La crise économique constatée en 2009 et 2010 a touché l'économie mondiale depuis 2008 date où la plupart des pays développés sont entrés en récession suite à une crise financière qui a son origine dans des prêts imprudents pour les acquisitions immobilières aux États-Unis. Cette période de crise est marquée d'une part par les difficultés de Trésorerie des banques aussi bien aux États-Unis qu'en Europe et d'autre part, par un ralentissement du commerce international et des menaces de faillite des entreprises voire des Etats.
Au niveau agricole, la forte demande mondiale liée à l'accroissement de la population, l'évolution climatique qui accroît l'irrégularité des quantités de produits agro alimentaires (exemple en Australie en 2010) et l'accroissement des débouchés non alimentaires (biodiesel, éthanol, chimie du végétal…), entraînent un déséquilibre entre l'offre et la demande qui, exacerbée par des mouvements spéculatifs, se traduit par une forte variabilité des cours mondiaux (céréales, sucre, …). Cette volatilité pèse sur le commerce agricole et pénalise à la fois les utilisateurs et les importateurs de matières premières agricoles.
L'ouverture totale des frontières du Maroc au commerce mondial et l'accord d'association avec l'Union européenne portant la création d'une zone de libre-échange sont des évènements majeurs qui ne manqueront pas de modifier fortement les clés de succès des exploitations agricoles marocaines dans une période de crise économique marquée par une hausse du chômage et une forte volatilité des prix des matières premières et des produits agricoles au niveau national et international.
Face à ces changements, les exploitations agricoles marocaines se trouveront confrontées plus que par le passé à la compétition des autres pays agricoles, ce qui peut les rendre vulnérables et accroître les risques de défaillance d'entreprises.
Par ailleurs, les exploitations agricoles doivent contribuer davantage à l'économie du pays en développant la production (orientations du plan vert marocain).
Il est donc nécessaire d'engager les exploitations agricoles dans une démarche de progrès basée sur un diagnostic de situation ; sur une évaluation des points faibles et des points forts (en termes techniques, financiers, humains, équipements…) pour définir des voies d'amélioration et des points de contrôle. Ceci est d'autant plus important que les exploitations agricoles sont de grandes tailles et utilisent des moyens importants. Cela suppose de disposer d'éléments de gestion et de contrôle (enregistrements des pratiques agricoles, des éléments comptables, des rendements et de la qualité des productions, des consommations en intrants, énergie, charges en personnel…). Ces éléments constituent un véritable contrôle de gestion des exploitations agricoles comme cela existe dans de nombreux autres secteurs de l'économie.
Aujourd'hui, le contrôle de gestion n'est pas obligatoire dans les exploitations agricoles au Maroc, mais devient une nécessité préoccupante pour les dirigeants des exploitations afin de disposer d'éléments de référence et d'indicateurs pour piloter de leur entreprise en vue d'une amélioration permanente. Cela permettra aussi d'avoir des points de repères utiles véritables « normes de production ». En pratique cela revient à connaître par exemple le détail des charges et des produits pour chaque hectare cultivé avec une culture donnée, à en faire l'analyse en les comparant avec des standards, puis à en tirer des éléments d'action d'amélioration.
L'harmonisation des enregistrements et la définition de références (faisant office de repères ou de normes) de production au sein d'un groupe sont indispensables pour mesurer la performance des différents domaines de production.
