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Le parcours du combattant

La capitale administrative du Maroc a revêtu ces dernières années la toge de capitale académique en se plaçant en tête de liste des villes du Royaume avec le plus d'étudiants, ces derniers étant issus de provinces adjacentes ou bien de régions aux extrémités du pays, sans parler des étudiants étrangers d'origine subsaharienne pour lesquels le déplacement ressemble davantage à un exode.

Le parcours du combattant
Et ce classement, tout à l'honneur de la ville, n'est pas près de changer puisqu'une pléthore d'établissements d'enseignement a vu le jour récemment et contribue à n'en point douter au rayonnement de la ville et à son insertion dans le concert des grandes capitales mondiales à caractère universitaire. Cependant, et malgré les efforts louables des départements gouvernementaux et des particuliers œuvrant dans le champ de la formation, il subsiste quelques difficultés qui attendent d'être résolues et qui viennent grossir le lot d'incommodités auquel est confronté tout étudiant, en premier lieu la sempiternelle question du logement. Car trouver une résidence estudiantine à Rabat aurait très bien pu figurer sur la liste des douze travaux d'Hercule, tant il est laborieux de se loger.

Le décalage entre l'afflux massif d'étudiants et les infrastructures existantes étant bien trop important, les places disponibles se monnaient souvent à prix d'or dans les résidences privées ou sont soumises à un choix très stricts et sélectifs d'allocation des logements de la part des chefs d'établissements publics. Parmi les nouveaux étudiants qui débarquent à Rabat, les plus chanceux intègrent des instituts qui proposent des logements internes avec cantines. Les autres, ceux dont les établissements ne disposent pas d'internat, ont d'autres alternatives : première en liste, la cité universitaire Souissi, bâtie au milieu des années soixante. Mais comme le déplore Moâd, étudiant tangérois, les conditions de vie y sont minimales, surtout que les chambres multiples de cette cité universitaire semblent accuser le temps : «Mon école ne dispose pas de structures pouvant accueillir les étudiants, donc j'ai eu recours à la cité universitaire, où nous sommes 4 par chambre. Et je peux vous dire que la literie et le sanitaire en particulier laissent beaucoup à désirer».

Les plus aisés cependant ont à choisir entre la résidence privée d'Al Irfane et les appartements des quartiers attenants. Cette résidence privée accueille 1 650 filles et 375 garçons, à des prix allant de 1 200 DH (chambre double) à 1 900 DH (chambre simple), étudiants qui doivent remplir des conditions drastiques : garantie financière, paiement trimestriel, dépôt d'une caution, discipline irréprochable… Mais le jeu en vaut la chandelle, d'après la propre expérience de Noureddine, étudiant venu tout droit d'Oujda : «(…) des avantages indiscutables y sont associés, comme des service de conciergerie, de commodité et de gardiennage, et une construction des plus moderne».

Ce qui explique que ces logis trouvent preneurs en un rien de temps, malgré les délais restreints et l'offre qui n'est pas exponentielle par rapport au nombre croissant des demandes.
Les moins nantis s'installent dans des appartements jouxtant les quartiers Al Kamra et Agdal, et optent pour une colocation qui leur permet de réduire les frais. Pour 1 000 DH le mois, chacun a droit à une des trois chambres dans un espace commun de vie, incluant une cuisine équipée et une salle de bain. Ce choix qui semble plus justifié peut néanmoins s'avérer trompeur, car au loyer s'ajoutent des frais de transport conséquents (des moyens de locomotion par ailleurs peu fiables et aux passages aléatoires). Exception faite du tout nouveau tramway, l'état peu reluisant des bus et la «congestion» des passagers, ainsi que la mécanique vieillissante des taxis pèsent sur la décision de s'installer dans ces quartiers, à partir desquels il est difficile pour les étudiants de relier leurs différents établissement, le plus souvent à Madinat Al Irfane.

La Cité universitaire internationale

Les étudiants étrangers peuvent bénéficier de places dans la «Cité universitaire internationale» de Rabat, qui est d'une capacité d'accueil de 530 lits, dont 132 réservés aux filles. Située dans le quartier Hay Riad, la Cité universitaire internationale, qui a été ouverte en 1993, est une structure d'hébergement intégrée abritant plus de 40 nationalités différentes.
De même, elle comprend 4 pavillons, une salle de conférences, une bibliothèque, un centre médico-social, des terrains et salles de sport et un cyberespace, ce qui offre aux étudiants un cadre approprié pour pratiquer leurs activités culturelles, sociales et sportives. *Journaliste stagiaire
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