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Bollywood à Marrakech

Le Festival international du film de Marrakech a démarré les festivités vendredi au Palais des congrès et à la Place Jamaâ El Fna. Une soirée d'ouverture riche en surprises et colorée à l'indienne.

Bollywood à Marrakech
Le bal est ouvert avec l'habituel tapis rouge. Les défilés des artistes internationaux et marocains se succèdent.
Une foule immense a donné le ton à cette parade cinématographique, rehaussée par des applaudissements ou des cris interpellant les stars par leur nom. Un avant-goût bien spectaculaire qui prend fin avec l'apparition du légendaire Shah Rukh Khan qui a failli être étouffé par la foule présente.
Un bon moment de photos et d'autographes avant de céder la place à la cérémonie officielle sur une note musicale dédiée aux rythmes mexicains. Puis, le coup d'envoi est donné par le président du jury (longs métrages), dont chacun des membres a déclaré, tour à tour, la 11e édition du FIFM ouverte dans sa langue natale. Le Serbe Emir Kusturica, réalisateur, scénariste, acteur et musicien, s'est réjoui de sa nomination en tant que président du jury. Il s'est dit très content d'être revenu pour la deuxième fois à Marrakech. «Je suis aussi flatté de remplir cette fonction pendant quelques jours où on va m'appeler M. le président».
Mais l'autre surprise de la soirée est l'exhibition chorégraphique hindoue de la comédienne marocaine Houda Rihani, pour annoncer l'hommage de Shah Rukh Khan. «Les films hindous m'ont toujours fait rêver depuis mon plus jeune âge. La danse et le chant aussi. En les voyant, j'ai eu le désir de devenir actrice. Et maintenant que je le suis, cela me fait honneur de danser lors de l'hommage de Shah Rukh Khan».
Cette star bollywoodienne dont le palmarès n'est plus à énumérer n'a pas manqué de remercier S.M. le Roi ainsi que tous les organisateurs du Festival de l'avoir choisi pour cette consécration. «Après dix années d'existence, je suis enfin au Maroc. Je suis tellement ému de découvrir que les Marocains sont passionnés par les films indiens. Et surtout qu'ils aiment mes films», renchérit-il. Une belle déclaration d'amour comme l'a si bien dit l'animateur Laurent qui était accompagné lors de cette cérémonie par la gracieuse Fairouz.
Mais ce n'étais pas fini ce soir-là pour l'acteur indien, car une autre célébration l'attendait ailleurs. Cette fois-ci, c'était à Jamaâ Lefna où une marée humaine était au rendez-vous. «Je suis passionné par les films indiens. Aujourd'hui, j'ai l'occasion de voir Shah Rukh Khan en chair et en os. Je n'en crois pas mes yeux, témoigne un jeune spectateur. C'est incroyable tout ce monde qui attendait depuis des heures pour l'approcher. S'il n'y avait pas un dispositif de sécurité en béton, le public aurait cassé les barrières.»
Mais, Shah Rukh Khan ne les pas déçus, car il a fait l'effort de chanter et danser devant tous ses admirateurs pour les récompenser de leur amour. Avant de lancer la projection du film «My Name is Khan», il a bien précisé qu'il aimait cette production car elle évoque la bonté de l'Islam, la générosité du cœur du musulman et la transparence de son esprit. C'est pour cela que je vous aime.
À chaque fois que je serai là et que vous me demanderez de chanter et de danser, je le ferai avec plaisir».
Un bon point pour le Maroc et pour son rayonnement. Car la presse étrangère était étonnée par ces comportements qu'elle n'a pas l'habitude de voir chez elle. C'est le constat de plusieurs cinéastes marocains qui trouvent que ce festival est un grand pas pour le Maroc et pour les professionnels du cinéma national. «Il suffit qu'ils profitent de cette manifestation, en faisant des rencontres intéressantes et en assistant à tous les films programmés», souligne le réalisateur Kamal Kamal.
C'est aussi l'avis de la comédienne marocaine Amina Rachid, qui insiste sur le fait que ce festival est très riche. «C'est un événement qui honore le Maroc et les Marocains. C'est aussi un lieu de rencontres et de dialogue avec les cinéastes étrangers», précise-t-elle.



Le film d'ouverture

Après la cérémonie d'hommage à Shah Rukh Khan, le public invité a assisté à la projection du premier film de la compétition officiel : «L'Amante du Rif» de Narjiss Nejjar.
Le scénario raconte l'histoire de la jeune fille Aya. Cette belle de vingt ans, parfois ingénue et souvent rebelle qui ne rêve que d'amour, sublimé et fantasmé. Elle traîne son insouciance au milieu des volutes de kif. Ses deux frères travaillent pour un gros trafiquant de haschich surnommé «Le Baron». Mais sa vie bascule le jour où son frère aîné la jette dans les bras de ce dernier, en échange d'un lopin de terre pour cultiver son herbe... Des personnages denses, campés par Omar Lotfi, Nadia Kounda, Mourade Zeguendi et Narjiss Nejjar.




Un menu éclectique

Quinze films au total seront ainsi projetés : «180ø (Suisse), «baby factory « Philippines), «Belvédère» (Bosnie-Herzegovine), «death is my profession» (Iran), «don't be afraid» (Espagne), «I carried you home» (Thaïlande), «la terre outragée» (France, Allemagne, Pologne), «les crimes de Snowtown» (Australie), «Louise Wimmer» (France), «out of bounds» (Danemark), «river of gold» (Mexique), «seven acts of mercy» (Italie), «Sneakers» (Bulgarie) et «without» (USA).
Par ailleurs, le cinéma mexicain sera au panthéon de cette édition, avec la projection de plusieurs œuvres cinématographiques.
Les hommages ne sont pas en reste.
De grands noms du septième art seront à l'honneur, à savoir l'acteur marocain Mohamed Bastaoui, le réalisateur italien Marco Bellochio, le réalisateur et scénariste américain Terry Gilliam, l'acteur indien Shah Rukh Khan, l'acteur et réalisateur américain Forest Whitaker et l'acteur français Roschdy Zem.

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