m'endetter jusqu'au cou. J'ai emprunté 1,5 million de DH pour commencer mon projet», souligne Lamrini qui ne cache pas sa colère contre certains ministères. «Il a fallu que la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique m'invite pour que mes propositions soient enfin prises en considération. Pour le moment, rien n'est officiel, mais leur réponse favorable est un succès pour moi», souligne-t-il. En se basant sur son propre parcours, Lamrini a défini le chômage des jeunes au Maroc, lors de son exposé, comme étant une bombe à retardement sociale. Chaque année, 200.000 jeunes arrivent sur le marché du travail, alors que l'économie ne crée que 120.000 postes. Selon la Banque mondiale, le Maroc doit créer 400.000 par an d'ici 2020 pour éliminer le chômage.

Pis encore, c'est le secteur informel qui est le premier employeur des jeunes au Maroc (88% des jeunes et près d'un tiers des diplômés).
En dépit des mesures adoptées en 2006, en faveur de la jeune entreprise, les résultats ne répondent pas aux attentes. Les perspectives concernant le proche avenir ne sont pas optimistes. «'L'entrepreneuriat apparaît comme une voie prometteuse de nature à contribuer à la résolution de cette équation surtout devant l'incapacité des entreprises existantes, formelles et informelles, à fournir suffisamment d'emplois aux jeunes, et d'autant plus qu'une partie de la jeunesse maghrébine manifeste sa volonté de créer ses propres emplois», croit Lamrini.

Qu'en pensent les bénéficiaires ?

Depuis sa création, la Fondation du jeune entrepreneur accompagne les jeunes porteurs de projets résidant dans des zones rurales. Ces derniers sont très satisfaits de l'aide qui leur est attribuée par la Fondation.
Said Ahbiche a monté un projet d'élevage de brebis et engraissement des agneaux dans la région de Laâouamra Ouled Saïd. «Je tiens à remercier vivement toute l'équipe de la Fondation du jeune entrepreneur qui m'a aidé à créer mon entreprise en me fournissant toutes les informations utiles et en me soutenant du début à la fin de mon projet. Je suis parti de zéro et actuellement, je suis chef d'entreprise, c'est énorme», confie-t-il. Un avis partagé par Mouaad Belyazid qui tiendra bientôt une entreprise de production de pâtisseries et organisation des fêtes. «Après trois mois d'accompagnement, mon dossier de crédit est en phase d'examen final par la banque. Je me sens très reconnaissante envers la Fondation du jeune entrepreneur pour ses services de qualité en matière d'accompagnement et de formation qui m'ont beaucoup apporté», souligne-t-elle.
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