LE MATIN : Comment présentez-vous votre exposition « Marrakchia » à la David Block Gallery ?
ALËXONE DIZAC : Je dirais que cette expo est une exposition plaisir. Je veux prendre plaisir à présenter mes peintures travaillées sur tissus essentiellement. Pour cela, j'ai installé un personnage sur la galerie et mis de la couleur un peu partout dans le lieu. Des éléments de l'œuvre ont été prévues et d'autres ont trouvé naissance pendant l'installation.
Du Tag à la peinture, comment s'est effectué ce passage ?
En vingt ans... Le tag a simplement été pour moi une manière de découvrir la peinture et l'expression picturale dans son ensemble, mais il n'a jamais été une finalité en soi. Donc, il n'y a pas eu de passage mais juste une évolution, une découverte, une ouverture sur le monde de l'expression picturale dans un premier temps, mais pas seulement.
N'était-ce pas difficile pour vous d'introduire votre art dans la galerie alors que c'est plus un style urbain destiné à être exposé dans la rue ?
En fait, je fais partie des artistes qui ont plutôt toujours fait le contraire de cela, c'est-à-dire introduire dans la rue de la peinture élaborée... plutôt que de se contenter de quelques traces de la rue sur des toiles.
J'ai toujours revendiqué ce travail, le fait qu'il soit dans la rue ne change en rien mon expression sauf peut-être qu'il est beaucoup plus grand. Mon style n'a finalement jamais été urbain. On peut y trouver une énergie brute inhérente à la rue, mais j'ai choisi de peindre dans la rue parce que c'est plus facile pour moi de m'y exprimer.
C'est un support accessible que je côtoyais tous les jours, alors que le monde de l'art et les musées étaient pour moi totalement étrangers et me paraissaient inaccessibles. Me procurer une bombe de peinture dans un grand magasin de bricolage aura été plus simple que d'acheter une toile et des pinceaux. Voilà donc pourquoi je suis arrivé à m'exprimer dans la rue et devenu artiste dit traditionnel en ayant accès aux matériaux plus classiques au fur et à mesure.
Vous travaillez sur différents supports : le papier, la photo, le mur, le jouet… Quel est votre support préféré ? Comment se fait le changement des supports ?
N'ayant pas une autre éducation artistique que l'envie de faire, les différents supports se présentent à moi et je m'y exprime par envie de nouveauté. La notion de plaisir de faire des choses nouvelles est une vraie motivation dans mon travail. Cela se fait donc de façon très naturelle et instinctive.
Comment définissez-vous votre style ?
Contemporain. Je pense qu'il est dans l'air du temps à la jonction de différentes influences qui m'ont éveillé telles que la culture populaire, la bande dessinée, la musique, la figuration libre, le graphisme et bien sûr le graffiti. On retrouve dans tout cela une explosion de couleurs et de formes. Par contre, j'ai beaucoup de mal à le définir avec un mot. Cette étiquette me parait toujours trop réductrice. Je sais que cela peut déranger le spectateur, mais j'ai toujours l'envie qu'il ressente ma peinture plutôt que le style qu'on lui aura associé.
Vous êtes représenté au Maroc par David Bloch Gallery. Pourquoi le choix d'être représenté au Maroc ?
C'est David Bloch qui est venu me chercher et m'a fait découvrir le Maroc qui pour moi jusque-là n'était qu'une destination de vacances. Depuis, j'y ai découvert une culture florissante et ouverte. Des couleurs formidables, un endroit propice à l'évasion.
Ne pensez-vous pas à une création dans l'espace urbain de la ville ocre ?
Bien sûr, j'y ai immédiatement pensé et j'adore les ocres ! C'est d'ailleurs pourquoi, dès ma première visite, j'ai pris des photos qui m'ont servi de supports de dessin. Aujourd'hui, je présente un «honda» totalement repeint sur le stand de la galerie.
Quels sont vos projets ici et ailleurs ?
Ici, c'est donc une de mes plus grandes expositions à ce jour à la Galerie David Bloch. Sinon, toujours quelques projets de sculpture et autres supports dont je ne peux pas encore trop parler... mais j'ai déjà pas mal d'expositions prévues en Europe et aux Etats-Unis.
