Les développements que connaît l'Egypte depuis quelques jours, avec leurs lots de victimes, d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, d'incendies dans les bâtiments et de bombes lacrymogènes visant les foules, nous renvoient malheureusement 10 mois en arrière, comme si le temps s'était arrêté, et que rien n'a évolué depuis le départ de Hosni Mobarak le 11 février dernier.
Comme il y a 10 mois, les Marocains suivent avec intérêt, mais surtout avec beaucoup de regret, le regain de violence dans le pays des Pharaons. Que ce soit à leurs domiciles, dans leurs bureaux ou dans les cafés, élites et simples citoyens marocains compatissent avec leurs frères égyptiens et leur souhaitent de retrouver, le plus rapidement possible, le chemin qui les mènerait au consensus, à la paix et à la démocratie tant espérés.
Malheureusement, les événements qui secouent le monde arabe depuis bientôt un an, et que l'on essaie de nous vendre comme étant un «printemps arabe», n'ont rien d'un véritable printemps. Que ce soit en Egypte, en Syrie ou encore au Yémen, le sang de citoyens innocents ne cesse de couler sans qu'une véritable transition démocratique ne soit amorcée, redoublant, à la fois, les frustrations des populations et l'intransigeance des régimes en place. La voix de la raison ne semble pas entendue de part et d'autre.
Il est malheureux de le dire, mais c'est un fait. Seul le Maroc fait exception dans tout ce chaos que vit le monde arabe. Ayant, non seulement depuis le déclenchement de ces événements, mais plutôt depuis une décennie, opté pour des réformes irréversibles dans la voie de la consolidation de l'Etat de Droit et de la démocratisation des institutions, le Royaume poursuit sa marche sereinement vers un avenir meilleur pour ses générations futures. En effet, le 25 novembre, les Marocains iront aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement, cinq mois après avoir adopté, par voie référendaire, une nouvelle Constitution qualifiée par les spécialistes en droit constitutionnel de «Constitution de nouvelle génération» du fait, d'une part, qu'elle consacre une nouvelle organisation étatique basée sur le principe de régionalisation avancée, et, d'autre part, parce qu'elle instaure une culture de la responsabilité et de la reddition des comptes impliquant une véritable séparation des pouvoirs.
Le fait que ce nouveau texte suprême ait été le résultat d'une contribution effective de l'ensemble des partis politiques et des centrales syndicales dans son élaboration, est certainement pour beaucoup dans son adoption par plus de 90% des votants au referendum du 1er juillet dernier. Selon plusieurs observateurs, le déroulement de la campagne électorale et l'effervescence qui l'accompagne, notamment dans les zones rurales, augurent d'un scrutin serré dont nul ne pourra prédire le résultat, tant les grandes formations politiques sont proches en termes d'assises populaires et même de programmes électoraux. Autre incertitude autour de laquelle s'accordent les spécialistes : le taux de participation.
D'aucun n'oserait s'aventurer à l'avance et prédire quel sera le taux de participation à cette échéance du 25 novembre.
Si certains avancent que contrairement aux élections précédentes, l'on constate un réel intérêt porté par les jeunes aux prochaines législatives, d'autres ne manquent pas de rappeler qu'une bonne portion de l'électorat marocain connu pour ses sauts d'humeur, voire même pour sa paresse, risquerait de lier sa participation aux conditions climatiques. Dans tous les cas, ces spécialistes s'accordent pour affirmer que quel que soit le nombre de ceux qui n'iront pas voter, il est fort probable que le chiffre des 38%, réalisés lors des dernières législatives, sera largement dépassé, du fait que tous les partis représentatifs des différentes couches sociales sont mobilisés, notant à cet égard que les appels au boycott formulés par certains courants du «mouvement 20 février» et de «Jamaat al Adl wal Ihssane» demeurent sans réel impact sur les électeurs marocains, puisque, d'une part, la «Jamaa» a toujours boycotté les différents scrutins qu'a connus le pays, et d'autre part, la mobilisation dont a fait preuve le mouvement contestataire marocain depuis le mois de mars dernier est faible. En cet automne faisant planer son gris dominant sur une grande partie du monde arabe, il ne fait pas l'ombre d'un doute que les Marocains sont satisfaits d'avoir soutenu et conforté le choix de réformes pacifiques et courageuses engagées par l'Etat dans un cadre consensuel et pragmatique, confortant ainsi la place du Maroc dans sa sphère géographique comme un modèle de pays poursuivant, à pas sûrs, son processus de renforcement de la pratique démocratique, et seraient (les Marocains) ravis que d'autres peuples de la région les rejoignent dans le cercle des pays démocratiques, afin que le «printemps arabe» redevienne une réalité et non seulement un outil médiatique faisant foi de «Cheval de Troie» que certaines puissances étrangères utilisent pour masquer leurs ingérences. Moradi Karim (Politologue)
Comme il y a 10 mois, les Marocains suivent avec intérêt, mais surtout avec beaucoup de regret, le regain de violence dans le pays des Pharaons. Que ce soit à leurs domiciles, dans leurs bureaux ou dans les cafés, élites et simples citoyens marocains compatissent avec leurs frères égyptiens et leur souhaitent de retrouver, le plus rapidement possible, le chemin qui les mènerait au consensus, à la paix et à la démocratie tant espérés.
