Est-ce le début d'une crise sanitaire à l'échelle mondiale comme il a été le cas récemment avec les grippes, ou les scientifiques vont-ils réussir à stopper les dégâts avant que l'épidémie ne traverse la Méditerranée ?
Dotée d'un système de veille sanitaire très important, l'Union européenne a réagi dès les premiers cas détectés. Pourtant, les scientifiques piétinent encore et ne parviennent pas à identifier l'origine de l'épidémie. Cependant, l'hypothèse d'une contamination végétale est maintenue. Les tomates et les salades vertes sont suspectées.
Dans un premier temps, la bactérie mortelle a été imputée à des concombres espagnols importés en Allemagne. Mais les autorités allemandes ont admis que les dernières analyses montraient que le légume incriminé ne portait pas la bactérie. «Escherichia Coli est une bactérie intestinale des mammifères très commune chez l'être humain. Nous traitons chaque année des personnes touchées par cette microbiologie alimentaire très répandue pendant la saison estivale», explique Jaâfar Haikal, épidémiologiste. Et d'ajouter: «La particularité de la souche bactérienne observée en Europe c'est qu'elle résiste aux antibiotiques».
En effet, les scientifiques multiplient les recherches pour pouvoir répondre à deux problématiques, selon Haikal. La première est de connaitre l'origine de cette souche pour ensuite comprendre les raisons de sa résistance. «Deux questions se posent sur le plan scientifique.
La source de la bactérie et la cause de sa résistance aux antibiotiques», indique-t-il.
Concernant le Maroc, l'épidémiologiste assure qu'aucun cas de contamination n'a été enregistré. «A notre connaissance et à valeur d'aujourd'hui, nous n'avons reçu aucun cas de contamination à tendance épidémiologique comme les cas observés en Europe», affirme-t-il.
Le Centre antipoison et de pharmacovigilance a également assuré n'avoir observé aucun cas semblable à celui observé en Allemagne. Pourtant, malgré toutes ces certifications, certains citoyens ont, quand même, banni le concombre et les salades de leurs foyers. «Nous n'achetons plus de concombre ni de salade verte. Le risque est trop grand. Les scientifiques n'ont toujours pas trouvé de traitement pour lutter contre cette bactérie», souligne hajja Amina. Nadia, une jeune maman, a également cessé d'acheter les légumes suspectés. «Nous n'achetons plus de concombre et de salades vertes. Nous ignorons la provenance des aliments disponibles sur le marché. Nous ne voulons pas prendre de risques inutiles», indique-t-elle.
Haikal, lui, insiste sur la bonne application des mesures d'hygiène pour éviter toute contamination éventuelle. «Les fruits et légumes doivent absolument être bien lavés et désinfectés», précise-t-il. Et d'ajouter: «Les désinfectants sont disponibles sur le marché. Sinon, on laisse les aliments pendant 15 minutes dans une bassine contenant de l'eau et une petite cuillerée d'eau de javel». En effet, présente dans l'élevage bovin, Escherichia Coli peut contaminer le lait, la viande, les fruits ou les légumes faute de précautions suffisantes. C'est la raison pour laquelle l'épidémiologiste met l'accent sur le lavage des mains, le brossage des ongles mais également sur la bonne cuisson des aliments.
Selon lui, le froid mais aussi la température élevée sont à même de tuer toute bactérie. «Il faut mettre tous les aliments nutrionnels au réfrigérateur. Et pendant la préparation, faire en sorte de bien les cuire. Que ce soit les légumes, mais également la viande», insiste-t-il. Et d'ajouter: «De façon générale, ces bactéries sont détruites par la chaleur». L'épidémiologiste prévient également des risques éventuels dus à la consommation des aliments crus. «Pendant ces temps de doute, il vaut mieux éviter de manger les fruits et légumes crus», souligne-t-il. Et il n'a pas tort. En effet, selon un dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'infection par la bactérie tueuse Escherichia coli serait véhiculée non pas par les légumes mais par la viande. D'autre part, le ministre de l'Agriculture de Basse-Saxe en Allemagne, a annoncé dernièrement, que les enquêteurs avaient découvert la trace de la bactérie dans une exploitation située à 70km au sud de Hambourg, l'épicentre de l'épidémie. Des germes de soja allemands sont donc peut-être à la source de l'épidémie d'Escherichia Coli. Outre les germes de soja, ceux de luzerne, de haricots mungo, de radis et de roquette provenant de l'exploitation pourraient également être liées à la contamination.
En 1996, en Ecosse, ce sont plus de 500 personnes qui ont été également victimes de ce même ‘'sérotype'', en mangeant de la viande de bœuf. Par contre, l'épidémie la plus importante a été enregistrée au Japon en 1996. Plus de 9.400 cas, dont douze mortels, avaient été recensés, contaminés par des germes de radis. Enfin, en 2000, au Canada, 2.000 cas d'infections ont été identifiés parmi les 4.600 habitants de la ville de Walkerton.
Dans cette zone d'élevage intensif de bovins, l'infection s'était transmise par une eau de boisson. Pour ce qui est de la souche qui crée l'épidémie en Europe actuellement, elle avait déjà été observée chez une femme en Corée du Sud en 2005, mais c'est la première fois qu'elle est identifiée dans une situation épidémique.
