L'un des plus célèbres essais de Nietzsche, «Ainsi parlait Zarathoustra», se présente à la fois comme un long poème et une œuvre de réflexion sur la doctrine morale du bien et du mal. Zarathoustra n'est autre qu'un prophète et fondateur du zoroastrisme, religion dans l'ancienne religion perse. Nietzsche en fait le porte-parole de sa philosophie qui se veut une nouvelle promesse d'avenir pour l'homme.
Tel le séjour du Christ dans le désert, Zarathoustra, qui signifie littéralement «celui qui a de vieux chameaux», s'est, en effet, réfugié dans les montagnes pendant plusieurs années afin de méditer. Il sort de sa longue solitude pour partager sa pensée ― arrivée à maturité ― avec les hommes. C'est donc à travers une succession de discours que Zarathoustra va s'adresser autant à la foule qu'à ses amis, pour les éclairer et les sauver de la pénombre de l'ignorance, avec des concepts variées sur l'amitié, l'État, le corps, la mort de Dieu, la guerre et autres. Ces hommes, que Nietzsche juge médiocres et sans ambition et qui craignent les «grandes aventures de l'esprit», vont côtoyer la pure idéologie nietzschéenne qui à pour devise : «Deviens celui que tu es», à travers notamment le concept du Surhomme.
Le livre comporte quatre parties, et commence par un prologue. Dès ce prologue, Zarathoustra va divulguer dans son voyage parmi les hommes les pensées et objectifs du Surhomme, notion appropriée de Nietzsche définie ainsi : « Le Surhomme de Nietzsche est un dieu épicurien ramené sur terre. Il ne doit pas se soucier des hommes, ni les gouverner : sa seule tâche est la transfiguration de l'existence.» Nietzsche oppose le «Surhomme» au «Dernier Homme», concept par lequel l'homme ne désirera plus rien que le bien-être et la sécurité et se contentera de l'absence de son ambition, il s'oppose ainsi à l'affirmation de la «Volonté de puissance» et à «l'élévation de l'homme», dont le symbole est la figure du Surhomme nietzschéen. Dans la première partie, Zarathoustra enseigne et exprime les fondements du Surhomme à travers plusieurs métamorphoses de l'esprit : «Je vais vous dire trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant». Dans la deuxième partie, Zarathoustra dramatise l'exposition de sa doctrine. L'œuvre n'est plus une suite de discours, mais le récit des métamorphoses de Zarathoustra. Dans la troisième partie, Zarathoustra va vaincre la pensée de l'Éternel retour. Le philosophe ne tient pas pour véritable la possibilité de revivre à l'infini sa propre vie, l'expression de sa doctrine se fait à travers des animaux qui formulent sa pensée, tels que l'aigle, symbole de sagesse d'après Nietzsche.
Dans la quatrième partie Zarathoustra rencontre, enfin, des hommes supérieurs : le roi, le vieil illusionniste, le pape, le mendiant volontaire, l'ombre, le scrupuleux de l'esprit, le morose devin et l'âne et le plus hideux des hommes. Chacun de ces hommes supérieurs représente un certain type d'homme dont l'objectif est d'anéantir : Dieu, la vérité, l'art. L'autre particularité d'«Ainsi parlait Zarathoustra» est d'être composé de discours, de paraboles, de poésies et de chants qui en font presque une œuvre religieuse ou liturgique. Nietzsche avait d'ailleurs présenté lui-même son livre comme un «5e évangile» et l'équivalent des poèmes de Goethe.
Le positivisme, le nihilisme, le socialisme, l'anarchisme sont les autres sujets phares de cette œuvre nietzschéenne qui aura fait date dans l'histoire de la philosophie.
L'œuvre de Nietzsche est essentiellement une critique de la culture occidentale moderne issue du XVIIe et XIXe Siècle et de l'ensemble de ses valeurs morales, politiques, philosophiques et religieuses.
Bien que l'on fête cette année le 111e anniversaire de la disparition de Nietzsche, son œuvre demeure emblématique de son époque et de la philosophie contemporaine. Son œuvre et sa philosophie sont l'illustration d'une pensée nihiliste qui, à travers le temps reste sujet de débats, d'études, d'interprétations et de méditation.
