C'est toujours à travers son thème de prédilection que Bouchta El Hayani nous dévoile l'histoire d'un homme. « Un homme immuablement identique dans sa posture hiératique, éternel leitmotiv… un homme… debout, corps nu, vu de profil… un homme… sans visage, un anonyme immobile… un homme... figé comme dans un instant d'éternité ».
Ce choix de l'homme comme sujet principal de ses créations représente pour Bouchta une source d'inspiration très intense, car c'est, pour lui, le pivot de notre existence. « L'artiste est très observateur. Il capte tout ce qu'il voit ou écoute. Et moi, je suis très sensible à tout ce qui touche l'homme de près ou de loin, ses problèmes, ses préoccupations. C'est ce qui fait ressortir cette réflexion sur l'être humain dans mes toiles ; mais comme je le sens au fond de moi-même », explique l'artiste El Hayani. C'est ce qui l'a poussé à adopter un style très recherché le différenciant des autres peintres.
Selon l'auteur et universitaire Abderrahmane Tenkoul, « Bouchta a évolué dans son univers à lui en privilégiant des choix esthétiques où les codes de la culture traditionnelle sont quasiment absents ou soumis à un traitement subversif. Sa symbolique est riche en éléments réfractaires à l'égard de ce que cette culture prescrit comme règles et impose comme tabous. Une telle façon d'investir le champ de la peinture ne peut être de tout repos. Car, on le sait, être peintre au Maroc exige presque toujours le passage par la culture traditionnelle pour avoir une légitimité et être en droit de revendiquer la modernité ».
Ce que le plasticien El Hayani a toujours contourné pour faire éclater sa propre réflexion qui a donné lieu, avec le temps, à une école bien à lui, démarquée et très spéciale, où l'homme est la principale cible de Bouchta. « Face à cet homme, d'étranges révélations, probables cristallisations des tourments universels inhérents à la condition humaine. C'est l'histoire de cet homme qui fait face, qui ne tourne jamais le dos, un homme qui assume pleinement son "être au monde" ». C'est cette recherche profonde à l'intérieur de l'être que l'artiste nous invite à observer et comprendre. « Celle d'une esthétique mettant au jour, dans une combinatoire saisissante de formes et de lumières, le moi intérieur avec ses désirs, ses rêves et ses refoulements. Il s'agit d'une plongée au fond de l'être qui se veut une ouverture à la diversité culturelle et une réappropriation du patrimoine de l'humanité », poursuit le critique Abderrahmane Tenkoul.
Ce nouveau visage de l'homme qui nous est offert par Bouchta donne à réfléchir sur la situation de cet être dans l'univers où il se trouve. Un même corps au visage absent, que nous avons l'impression de revoir sur ses toiles, se prête à plusieurs questionnements quant à son étrangeté, sa marginalisation, sa déconnexion, son abandon, sa nudité… « En fait, ce que le peintre vise à pointer, par le surgissement de ce corps sur l'avant-scène du tableau, n'est pas tant la représentation amplifiée d'un contenu dense et compact, mais l'interrogation sur ce que chaque regard peut en ressentir comme effets : l'idée d'un être en proie à une dérive immaîtrisable et sans possibilité de métamorphose ; le sentiment de ne pas avoir de prise sur la vie alors qu'elle colle à notre peau comme une ombre secrète ; l'expression d'une volonté d'impuissance face à tant d'incertitudes qui pèsent sur le destin de l'homme… », précise Abderrahmane Tenkoul.
Toutefois, ce que Bouchta El Hayani nous donne à voir n'est rien d'autre qu'une représentation contemporaine de l'Homme Vitruvien, le nouveau symbole d'un humanisme triomphant.
Ce choix de l'homme comme sujet principal de ses créations représente pour Bouchta une source d'inspiration très intense, car c'est, pour lui, le pivot de notre existence. « L'artiste est très observateur. Il capte tout ce qu'il voit ou écoute. Et moi, je suis très sensible à tout ce qui touche l'homme de près ou de loin, ses problèmes, ses préoccupations. C'est ce qui fait ressortir cette réflexion sur l'être humain dans mes toiles ; mais comme je le sens au fond de moi-même », explique l'artiste El Hayani. C'est ce qui l'a poussé à adopter un style très recherché le différenciant des autres peintres.
Selon l'auteur et universitaire Abderrahmane Tenkoul, « Bouchta a évolué dans son univers à lui en privilégiant des choix esthétiques où les codes de la culture traditionnelle sont quasiment absents ou soumis à un traitement subversif. Sa symbolique est riche en éléments réfractaires à l'égard de ce que cette culture prescrit comme règles et impose comme tabous. Une telle façon d'investir le champ de la peinture ne peut être de tout repos. Car, on le sait, être peintre au Maroc exige presque toujours le passage par la culture traditionnelle pour avoir une légitimité et être en droit de revendiquer la modernité ».
Ce que le plasticien El Hayani a toujours contourné pour faire éclater sa propre réflexion qui a donné lieu, avec le temps, à une école bien à lui, démarquée et très spéciale, où l'homme est la principale cible de Bouchta. « Face à cet homme, d'étranges révélations, probables cristallisations des tourments universels inhérents à la condition humaine. C'est l'histoire de cet homme qui fait face, qui ne tourne jamais le dos, un homme qui assume pleinement son "être au monde" ». C'est cette recherche profonde à l'intérieur de l'être que l'artiste nous invite à observer et comprendre. « Celle d'une esthétique mettant au jour, dans une combinatoire saisissante de formes et de lumières, le moi intérieur avec ses désirs, ses rêves et ses refoulements. Il s'agit d'une plongée au fond de l'être qui se veut une ouverture à la diversité culturelle et une réappropriation du patrimoine de l'humanité », poursuit le critique Abderrahmane Tenkoul.
Ce nouveau visage de l'homme qui nous est offert par Bouchta donne à réfléchir sur la situation de cet être dans l'univers où il se trouve. Un même corps au visage absent, que nous avons l'impression de revoir sur ses toiles, se prête à plusieurs questionnements quant à son étrangeté, sa marginalisation, sa déconnexion, son abandon, sa nudité… « En fait, ce que le peintre vise à pointer, par le surgissement de ce corps sur l'avant-scène du tableau, n'est pas tant la représentation amplifiée d'un contenu dense et compact, mais l'interrogation sur ce que chaque regard peut en ressentir comme effets : l'idée d'un être en proie à une dérive immaîtrisable et sans possibilité de métamorphose ; le sentiment de ne pas avoir de prise sur la vie alors qu'elle colle à notre peau comme une ombre secrète ; l'expression d'une volonté d'impuissance face à tant d'incertitudes qui pèsent sur le destin de l'homme… », précise Abderrahmane Tenkoul.
Toutefois, ce que Bouchta El Hayani nous donne à voir n'est rien d'autre qu'une représentation contemporaine de l'Homme Vitruvien, le nouveau symbole d'un humanisme triomphant.