Malheureusement, les événements qui secouent le monde arabe depuis bientôt un an, et que l'on essaie de nous vendre comme étant un «printemps arabe», n'ont rien d'un véritable printemps. Que ce soit en Egypte, en Syrie ou encore au Yémen, le sang de citoyens innocents ne cesse de couler sans qu'une véritable transition démocratique ne soit amorcée, redoublant, à la fois, les frustrations des populations et l'intransigeance des régimes en place. La voix de la raison ne semble pas entendue de part et d'autre.
Il est malheureux de le dire, mais c'est un fait. Seul le Maroc fait exception dans tout ce chaos que vit le monde arabe. Ayant, non seulement depuis le déclenchement de ces événements, mais plutôt depuis une décennie, opté pour des réformes irréversibles dans la voie de la consolidation de l'Etat de Droit et de la démocratisation des institutions, le Royaume poursuit sa marche sereinement vers un avenir meilleur pour ses générations futures. En effet, le 25 novembre, les Marocains iront aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement, cinq mois après avoir adopté, par voie référendaire, une nouvelle Constitution qualifiée par les spécialistes en droit constitutionnel de «Constitution de nouvelle génération» du fait, d'une part, qu'elle consacre une nouvelle organisation étatique basée sur le principe de régionalisation avancée, et, d'autre part, parce qu'elle instaure une culture de la responsabilité et de la reddition des comptes impliquant une véritable séparation des pouvoirs.
Le fait que ce nouveau texte suprême ait été le résultat d'une contribution effective de l'ensemble des partis politiques et des centrales syndicales dans son élaboration, est certainement pour beaucoup dans son adoption par plus de 90% des votants au referendum du 1er juillet dernier. Selon plusieurs observateurs, le déroulement de la campagne électorale et l'effervescence qui l'accompagne, notamment dans les zones rurales, augurent d'un scrutin serré dont nul ne pourra prédire le résultat, tant les grandes formations politiques sont proches en termes d'assises populaires et même de programmes électoraux. Autre incertitude autour de laquelle s'accordent les spécialistes : le taux de participation.
D'aucun n'oserait s'aventurer à l'avance et prédire quel sera le taux de participation à cette échéance du 25 novembre.
Si certains avancent que contrairement aux élections précédentes, l'on constate un réel intérêt porté par les jeunes aux prochaines législatives, d'autres ne manquent pas de rappeler qu'une bonne portion de l'électorat marocain connu pour ses sauts d'humeur, voire même pour sa paresse, risquerait de lier sa participation aux conditions climatiques. Dans tous les cas, ces spécialistes s'accordent pour affirmer que quel que soit le nombre de ceux qui n'iront pas voter, il est fort probable que le chiffre des 38%, réalisés lors des dernières législatives, sera largement dépassé, du fait que tous les partis représentatifs des différentes couches sociales sont mobilisés, notant à cet égard que les appels au boycott formulés par certains courants du «mouvement 20 février» et de «Jamaat al Adl wal Ihssane» demeurent sans réel impact sur les électeurs marocains, puisque, d'une part, la «Jamaa» a toujours boycotté les différents scrutins qu'a connus le pays, et d'autre part, la mobilisation dont a fait preuve le mouvement contestataire marocain depuis le mois de mars dernier est faible. En cet automne faisant planer son gris dominant sur une grande partie du monde arabe, il ne fait pas l'ombre d'un doute que les Marocains sont satisfaits d'avoir soutenu et conforté le choix de réformes pacifiques et courageuses engagées par l'Etat dans un cadre consensuel et pragmatique, confortant ainsi la place du Maroc dans sa sphère géographique comme un modèle de pays poursuivant, à pas sûrs, son processus de renforcement de la pratique démocratique, et seraient (les Marocains) ravis que d'autres peuples de la région les rejoignent dans le cercle des pays démocratiques, afin que le «printemps arabe» redevienne une réalité et non seulement un outil médiatique faisant foi de «Cheval de Troie» que certaines puissances étrangères utilisent pour masquer leurs ingérences. Moradi Karim (Politologue)
