"La demande des citadins pour les espaces verts augmente avec la croissance démographique. Cette évolution est justifiée par deux raisons : le stress engendré par la cadence du travail et l'accessibilité d'un grand nombre de citoyens aux véhicules. A titre d'exemple, dans la forêt Maâmora, le nombre de véhicules qui ont accédé au site de Sidi Amira près de Rabat a augmenté de 4.000 en 2003 pour atteindre 120.00 en 2011.
D'autres sites naturels connaissent la même affluence de visiteurs à la recherche de détente, notamment la réserve de Sidi Boughaba. Cette pression a incité le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLD), ces dernières années, à lancer une stratégie nationale des forêts urbaines et périurbaines, qui a abouti à l'aménagement d'une vingtaine de sites : Bouskoura à Casablanca, Koudia Tefor à M'diq, Oued El Maleh à Chellalat, Aïn Chkef à Fès...
Toutefois, cette politique est appelée à passer à la vitesse supérieure. En effet, les futures administrations chargées des forêts dans le prochain gouvernement devront ériger ce dossier parmi leurs priorités. «Une proposition pour créer une division spécialisée de l'aménagement des forêts urbaines et périurbaines au Haut commissariat aux Eaux et Forêts est déjà formulée. Cette initiative sera-t-elle maintenue par la nouvelle instance chargée de la gestion des forêts dans la prochaine équipe gouvernementale ?», s'interroge Brahim Abouelabbes, président de l'Association marocaine pour l'écotourisme et la protection de la nature (AMEPN). Pour diminuer l'impact sur la forêt et offrir un espace accueillant permettant aux visiteurs de mieux respecter l'environnement naturel, l'AMEPN a initié en 2003, avec plusieurs partenaires (Haut commissariat aux Eaux et Forêts, environnement, collectivités locales...) un projet d'aménagement récréatif sur le site de Sidi Amira. «Nous avons créé un écomusée et aménagé les espaces d'accueil pour canaliser l'afflux des visiteurs et leur offrir un espace viable sans détruire le site. Il faut savoir que suite aux mauvais comportements des visiteurs, nous perdons approximativement 600 arbres par an, ce qui correspond en densité à 2 ha», a noté Abouelabbes. Et d'ajouter : «Pour alléger la pression sur la Maâmora, nous sommes en train d'identifier d'autres sites dans les environs de Rabat. Il faut s'adapter et répondre à la demande par la diversification des sites pour ne pas dégrader ces zones fragiles».
De par sa situation sur l'axe Rabat-Salé et Kénitra, la Maâmora s'est transformée en un grand refuge pour les citadins.
A son rythme de dégradation, la forêt risque de disparaître.
Elle est passée de 133.000 à 60.000 ha entre 1955 et 2000, soit une perte de plus de 1.600 ha par an.
Les forêts périurbaines, qui représentent le «poumon» des grands centres urbains, présentent plusieurs avantages : amélioration de la qualité de vie, production de l'oxygène, réduction du gaz carbonique, de la poussière et de la pollution sonore, absorption de l'eau et conservation du sol contre l'ensablement. Ces espaces naturels réduisent également le stress et sont sources d'inspiration, de quiétude et également lieux de sport.
La demande accrue des citadins pour les espaces verts ne doit pas faire oublier aux responsables que ces zones sont convoitées par les promoteurs immobiliers.
Ces menaces sont perceptibles par exemple à Kénitra où l'urbanisation avance sur la forêt de Maâmora faisant perdre à la ville un haut lieu écologique. Pour faire face à ce danger, les pouvoirs publics sont appelés à respecter les plans d'aménagement urbanistique et mettre fin aux dérogations, devenues la règle générale.
D'autres sites naturels connaissent la même affluence de visiteurs à la recherche de détente, notamment la réserve de Sidi Boughaba. Cette pression a incité le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLD), ces dernières années, à lancer une stratégie nationale des forêts urbaines et périurbaines, qui a abouti à l'aménagement d'une vingtaine de sites : Bouskoura à Casablanca, Koudia Tefor à M'diq, Oued El Maleh à Chellalat, Aïn Chkef à Fès...
Toutefois, cette politique est appelée à passer à la vitesse supérieure. En effet, les futures administrations chargées des forêts dans le prochain gouvernement devront ériger ce dossier parmi leurs priorités. «Une proposition pour créer une division spécialisée de l'aménagement des forêts urbaines et périurbaines au Haut commissariat aux Eaux et Forêts est déjà formulée. Cette initiative sera-t-elle maintenue par la nouvelle instance chargée de la gestion des forêts dans la prochaine équipe gouvernementale ?», s'interroge Brahim Abouelabbes, président de l'Association marocaine pour l'écotourisme et la protection de la nature (AMEPN). Pour diminuer l'impact sur la forêt et offrir un espace accueillant permettant aux visiteurs de mieux respecter l'environnement naturel, l'AMEPN a initié en 2003, avec plusieurs partenaires (Haut commissariat aux Eaux et Forêts, environnement, collectivités locales...) un projet d'aménagement récréatif sur le site de Sidi Amira. «Nous avons créé un écomusée et aménagé les espaces d'accueil pour canaliser l'afflux des visiteurs et leur offrir un espace viable sans détruire le site. Il faut savoir que suite aux mauvais comportements des visiteurs, nous perdons approximativement 600 arbres par an, ce qui correspond en densité à 2 ha», a noté Abouelabbes. Et d'ajouter : «Pour alléger la pression sur la Maâmora, nous sommes en train d'identifier d'autres sites dans les environs de Rabat. Il faut s'adapter et répondre à la demande par la diversification des sites pour ne pas dégrader ces zones fragiles».
De par sa situation sur l'axe Rabat-Salé et Kénitra, la Maâmora s'est transformée en un grand refuge pour les citadins.
A son rythme de dégradation, la forêt risque de disparaître.
Elle est passée de 133.000 à 60.000 ha entre 1955 et 2000, soit une perte de plus de 1.600 ha par an.
Les forêts périurbaines, qui représentent le «poumon» des grands centres urbains, présentent plusieurs avantages : amélioration de la qualité de vie, production de l'oxygène, réduction du gaz carbonique, de la poussière et de la pollution sonore, absorption de l'eau et conservation du sol contre l'ensablement. Ces espaces naturels réduisent également le stress et sont sources d'inspiration, de quiétude et également lieux de sport.
La demande accrue des citadins pour les espaces verts ne doit pas faire oublier aux responsables que ces zones sont convoitées par les promoteurs immobiliers.
Ces menaces sont perceptibles par exemple à Kénitra où l'urbanisation avance sur la forêt de Maâmora faisant perdre à la ville un haut lieu écologique. Pour faire face à ce danger, les pouvoirs publics sont appelés à respecter les plans d'aménagement urbanistique et mettre fin aux dérogations, devenues la règle générale.