Analyser les résultats de la gestion dans les exploitations agricoles n'est pas facile. Il est plus facile de mesurer une activité industrielle ou de gestion. Mais comment savoir si un secteur de production (exemple production de céréales, d'agrumes…) possède les bons équipements, les bonnes ressources, les bonnes disponibilités en main-d'œuvre et qualifications… Il faut disposer d'un système de connaissance et d'enregistrement des éléments techniques et faire la part entre les aléas difficilement maîtrisables (comme le climat et son impact sur l'effet des techniques et sur les plantes) et les éléments plus maîtrisables comme l'action humaine (en y associant la formation), les équipements…
Comment mesurer les gains de productivité, le coût de production, le bon niveau de formation et de compétence pour entrer dans une démarche de certification comme Eurepgap…
Une des responsabilités du contrôle de gestion agricole consiste à donner des indicateurs pertinents et adaptés de tout retour sur investissement dans les exploitations agricoles y compris l'investissement humain. Le besoin de mesure des performances des activités (investissements et personnel) est nécessaire pour au moins trois raisons:
-Pour fixer des objectifs réalistes et se situer dans une trajectoire de progrès permanents,
-Pour s'assurer de l'atteinte des objectifs et voire de les réviser et de les adapter au contexte,
-Pour s'assurer du niveau de compétence du personnel et de son aptitude à prendre les bonnes décisions.
Le contrôle de gestion agricole permet de produire une représentation chiffrée de chaque activité et de chaque produit dans les exploitations agricoles afin de permettre son pilotage. Il s'appuie notamment sur des tableaux de bord de production, sur des budgets, sur la comptabilité analytique agricole et sur des démarches d'analyse des écarts, véritable audit du fonctionnement de l'exploitation agricole.
Il s'agit de doter les exploitations agricoles d'un système de contrôle des activités et d'un suivi de la performance comme par exemple:
-Le calcul des coûts de production par activité, par type de plante, (jeune plantation ou adulte), par produit, par tête (ovins ou bovins) et par tonne (céréale, légumineuse…),
-L'analyse de la masse salariale et de ses variations par ha et par activité;
-Le suivi des performances individuelles, du groupe et des sous–unités;
-La construction des budgets d'investissements, fonctionnement et de frais de personnel et l'analyse des écarts par rapport aux réalisations par parcelle et par ha.
En effet les exploitations agricoles constituent des entreprises comme les autres et leur gestion doit être pilotée et contrôlée. Ce « contrôle de gestion agricole » "est un système d'aide au pilotage des variables de performance dans les exploitations" dont la pratique n'est pas très développée. Mais le contrôle de gestion n'élude pas la présence sur le terrain des dirigeants ou responsables qui doivent se rendre compte par eux-mêmes de la réalité complexe de l'organisation et de ses multiples interactions.
Au niveau agricole, la forte demande mondiale liée à l'accroissement de la population, l'évolution climatique qui accroît l'irrégularité des quantités de produits agro alimentaires (exemple en Australie en 2010) et l'accroissement des débouchés non alimentaires (biodiesel, éthanol, chimie du végétal…), entraînent un déséquilibre entre l'offre et la demande qui, exacerbée par des mouvements spéculatifs, se traduit par une forte variabilité des cours mondiaux (céréales, sucre, …). Cette volatilité pèse sur le commerce agricole et pénalise à la fois les utilisateurs et les importateurs de matières premières agricoles.
L'ouverture totale des frontières du Maroc au commerce mondial et l'accord d'association avec l'Union européenne portant la création d'une zone de libre-échange sont des évènements majeurs qui ne manqueront pas de modifier fortement les clés de succès des exploitations agricoles marocaines dans une période de crise économique marquée par une hausse du chômage et une forte volatilité des prix des matières premières et des produits agricoles au niveau national et international.
Face à ces changements, les exploitations agricoles marocaines se trouveront confrontées plus que par le passé à la compétition des autres pays agricoles, ce qui peut les rendre vulnérables et accroître les risques de défaillance d'entreprises.
Par ailleurs, les exploitations agricoles doivent contribuer davantage à l'économie du pays en développant la production (orientations du plan vert marocain).
Il est donc nécessaire d'engager les exploitations agricoles dans une démarche de progrès basée sur un diagnostic de situation ; sur une évaluation des points faibles et des points forts (en termes techniques, financiers, humains, équipements…) pour définir des voies d'amélioration et des points de contrôle. Ceci est d'autant plus important que les exploitations agricoles sont de grandes tailles et utilisent des moyens importants. Cela suppose de disposer d'éléments de gestion et de contrôle (enregistrements des pratiques agricoles, des éléments comptables, des rendements et de la qualité des productions, des consommations en intrants, énergie, charges en personnel…). Ces éléments constituent un véritable contrôle de gestion des exploitations agricoles comme cela existe dans de nombreux autres secteurs de l'économie.