ALËXONE DIZAC : Je dirais que cette expo est une exposition plaisir. Je veux prendre plaisir à présenter mes peintures travaillées sur tissus essentiellement. Pour cela, j'ai installé un personnage sur la galerie et mis de la couleur un peu partout dans le lieu. Des éléments de l'œuvre ont été prévues et d'autres ont trouvé naissance pendant l'installation.
Du Tag à la peinture, comment s'est effectué ce passage ?
En vingt ans... Le tag a simplement été pour moi une manière de découvrir la peinture et l'expression picturale dans son ensemble, mais il n'a jamais été une finalité en soi. Donc, il n'y a pas eu de passage mais juste une évolution, une découverte, une ouverture sur le monde de l'expression picturale dans un premier temps, mais pas seulement.
N'était-ce pas difficile pour vous d'introduire votre art dans la galerie alors que c'est plus un style urbain destiné à être exposé dans la rue ?
En fait, je fais partie des artistes qui ont plutôt toujours fait le contraire de cela, c'est-à-dire introduire dans la rue de la peinture élaborée... plutôt que de se contenter de quelques traces de la rue sur des toiles.
J'ai toujours revendiqué ce travail, le fait qu'il soit dans la rue ne change en rien mon expression sauf peut-être qu'il est beaucoup plus grand. Mon style n'a finalement jamais été urbain. On peut y trouver une énergie brute inhérente à la rue, mais j'ai choisi de peindre dans la rue parce que c'est plus facile pour moi de m'y exprimer.
C'est un support accessible que je côtoyais tous les jours, alors que le monde de l'art et les musées étaient pour moi totalement étrangers et me paraissaient inaccessibles. Me procurer une bombe de peinture dans un grand magasin de bricolage aura été plus simple que d'acheter une toile et des pinceaux. Voilà donc pourquoi je suis arrivé à m'exprimer dans la rue et devenu artiste dit traditionnel en ayant accès aux matériaux plus classiques au fur et à mesure.
Vous travaillez sur différents supports : le papier, la photo, le mur, le jouet… Quel est votre support préféré ? Comment se fait le changement des supports ?
N'ayant pas une autre éducation artistique que l'envie de faire, les différents supports se présentent à moi et je m'y exprime par envie de nouveauté. La notion de plaisir de faire des choses nouvelles est une vraie motivation dans mon travail. Cela se fait donc de façon très naturelle et instinctive.
Comment définissez-vous votre style ?
Contemporain. Je pense qu'il est dans l'air du temps à la jonction de différentes influences qui m'ont éveillé telles que la culture populaire, la bande dessinée, la musique, la figuration libre, le graphisme et bien sûr le graffiti. On retrouve dans tout cela une explosion de couleurs et de formes. Par contre, j'ai beaucoup de mal à le définir avec un mot. Cette étiquette me parait toujours trop réductrice. Je sais que cela peut déranger le spectateur, mais j'ai toujours l'envie qu'il ressente ma peinture plutôt que le style qu'on lui aura associé.
Vous êtes représenté au Maroc par David Bloch Gallery. Pourquoi le choix d'être représenté au Maroc ?
C'est David Bloch qui est venu me chercher et m'a fait découvrir le Maroc qui pour moi jusque-là n'était qu'une destination de vacances. Depuis, j'y ai découvert une culture florissante et ouverte. Des couleurs formidables, un endroit propice à l'évasion.
Ne pensez-vous pas à une création dans l'espace urbain de la ville ocre ?
Bien sûr, j'y ai immédiatement pensé et j'adore les ocres ! C'est d'ailleurs pourquoi, dès ma première visite, j'ai pris des photos qui m'ont servi de supports de dessin. Aujourd'hui, je présente un «honda» totalement repeint sur le stand de la galerie.
Quels sont vos projets ici et ailleurs ?
Ici, c'est donc une de mes plus grandes expositions à ce jour à la Galerie David Bloch. Sinon, toujours quelques projets de sculpture et autres supports dont je ne peux pas encore trop parler... mais j'ai déjà pas mal d'expositions prévues en Europe et aux Etats-Unis.