Pratiquée sur une partie très sensible du corps, la circoncision est un acte chirurgical très complexe qui ne peut être fait que par un chirurgien pédiatre ou plasticien. Cette opération ne peut aussi être réalisée que dans le bloc opératoire d'un hôpital, clinique ou cabinet médical. Avant de subir cette opération, tout enfant doit se soumettre à un bilan de pré-circoncision pour évaluer ses antécédents. Sur ce registre, il est indispensable de faire un test du sang pour chaque enfant pour éliminer tout risque d'hémophilie, maladie qui empêche la coagulation sanguine. A défaut, l'enfant risque une hémorragie. Comme cette opération est jugée délicate, il faut s'entourer de toutes les précautions. Pour ce faire, il faut procéder à un examen clinique complet pour dépister les malformations urogénitales chez l'enfant qui dans ces conditions, doit être acheminé vers un chirurgien spécialiste et la circoncision doit être reportée. « Pour éviter toute complication, l'enfant doit être soumis avant la circoncision à un examen clinique complet pour détecter ses antécédents médicaux et réaliser un bilan préopératoire sommaire notamment procéder à des tests de coagulation», a expliqué Azeddine Bellamine, chirurgien pédiatre.
Souvent, les familles n'ont pas les moyens pour réaliser ces analyses médicales. Dans ce cas, il leur est conseillé de s'adresser à un médecin généraliste doté d'une expérience dans la pratique de la circoncision pour avoir accompagné des chirurgiens. L'opération doit être obligatoirement effectuée dans un centre de santé ou dans un cabinet médical doté de toutes les règles de sécurité en cas de complication. En effet, le médecin doit avoir, par exemple, l'oxygène pour faire les gestes rapides de réanimation avant d'acheminer l'enfant vers une structure hospitalière. Si la circoncision est considérée comme un acte médical compliqué, des familles en revanche, confient toujours leurs enfants à des infirmiers ou des "coiffeurs". Ces derniers continuent de pratiquer cette opération médicale dans l'impunité la plus totale dans les villes et dans le milieu rural, ce qui risque d'avoir des conséquences irréparables pour le jeune circoncis : infections, hémorragies ou amputation des glandes.
D'après les spécialistes, un grand nombre d'erreurs médicales proviennent souvent des zones rurales. Sans aller trop loin, ces barbiers existent de nos jours à Casablanca précisément au quartier populaire « Derb Elfoukara». Si certains ont la chance d'échapper à des complications médicales, il n'en demeure pas moins qu'ils seront marqués à jamais par des blessures psychologiques suscitées par la douleur de cette opération pratiquée sans aucune anesthésie. Pour remédier à cela, les chirurgiens procèdent à une anesthésie inhalatoire qui endort le bébé durant cinq minutes pour permettre aux médecins de travailler dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, les fautes chirurgicales de la circoncision traditionnelle sont connues et leurs auteurs sont identifiés, pourquoi ces derniers ne répondent-ils pas de leurs actes devant la justice ?
Nous avons contacté le ministère de la Santé pour avoir son avis sur ce dossier, mais il a refusé de répondre. Pendant que le ministère de tutelle garde le silence, des chirurgiens, en revanche, commencent à dénoncer les conditions traumatisantes voire inhumaines dans lesquelles se déroule la circoncision traditionnelle.
Même celles faites dans le cadre d'opérations de bienfaisance, n'échappent à leur condamnation. «L'année dernière, j'ai assisté à une circoncision réalisée par une association de bienfaisance. J'ai constaté que l'enfant a été approché de manière brutale. Pris par les mains et transporté comme un mouton par une personne forte, il a été déposé sur un bureau sans anesthésie. Après nous avons entendu ses pleurs d'un côté et ceux de la maman de l'autre ». D'autres témoignages indiquent que ces opérations accueillant plusieurs enfants à la fois se pratiquent comme un travail à la chaîne. « Le ministère de la Santé réalise des actions louables, mais celles-ci se déroulent dans des centres de santé. Il faut médicaliser la circoncision et qu'elle soit faite exclusivement dans des blocs opératoires sous anesthésie générale et par un chirurgien », a souligné Younès Chroqui, médecin anesthésiste réanimateur. A présent, les accidents conséquents de la circoncision traditionnelle sont aujourd'hui connus.
Devant cette situation, le ministère de la Santé devra se saisir de ce sujet sensible en lançant une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers de cette pratique tout en élaborant une loi l'interdisant. Pour éviter de prochains drames liés à la circoncision traditionnelle, les pouvoirs publics doivent mettre en place un protocole national pour organiser des campagnes de circoncision. Celles-ci passeront par le recrutement des candidats, leur évaluation médicale, l'anesthésie et la circoncision dans des conditions de sécurité médicale. « Le ministère de la Santé craint d'être engagé dans une opération demandant de grands moyens, mails il a été démontré que nous pouvons assurer la quantité et la qualité. Il faut dupliquer l'expérience réalisée par l'ONG Open Smile-Maroc en partenariat avec l'hôpital local d'Azemmour», a ajouté M. Chroqui.
