«Les facteurs principaux de la contamination de l'eau sont la mauvaise gestion des déchets, l'absence du réseau d'assainissement et les pollutions industrielles», a souligné Joël Daligault, directeur de l'Agence française de développement (AFD), lors de la 4e conférence scientifique méditerranéenne du Groupe inter-académique pour le développement (GID), réunie récemment à Rabat sur le thème: «Eau et assainissement: enjeux et risques sanitaires en Méditerranée. Une rencontre organisée en partenariat avec l'Académie Hassan II des sciences et techniques et l'Office national de l'eau potable (Onep).
Les risques hydriques ont donc un impact sur le bien-être des populations et la mauvaise situation sanitaire des pays réduit la productivité et impacte fortement des secteurs économiques, tel que le tourisme, engendrant un coût social non négligeable pour les Etats. Pour faire face à cette situation, «la gestion intégrée de la ressource en eau est donc fondamentale. Elle doit s'appuyer sur des plans d'action concertée et des objectifs de qualité rigoureux, allant de la gestion de la ressource et de la distribution jusqu'au traitement des eaux usées», a ajouté Daligault.
Les Nations unies pour leur part, conscientes du déficit en matière d'eau potable et d'assainissement dans le monde, ont fixé pour Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD), la réduction, d'ici à 2015, de moitié le pourcentage de la population qui n'a accès, de façon durable, ni à un approvisionnement en eau potable, ni à des services d'assainissement de base.
«L'eau, l'assainissement et la santé sont des objectifs du millénaire. La réussite de cet axe constitue un défi pour les pays en voie de développement», a indiqué André Capron, président du GID. L'architecte, Charaf Eddine Fqih Berrada, pour sa part, dénonce le développement qui est devenu synonyme d'urbanisation à outrance. Selon lui, les villes se développent avec juxtaposition de lotissements marquées par l'absence de politique durable tel que notamment le recyclage des eaux usées.
Cette réalité n'échappe pas à la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), une région qui paradoxalement souffre déjà d'un manque d'eau. La zone MENA, soulignons-le, compte 6,3% de la population mondiale et possède seulement 1,4% des réserves d'eau douce disponible, selon une étude de la Banque mondiale de 2007.
D'ici à 2050, on estime ainsi que l'écoulement des eaux dans la plupart des pays de la région MENA baissera de 20 à 30 %.
L'effet immédiat sera une réduction importante des ressources en eau disponibles avec pour conséquence l'exacerbation des conditions actuelles de pénuries d'eau, impliquant des impacts sanitaires considérables. Ce déficit en eau aura des conséquences sur l'agriculture. Désormais, les pays pauvres en eau devront innover et trouver les moyens financiers pour assurer leur sécurité alimentaire via l'importation de produits agricoles. Au Maroc, les ressources en eau sont parmi les plus faibles au monde. Avec 730 m3 d'eau par habitant et par an, le pays se trouve d'ores et déjà en situation de stress hydrique et la question de la ressource se pose avec de plus en plus d'acuité, du fait de la croissance démographique et du développement économique.
Les risques hydriques ont donc un impact sur le bien-être des populations et la mauvaise situation sanitaire des pays réduit la productivité et impacte fortement des secteurs économiques, tel que le tourisme, engendrant un coût social non négligeable pour les Etats. Pour faire face à cette situation, «la gestion intégrée de la ressource en eau est donc fondamentale. Elle doit s'appuyer sur des plans d'action concertée et des objectifs de qualité rigoureux, allant de la gestion de la ressource et de la distribution jusqu'au traitement des eaux usées», a ajouté Daligault.
Les Nations unies pour leur part, conscientes du déficit en matière d'eau potable et d'assainissement dans le monde, ont fixé pour Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD), la réduction, d'ici à 2015, de moitié le pourcentage de la population qui n'a accès, de façon durable, ni à un approvisionnement en eau potable, ni à des services d'assainissement de base.
«L'eau, l'assainissement et la santé sont des objectifs du millénaire. La réussite de cet axe constitue un défi pour les pays en voie de développement», a indiqué André Capron, président du GID. L'architecte, Charaf Eddine Fqih Berrada, pour sa part, dénonce le développement qui est devenu synonyme d'urbanisation à outrance. Selon lui, les villes se développent avec juxtaposition de lotissements marquées par l'absence de politique durable tel que notamment le recyclage des eaux usées.
Cette réalité n'échappe pas à la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), une région qui paradoxalement souffre déjà d'un manque d'eau. La zone MENA, soulignons-le, compte 6,3% de la population mondiale et possède seulement 1,4% des réserves d'eau douce disponible, selon une étude de la Banque mondiale de 2007.
D'ici à 2050, on estime ainsi que l'écoulement des eaux dans la plupart des pays de la région MENA baissera de 20 à 30 %.
L'effet immédiat sera une réduction importante des ressources en eau disponibles avec pour conséquence l'exacerbation des conditions actuelles de pénuries d'eau, impliquant des impacts sanitaires considérables. Ce déficit en eau aura des conséquences sur l'agriculture. Désormais, les pays pauvres en eau devront innover et trouver les moyens financiers pour assurer leur sécurité alimentaire via l'importation de produits agricoles. Au Maroc, les ressources en eau sont parmi les plus faibles au monde. Avec 730 m3 d'eau par habitant et par an, le pays se trouve d'ores et déjà en situation de stress hydrique et la question de la ressource se pose avec de plus en plus d'acuité, du fait de la croissance démographique et du développement économique.