Dotée d'un système de veille sanitaire très important, l'Union européenne a réagi dès les premiers cas détectés. Pourtant, les scientifiques piétinent encore et ne parviennent pas à identifier l'origine de l'épidémie. Cependant, l'hypothèse d'une contamination végétale est maintenue. Les tomates et les salades vertes sont suspectées.
Dans un premier temps, la bactérie mortelle a été imputée à des concombres espagnols importés en Allemagne. Mais les autorités allemandes ont admis que les dernières analyses montraient que le légume incriminé ne portait pas la bactérie. «Escherichia Coli est une bactérie intestinale des mammifères très commune chez l'être humain. Nous traitons chaque année des personnes touchées par cette microbiologie alimentaire très répandue pendant la saison estivale», explique Jaâfar Haikal, épidémiologiste. Et d'ajouter: «La particularité de la souche bactérienne observée en Europe c'est qu'elle résiste aux antibiotiques».
En effet, les scientifiques multiplient les recherches pour pouvoir répondre à deux problématiques, selon Haikal. La première est de connaitre l'origine de cette souche pour ensuite comprendre les raisons de sa résistance. «Deux questions se posent sur le plan scientifique.
La source de la bactérie et la cause de sa résistance aux antibiotiques», indique-t-il.
Concernant le Maroc, l'épidémiologiste assure qu'aucun cas de contamination n'a été enregistré. «A notre connaissance et à valeur d'aujourd'hui, nous n'avons reçu aucun cas de contamination à tendance épidémiologique comme les cas observés en Europe», affirme-t-il.
Le Centre antipoison et de pharmacovigilance a également assuré n'avoir observé aucun cas semblable à celui observé en Allemagne. Pourtant, malgré toutes ces certifications, certains citoyens ont, quand même, banni le concombre et les salades de leurs foyers. «Nous n'achetons plus de concombre ni de salade verte. Le risque est trop grand. Les scientifiques n'ont toujours pas trouvé de traitement pour lutter contre cette bactérie», souligne hajja Amina. Nadia, une jeune maman, a également cessé d'acheter les légumes suspectés. «Nous n'achetons plus de concombre et de salades vertes. Nous ignorons la provenance des aliments disponibles sur le marché. Nous ne voulons pas prendre de risques inutiles», indique-t-elle.
Haikal, lui, insiste sur la bonne application des mesures d'hygiène pour éviter toute contamination éventuelle. «Les fruits et légumes doivent absolument être bien lavés et désinfectés», précise-t-il. Et d'ajouter: «Les désinfectants sont disponibles sur le marché. Sinon, on laisse les aliments pendant 15 minutes dans une bassine contenant de l'eau et une petite cuillerée d'eau de javel». En effet, présente dans l'élevage bovin, Escherichia Coli peut contaminer le lait, la viande, les fruits ou les légumes faute de précautions suffisantes. C'est la raison pour laquelle l'épidémiologiste met l'accent sur le lavage des mains, le brossage des ongles mais également sur la bonne cuisson des aliments.
Selon lui, le froid mais aussi la température élevée sont à même de tuer toute bactérie. «Il faut mettre tous les aliments nutrionnels au réfrigérateur. Et pendant la préparation, faire en sorte de bien les cuire. Que ce soit les légumes, mais également la viande», insiste-t-il. Et d'ajouter: «De façon générale, ces bactéries sont détruites par la chaleur». L'épidémiologiste prévient également des risques éventuels dus à la consommation des aliments crus. «Pendant ces temps de doute, il vaut mieux éviter de manger les fruits et légumes crus», souligne-t-il. Et il n'a pas tort. En effet, selon un dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'infection par la bactérie tueuse Escherichia coli serait véhiculée non pas par les légumes mais par la viande. D'autre part, le ministre de l'Agriculture de Basse-Saxe en Allemagne, a annoncé dernièrement, que les enquêteurs avaient découvert la trace de la bactérie dans une exploitation située à 70km au sud de Hambourg, l'épicentre de l'épidémie. Des germes de soja allemands sont donc peut-être à la source de l'épidémie d'Escherichia Coli. Outre les germes de soja, ceux de luzerne, de haricots mungo, de radis et de roquette provenant de l'exploitation pourraient également être liées à la contamination.
Ce n'est pas une première
Escherichia Coli a déjà fait parler d'elle dans les années précédentes. En effet, la bactérie a causé d'autres épidémies dans le passé mais sous d'autres formes de souches bien différentes. Les deux premières épidémies dues à ces colibacilles producteurs de ‘'shigatoxine'' ont été rapportées en 1982 aux Etats-Unis. Au total, une cinquantaine de personnes ont été infectées par ‘'E.Coli. O157: H7'' via des steaks hachés.En 1996, en Ecosse, ce sont plus de 500 personnes qui ont été également victimes de ce même ‘'sérotype'', en mangeant de la viande de bœuf. Par contre, l'épidémie la plus importante a été enregistrée au Japon en 1996. Plus de 9.400 cas, dont douze mortels, avaient été recensés, contaminés par des germes de radis. Enfin, en 2000, au Canada, 2.000 cas d'infections ont été identifiés parmi les 4.600 habitants de la ville de Walkerton.
Dans cette zone d'élevage intensif de bovins, l'infection s'était transmise par une eau de boisson. Pour ce qui est de la souche qui crée l'épidémie en Europe actuellement, elle avait déjà été observée chez une femme en Corée du Sud en 2005, mais c'est la première fois qu'elle est identifiée dans une situation épidémique.