Selon certains, la circoncision est un acte qui revêt un caractère religieux et il est facile de mobiliser un grand nombre de bienfaiteurs et de médecins bénévoles autour de cette cause, en collaboration avec les collectivités locales, les associations, etc. L'autre solution serait de confier les circoncisions collectives à des associations spécialisées comme celles notamment pour le sida et le cancer.
Souvent, les familles n'ont pas les moyens pour réaliser ces analyses médicales. Dans ce cas, il leur est conseillé de s'adresser à un médecin généraliste doté d'une expérience dans la pratique de la circoncision pour avoir accompagné des chirurgiens. L'opération doit être obligatoirement effectuée dans un centre de santé ou dans un cabinet médical doté de toutes les règles de sécurité en cas de complication. En effet, le médecin doit avoir, par exemple, l'oxygène pour faire les gestes rapides de réanimation avant d'acheminer l'enfant vers une structure hospitalière. Si la circoncision est considérée comme un acte médical compliqué, des familles en revanche, confient toujours leurs enfants à des infirmiers ou des "coiffeurs". Ces derniers continuent de pratiquer cette opération médicale dans l'impunité la plus totale dans les villes et dans le milieu rural, ce qui risque d'avoir des conséquences irréparables pour le jeune circoncis : infections, hémorragies ou amputation des glandes.
D'après les spécialistes, un grand nombre d'erreurs médicales proviennent souvent des zones rurales. Sans aller trop loin, ces barbiers existent de nos jours à Casablanca précisément au quartier populaire « Derb Elfoukara». Si certains ont la chance d'échapper à des complications médicales, il n'en demeure pas moins qu'ils seront marqués à jamais par des blessures psychologiques suscitées par la douleur de cette opération pratiquée sans aucune anesthésie. Pour remédier à cela, les chirurgiens procèdent à une anesthésie inhalatoire qui endort le bébé durant cinq minutes pour permettre aux médecins de travailler dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, les fautes chirurgicales de la circoncision traditionnelle sont connues et leurs auteurs sont identifiés, pourquoi ces derniers ne répondent-ils pas de leurs actes devant la justice ?
Nous avons contacté le ministère de la Santé pour avoir son avis sur ce dossier, mais il a refusé de répondre. Pendant que le ministère de tutelle garde le silence, des chirurgiens, en revanche, commencent à dénoncer les conditions traumatisantes voire inhumaines dans lesquelles se déroule la circoncision traditionnelle.
Même celles faites dans le cadre d'opérations de bienfaisance, n'échappent à leur condamnation. «L'année dernière, j'ai assisté à une circoncision réalisée par une association de bienfaisance. J'ai constaté que l'enfant a été approché de manière brutale. Pris par les mains et transporté comme un mouton par une personne forte, il a été déposé sur un bureau sans anesthésie. Après nous avons entendu ses pleurs d'un côté et ceux de la maman de l'autre ». D'autres témoignages indiquent que ces opérations accueillant plusieurs enfants à la fois se pratiquent comme un travail à la chaîne. « Le ministère de la Santé réalise des actions louables, mais celles-ci se déroulent dans des centres de santé. Il faut médicaliser la circoncision et qu'elle soit faite exclusivement dans des blocs opératoires sous anesthésie générale et par un chirurgien », a souligné Younès Chroqui, médecin anesthésiste réanimateur. A présent, les accidents conséquents de la circoncision traditionnelle sont aujourd'hui connus.
Devant cette situation, le ministère de la Santé devra se saisir de ce sujet sensible en lançant une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers de cette pratique tout en élaborant une loi l'interdisant. Pour éviter de prochains drames liés à la circoncision traditionnelle, les pouvoirs publics doivent mettre en place un protocole national pour organiser des campagnes de circoncision. Celles-ci passeront par le recrutement des candidats, leur évaluation médicale, l'anesthésie et la circoncision dans des conditions de sécurité médicale. « Le ministère de la Santé craint d'être engagé dans une opération demandant de grands moyens, mails il a été démontré que nous pouvons assurer la quantité et la qualité. Il faut dupliquer l'expérience réalisée par l'ONG Open Smile-Maroc en partenariat avec l'hôpital local d'Azemmour», a ajouté M. Chroqui.
Selon certains, la circoncision est un acte qui revêt un caractère religieux et il est facile de mobiliser un grand nombre de bienfaiteurs et de médecins bénévoles autour de cette cause, en collaboration avec les collectivités locales, les associations, etc. L'autre solution serait de confier les circoncisions collectives à des associations spécialisées comme celles notamment pour le sida et le cancer.