A.F.-Z., stagiaire
Tel le séjour du Christ dans le désert, Zarathoustra, qui signifie littéralement «celui qui a de vieux chameaux», s'est, en effet, réfugié dans les montagnes pendant plusieurs années afin de méditer. Il sort de sa longue solitude pour partager sa pensée ― arrivée à maturité ― avec les hommes. C'est donc à travers une succession de discours que Zarathoustra va s'adresser autant à la foule qu'à ses amis, pour les éclairer et les sauver de la pénombre de l'ignorance, avec des concepts variées sur l'amitié, l'État, le corps, la mort de Dieu, la guerre et autres. Ces hommes, que Nietzsche juge médiocres et sans ambition et qui craignent les «grandes aventures de l'esprit», vont côtoyer la pure idéologie nietzschéenne qui à pour devise : «Deviens celui que tu es», à travers notamment le concept du Surhomme.
Le livre comporte quatre parties, et commence par un prologue. Dès ce prologue, Zarathoustra va divulguer dans son voyage parmi les hommes les pensées et objectifs du Surhomme, notion appropriée de Nietzsche définie ainsi : « Le Surhomme de Nietzsche est un dieu épicurien ramené sur terre. Il ne doit pas se soucier des hommes, ni les gouverner : sa seule tâche est la transfiguration de l'existence.» Nietzsche oppose le «Surhomme» au «Dernier Homme», concept par lequel l'homme ne désirera plus rien que le bien-être et la sécurité et se contentera de l'absence de son ambition, il s'oppose ainsi à l'affirmation de la «Volonté de puissance» et à «l'élévation de l'homme», dont le symbole est la figure du Surhomme nietzschéen. Dans la première partie, Zarathoustra enseigne et exprime les fondements du Surhomme à travers plusieurs métamorphoses de l'esprit : «Je vais vous dire trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant». Dans la deuxième partie, Zarathoustra dramatise l'exposition de sa doctrine. L'œuvre n'est plus une suite de discours, mais le récit des métamorphoses de Zarathoustra. Dans la troisième partie, Zarathoustra va vaincre la pensée de l'Éternel retour. Le philosophe ne tient pas pour véritable la possibilité de revivre à l'infini sa propre vie, l'expression de sa doctrine se fait à travers des animaux qui formulent sa pensée, tels que l'aigle, symbole de sagesse d'après Nietzsche.
Dans la quatrième partie Zarathoustra rencontre, enfin, des hommes supérieurs : le roi, le vieil illusionniste, le pape, le mendiant volontaire, l'ombre, le scrupuleux de l'esprit, le morose devin et l'âne et le plus hideux des hommes. Chacun de ces hommes supérieurs représente un certain type d'homme dont l'objectif est d'anéantir : Dieu, la vérité, l'art. L'autre particularité d'«Ainsi parlait Zarathoustra» est d'être composé de discours, de paraboles, de poésies et de chants qui en font presque une œuvre religieuse ou liturgique. Nietzsche avait d'ailleurs présenté lui-même son livre comme un «5e évangile» et l'équivalent des poèmes de Goethe.
Le positivisme, le nihilisme, le socialisme, l'anarchisme sont les autres sujets phares de cette œuvre nietzschéenne qui aura fait date dans l'histoire de la philosophie.
La doctrine de Nietzsche
La pensée nietzschéenne peut se résumer dans «l'affirmation de l'être», valeur qui selon lui permettra de libérer l'être humain de ses afflictions et lui donnera la chance de se surpasser et de s'élever par-delà le bien et le mal.L'œuvre de Nietzsche est essentiellement une critique de la culture occidentale moderne issue du XVIIe et XIXe Siècle et de l'ensemble de ses valeurs morales, politiques, philosophiques et religieuses.
Bien que l'on fête cette année le 111e anniversaire de la disparition de Nietzsche, son œuvre demeure emblématique de son époque et de la philosophie contemporaine. Son œuvre et sa philosophie sont l'illustration d'une pensée nihiliste qui, à travers le temps reste sujet de débats, d'études, d'interprétations et de méditation.
A.F.-Z., stagiaire
