Deux leaders mondiaux mettent leurs efforts en commun pour développer le secteur ferroviaire au Maroc. Alstom et Nexans, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, ont signé, mercredi 8 juin à Rabat, un protocole d'accord pour la création d'une société commune de production de faisceaux de câbles et d'armoires électriques ferroviaires. Le capital de cette société, qui reste à préciser, sera partagé à titre égal entre Alstom, qui se chargera de la conception des sous-ensembles intégrés dans les systèmes nerveux des trains, et Nexans qui en assurera la production et l'industrialisation. Une partie de la production servira à l'équipement du tramway de Casablanca et du futur TGV, alors qu'une part de 75% sera destinée à l'export.
C'est fin 2011 que l'usine de production devra démarrer ses activités dans un site marocain encore à l'étude (très probablement Fès). La première livraison est prévue début 2012. Les ambitions sont de taille : réaliser un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros en 2015, de 61 millions d'euros en 2018 et créer respectivement 400 et 650 nouveaux emplois en 2015 et 2018. Mais au-delà, ce projet pilote donnera, espère-t-on, un coup de fouet à la production nationale tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, qui a présidé la cérémonie de signature de l'accord, souligne l'effet d'entraînement qu'aura le projet sur l'activité des entreprises marocaines travaillant dans le secteur. «Puisqu'il s'agit de faire une partie de la production au Maroc, les PME seront tenues d'accroître à la fois le volume et la qualité de leur production pour approvisionner la nouvelle société. Ce projet à forte valeur ajoutée participera donc à la création d'emplois et de richesses. Il montre qu'il y a une véritable filière ferroviaire qu'on peut développer au Maroc. Maintenant, l'idée est de rendre cette démarche de contreparties industrielles systématique pour tous les grands investissements publics». Même satisfecit chez Karim Ghellab, ministre de l'Équipement et du Transport qui considère que la naissance de la nouvelle société prouve qu'«à côté du saut qualitatif dans le domaine du transport, il y a un saut qualitatif industriel». Il se félicite surtout de la rapidité avec laquelle ce projet a été lancé, cinq mois après la signature en janvier 2011 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI d'une convention de partenariat entre Alstom et le Maroc pour le développement de la filière ferroviaire et la création d'environ 5.000 emplois.
Le choix du Royaume ne relève pas du hasard. Thierry de Margerie, président-directeur général d'Alstom Maroc, le justifie par la dynamique que vit le secteur sous l'impulsion des grands chantiers structurants dans les domaines du transport urbain et ferroviaire. Et M. de Margerie de faire part de la volonté de son entreprise d'étendre son champ d activité à d'autres clients du secteur ferroviaire, voire à d'autres secteurs industriels. «Nous sommes prêts à investir dans le domaine de l'énergie, notamment les énergies renouvelables, en formant un grand nombre de techniciens spécialisés», a-t-il déclaré. Pour Nexans, qui est présent au Maroc depuis 1950, le projet dont on vient de signer l'accord n'est qu'un maillon dans la chaîne des projets d'investissements développés au Maroc dans différentes filières du transport. «Nexans dispose déjà de deux usines au Maroc, à Casablanca et à Mohammedia, où il emploie 850 collaborateurs. Avec cette société commune, notre groupe aura réalisé dans ce pays trois investissements significatifs en 3 ans, après l'ouverture d'une usine de transformateurs en mai 2009 et d'une usine dédiée aux câbles aéronautiques en juillet 2010. Nexans au Maroc est ainsi un acteur majeur dans le développement des activités industrielles liées au transport automobile, aéronautique et maintenant ferroviaire», souligne Frédéric Vincent, président-directeur général de Nexans. Il estime que la dynamique créée par le Pacte national pour l'émergence industrielle 2009-2015 donnera un nouvel élan aux activités de son groupe au Maroc.
C'est fin 2011 que l'usine de production devra démarrer ses activités dans un site marocain encore à l'étude (très probablement Fès). La première livraison est prévue début 2012. Les ambitions sont de taille : réaliser un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros en 2015, de 61 millions d'euros en 2018 et créer respectivement 400 et 650 nouveaux emplois en 2015 et 2018. Mais au-delà, ce projet pilote donnera, espère-t-on, un coup de fouet à la production nationale tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, qui a présidé la cérémonie de signature de l'accord, souligne l'effet d'entraînement qu'aura le projet sur l'activité des entreprises marocaines travaillant dans le secteur. «Puisqu'il s'agit de faire une partie de la production au Maroc, les PME seront tenues d'accroître à la fois le volume et la qualité de leur production pour approvisionner la nouvelle société. Ce projet à forte valeur ajoutée participera donc à la création d'emplois et de richesses. Il montre qu'il y a une véritable filière ferroviaire qu'on peut développer au Maroc. Maintenant, l'idée est de rendre cette démarche de contreparties industrielles systématique pour tous les grands investissements publics». Même satisfecit chez Karim Ghellab, ministre de l'Équipement et du Transport qui considère que la naissance de la nouvelle société prouve qu'«à côté du saut qualitatif dans le domaine du transport, il y a un saut qualitatif industriel». Il se félicite surtout de la rapidité avec laquelle ce projet a été lancé, cinq mois après la signature en janvier 2011 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI d'une convention de partenariat entre Alstom et le Maroc pour le développement de la filière ferroviaire et la création d'environ 5.000 emplois.
Le choix du Royaume ne relève pas du hasard. Thierry de Margerie, président-directeur général d'Alstom Maroc, le justifie par la dynamique que vit le secteur sous l'impulsion des grands chantiers structurants dans les domaines du transport urbain et ferroviaire. Et M. de Margerie de faire part de la volonté de son entreprise d'étendre son champ d activité à d'autres clients du secteur ferroviaire, voire à d'autres secteurs industriels. «Nous sommes prêts à investir dans le domaine de l'énergie, notamment les énergies renouvelables, en formant un grand nombre de techniciens spécialisés», a-t-il déclaré. Pour Nexans, qui est présent au Maroc depuis 1950, le projet dont on vient de signer l'accord n'est qu'un maillon dans la chaîne des projets d'investissements développés au Maroc dans différentes filières du transport. «Nexans dispose déjà de deux usines au Maroc, à Casablanca et à Mohammedia, où il emploie 850 collaborateurs. Avec cette société commune, notre groupe aura réalisé dans ce pays trois investissements significatifs en 3 ans, après l'ouverture d'une usine de transformateurs en mai 2009 et d'une usine dédiée aux câbles aéronautiques en juillet 2010. Nexans au Maroc est ainsi un acteur majeur dans le développement des activités industrielles liées au transport automobile, aéronautique et maintenant ferroviaire», souligne Frédéric Vincent, président-directeur général de Nexans. Il estime que la dynamique créée par le Pacte national pour l'émergence industrielle 2009-2015 donnera un nouvel élan aux activités de son groupe au Maroc.