Aujourd'hui, le contrôle de gestion n'est pas obligatoire dans les exploitations agricoles au Maroc, mais devient une nécessité préoccupante pour les dirigeants des exploitations afin de disposer d'éléments de référence et d'indicateurs pour piloter de leur entreprise en vue d'une amélioration permanente. Cela permettra aussi d'avoir des points de repères utiles véritables « normes de production ». En pratique cela revient à connaître par exemple le détail des charges et des produits pour chaque hectare cultivé avec une culture donnée, à en faire l'analyse en les comparant avec des standards, puis à en tirer des éléments d'action d'amélioration.
L'harmonisation des enregistrements et la définition de références (faisant office de repères ou de normes) de production au sein d'un groupe sont indispensables pour mesurer la performance des différents domaines de production.
Analyser les résultats de la gestion dans les exploitations agricoles n'est pas facile. Il est plus facile de mesurer une activité industrielle ou de gestion. Mais comment savoir si un secteur de production (exemple production de céréales, d'agrumes…) possède les bons équipements, les bonnes ressources, les bonnes disponibilités en main-d'œuvre et qualifications… Il faut disposer d'un système de connaissance et d'enregistrement des éléments techniques et faire la part entre les aléas difficilement maîtrisables (comme le climat et son impact sur l'effet des techniques et sur les plantes) et les éléments plus maîtrisables comme l'action humaine (en y associant la formation), les équipements…
Comment mesurer les gains de productivité, le coût de production, le bon niveau de formation et de compétence pour entrer dans une démarche de certification comme Eurepgap…
Une des responsabilités du contrôle de gestion agricole consiste à donner des indicateurs pertinents et adaptés de tout retour sur investissement dans les exploitations agricoles y compris l'investissement humain. Le besoin de mesure des performances des activités (investissements et personnel) est nécessaire pour au moins trois raisons:
-Pour fixer des objectifs réalistes et se situer dans une trajectoire de progrès permanents,
-Pour s'assurer de l'atteinte des objectifs et voire de les réviser et de les adapter au contexte,
-Pour s'assurer du niveau de compétence du personnel et de son aptitude à prendre les bonnes décisions.
Le contrôle de gestion agricole permet de produire une représentation chiffrée de chaque activité et de chaque produit dans les exploitations agricoles afin de permettre son pilotage. Il s'appuie notamment sur des tableaux de bord de production, sur des budgets, sur la comptabilité analytique agricole et sur des démarches d'analyse des écarts, véritable audit du fonctionnement de l'exploitation agricole.
Il s'agit de doter les exploitations agricoles d'un système de contrôle des activités et d'un suivi de la performance comme par exemple:
-Le calcul des coûts de production par activité, par type de plante, (jeune plantation ou adulte), par produit, par tête (ovins ou bovins) et par tonne (céréale, légumineuse…),
-L'analyse de la masse salariale et de ses variations par ha et par activité;
-Le suivi des performances individuelles, du groupe et des sous–unités;
-La construction des budgets d'investissements, fonctionnement et de frais de personnel et l'analyse des écarts par rapport aux réalisations par parcelle et par ha.
En effet les exploitations agricoles constituent des entreprises comme les autres et leur gestion doit être pilotée et contrôlée. Ce « contrôle de gestion agricole » "est un système d'aide au pilotage des variables de performance dans les exploitations" dont la pratique n'est pas très développée. Mais le contrôle de gestion n'élude pas la présence sur le terrain des dirigeants ou responsables qui doivent se rendre compte par eux-mêmes de la réalité complexe de l'organisation et de ses multiples interactions.
