Un festival de couleurs, de formes et de signes, voilà ce que propose actuellement Fatna Gbouri dans ses toiles exposées à la galerie Loft à Casablanca. En les contemplant et en les observant de près, on se rend compte à quel point cette artiste est imprégnée par son environnement et influencée par les éléments de la nature qui l'ont toujours entourée. Du quotidien de ses congénères dans son Tnine Gharbia de naissance, elle a su tirer le meilleur. Les scènes de la vie de campagne, que son pinceau transcrit si bien sur l'espace toile, disent toute sa sensibilité artistique et l'intensité de son talent. «La peinture est une révélation spontanée de mes sentiments à travers les formes et les couleurs », dit-elle. Sans cesse poussée par le besoin de dire les choses et de les exprimer à sa manière, l'artiste se laisse guider par son pinceau qui, à son tour, laisse des traces magnifiques de son passage. Et là, tous les moyens sont bons pour donner naissance à des œuvres et vivre à chaque fois ce plaisir sans cesse renouvelé de la création. Artiste polyvalente, Fatna Gbouri touche à plusieurs disciplines. Elle passe avec aisance de la peinture à la céramique en passant par la tapisserie. A plus de 80 ans, ses mains continuent de ''caresser'' avec la tendresse d'une amoureuse et la naïveté d'un enfant la surface des toiles et de les orner de ses plus belles couleurs. Et des couleurs, elle en use et abuse comme pour dire tout l'amour qu'elle porte pour la vie et pour la nature.
Résultat: les tableaux qu'elle exécute dégagent une fraicheur et une spontanéité qui ne peuvent être dictées que par le cœur et l'instinct. Un bel élan que seuls les artistes de son calibre savent sublimer et rendre plus captivant. «Dans ses œuvres récentes, elle affirme que l'artiste est libre de sa vision de la nature et de sa représentation artistique. Elle y rejettera tout ''finalisme'' et dogmatisme. L'art naïf chez Gbouri, comme étonnement de tout ce qui est la vision la plus proche de la réalité qui se détache de ses carcans habituels, c'est aussi le retour de l'art fragmenté et du difforme, et des paysages en scène. Ses moyens plastiques sont fondés sur des interprétations et des ''stylisations'' qui recherchent un maximum d'intensité expressive. Il s'agit d'une tradition de recherche de l'''affect'' dans la représentation innocente du monde réel comme reflet du monde des sentiments et des passions », souligne Abdellah Cheikh, critique d'art.
Réalistes et poétiques, les œuvres de Fatna Gbouri font aujourd'hui partie du patrimoine culturel marocain. Cette artiste singulière, grande dame de la peinture marocaine, est aujourd'hui reconnue comme l'une des figures de proue de l'art naïf au Maroc. Peu médiatisée malgré l'ampleur de son œuvre, Fatna a eu droit à seulement quelques expositions qui rendent hommage à son génie. Aujourd'hui, elle est de nouveau sous les feux des projecteurs, le temps d'une rétrospective qui se poursuivra jusqu'au 25 juin à la galerie Loft à Casablanca.
Depuis lors, elle a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans différentes villes du Royaume ainsi qu'à l'étranger. Disciple de la vie populaire et élevée dans un milieu porté sur la peinture, elle se met spontanément ‘'à faire chanter'' le pinceau dans un registre naïf. C'est ainsi qu'elle a pu forger un style non convenu, en mettant en scène des séquences narratives peuplées de personnages haut en couleurs. Elle est parmi les porteuses au grand cœur d'un art singulier qui a permis à la peinture contemporaine marocaine de franchir allègrement les frontières. Fatna Gbouri, qui a déjà exposé à Tanger, Safi, Casablanca, en France, en Allemagne, au Portugal, aux Emirates arabes unis, met à notre disposition un patrimoine artistique d'une grande valeur, qui force le respect et l'admiration.
Résultat: les tableaux qu'elle exécute dégagent une fraicheur et une spontanéité qui ne peuvent être dictées que par le cœur et l'instinct. Un bel élan que seuls les artistes de son calibre savent sublimer et rendre plus captivant. «Dans ses œuvres récentes, elle affirme que l'artiste est libre de sa vision de la nature et de sa représentation artistique. Elle y rejettera tout ''finalisme'' et dogmatisme. L'art naïf chez Gbouri, comme étonnement de tout ce qui est la vision la plus proche de la réalité qui se détache de ses carcans habituels, c'est aussi le retour de l'art fragmenté et du difforme, et des paysages en scène. Ses moyens plastiques sont fondés sur des interprétations et des ''stylisations'' qui recherchent un maximum d'intensité expressive. Il s'agit d'une tradition de recherche de l'''affect'' dans la représentation innocente du monde réel comme reflet du monde des sentiments et des passions », souligne Abdellah Cheikh, critique d'art.
Réalistes et poétiques, les œuvres de Fatna Gbouri font aujourd'hui partie du patrimoine culturel marocain. Cette artiste singulière, grande dame de la peinture marocaine, est aujourd'hui reconnue comme l'une des figures de proue de l'art naïf au Maroc. Peu médiatisée malgré l'ampleur de son œuvre, Fatna a eu droit à seulement quelques expositions qui rendent hommage à son génie. Aujourd'hui, elle est de nouveau sous les feux des projecteurs, le temps d'une rétrospective qui se poursuivra jusqu'au 25 juin à la galerie Loft à Casablanca.
L'histoire d'une révélation
Fatna Gbouri est née en 1924 à Tnine Gharbia (province de Safi). Elle a passé sa vie à travailler et à tisser des tapis. C'est en 1984 qu'elle commence à peindre, encouragée par son fils, Ahmed Mjidaoui, lui-même artiste-peintre.Depuis lors, elle a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans différentes villes du Royaume ainsi qu'à l'étranger. Disciple de la vie populaire et élevée dans un milieu porté sur la peinture, elle se met spontanément ‘'à faire chanter'' le pinceau dans un registre naïf. C'est ainsi qu'elle a pu forger un style non convenu, en mettant en scène des séquences narratives peuplées de personnages haut en couleurs. Elle est parmi les porteuses au grand cœur d'un art singulier qui a permis à la peinture contemporaine marocaine de franchir allègrement les frontières. Fatna Gbouri, qui a déjà exposé à Tanger, Safi, Casablanca, en France, en Allemagne, au Portugal, aux Emirates arabes unis, met à notre disposition un patrimoine artistique d'une grande valeur, qui force le respect et l'admiration.