Personne ne pense à notre gagne pain», s'énerve M'barek, épicier à Casablanca depuis 20 ans. Et d'ajouter «rien que sur ce boulevard, trois supermarchés ont ouvert l'année dernière, du coup deux épiciers ont dû fermer parce qu'il n y'a plus assez de clientèle pour tout le monde».
En effet, plusieurs supermarchés ouvrent dans la même année, dans le même quartier. Des labels différents, avec des surfaces différentes, des produits de marques différentes, de prix compétitifs, pour le plus grand bonheur des habitants, «Dieu merci, depuis que tous ces espaces ont ouvert, nous avons le choix d'acheter l'article qui nous plait au prix qui nous arrange.
Alors qu'avant, nous étions totalement à la merci des épiciers, dont le choix des marchandises était très restreint et en plus, ils proposaient le coût qui leur convient. A prendre ou à laisser», affirme Hayat.
Les grandes surfaces se permettent d'offrir des prix très avantageux grâce à l'achat de grandes quantités de marchandises, qui leur permet d'obtenir des réductions assez importantes chez les fournisseurs. Chose que ne peut pas faire un épicier, dont le fonds de commerce n'est généralement pas très grand, donc pas assez d'espace pour stocker des grandes quantités, «avant, le fait de s'approvisionner régulièrement était un avantage, cela permettait d'avoir des produits frais, ce qui rassurait les clients. Actuellement les gens achètent dans les supermarchés et la seule assurance qu'ils ont, est la renommée de celui-ci», explique Lhoucine, épicier à Rabat.
«La vie est devenue plus chère, le moindre centime gagné est un soulagement pour les ménages. C'est vrai que ce sont les épiciers qui encaissent le coup, mais on n'y peut rien. En tant que clients, on est obligé de chercher la meilleure qualité, le plus de choix, au meilleur prix», déclare Khalid, fonctionnaire.
De leur côté, les épiciers ne sont pas dupes et comprennent parfaitement le désarroi des habitants, «ce n'est pas la faute aux clients, eux aussi souffrent de la cherté de la vie. C'est à nous de trouver des solutions pour développer nos commerces», estime Brahim, ancien épicier pendant 25 ans à Casablanca.
Afin d'essayer de s'en sortir Brahim s'est associé avec un autre compagnon de route, Ali, pour ouvrir une superette, «lorsque tous nos clients se sont tournés vers les grandes surfaces, nous avons décidé de nous unir pour rester dans la compétition», annonce Ali, 20 ans de métier. Si certains se serrent les coudes pour survivre, d'autres ont décidé de réduire leurs marges de bénéfices, ou encore, d'accorder à leur clientèle des facilités de payement. Une astuce que les supermarchés ne peuvent pas se permettre.
«Ou on choisit de baisser nos prix, à nos dépens, et continuer à travailler. Ou on reste sur nos positions, et on ferme une fois pour toute», affirme amèrement Rachid. «Je n'avais pas le choix, c'était la seule solution pour garder ma clientèle. Leur vendre à crédit n'arrange pas du tout mes affaires, mais je suis dans l'obligation de le faire, au moins avec ça, ils continuent à venir acheter chez moi», confirme Hamid.
«Moul 7anout à côté de chez nous, fait ce qu'il appelle, la promotion de la semaine. Une fois par semaine, il fait des réductions allant jusqu'à 50% sur certaines marchandises», affirme Hajar.
«Aujourd'hui je me permets de vendre des marchandises à petites quantités. J'ai des clients qui viennent demander par exemple, un dirham de sucre granulé !», certifie Brahim. Et d'ajouter «je me suis même mis à préparer et à vendre des sandwichs à base de thon ou de fromage», dit-il.
Et ce n'est pas tout, aujourd'hui, chez l'épicier du quartier, on peut appeler ou faire une recharge, «j'ai demandé l'accréditation de tous les opérateurs. Je vends des recharges rapides et des cartes. Je dois avouer que ça marche très bien», révèle Lhoucine.
En effet, plusieurs supermarchés ouvrent dans la même année, dans le même quartier. Des labels différents, avec des surfaces différentes, des produits de marques différentes, de prix compétitifs, pour le plus grand bonheur des habitants, «Dieu merci, depuis que tous ces espaces ont ouvert, nous avons le choix d'acheter l'article qui nous plait au prix qui nous arrange.
Alors qu'avant, nous étions totalement à la merci des épiciers, dont le choix des marchandises était très restreint et en plus, ils proposaient le coût qui leur convient. A prendre ou à laisser», affirme Hayat.
Les grandes surfaces se permettent d'offrir des prix très avantageux grâce à l'achat de grandes quantités de marchandises, qui leur permet d'obtenir des réductions assez importantes chez les fournisseurs. Chose que ne peut pas faire un épicier, dont le fonds de commerce n'est généralement pas très grand, donc pas assez d'espace pour stocker des grandes quantités, «avant, le fait de s'approvisionner régulièrement était un avantage, cela permettait d'avoir des produits frais, ce qui rassurait les clients. Actuellement les gens achètent dans les supermarchés et la seule assurance qu'ils ont, est la renommée de celui-ci», explique Lhoucine, épicier à Rabat.
«La vie est devenue plus chère, le moindre centime gagné est un soulagement pour les ménages. C'est vrai que ce sont les épiciers qui encaissent le coup, mais on n'y peut rien. En tant que clients, on est obligé de chercher la meilleure qualité, le plus de choix, au meilleur prix», déclare Khalid, fonctionnaire.
De leur côté, les épiciers ne sont pas dupes et comprennent parfaitement le désarroi des habitants, «ce n'est pas la faute aux clients, eux aussi souffrent de la cherté de la vie. C'est à nous de trouver des solutions pour développer nos commerces», estime Brahim, ancien épicier pendant 25 ans à Casablanca.
Afin d'essayer de s'en sortir Brahim s'est associé avec un autre compagnon de route, Ali, pour ouvrir une superette, «lorsque tous nos clients se sont tournés vers les grandes surfaces, nous avons décidé de nous unir pour rester dans la compétition», annonce Ali, 20 ans de métier. Si certains se serrent les coudes pour survivre, d'autres ont décidé de réduire leurs marges de bénéfices, ou encore, d'accorder à leur clientèle des facilités de payement. Une astuce que les supermarchés ne peuvent pas se permettre.
«Ou on choisit de baisser nos prix, à nos dépens, et continuer à travailler. Ou on reste sur nos positions, et on ferme une fois pour toute», affirme amèrement Rachid. «Je n'avais pas le choix, c'était la seule solution pour garder ma clientèle. Leur vendre à crédit n'arrange pas du tout mes affaires, mais je suis dans l'obligation de le faire, au moins avec ça, ils continuent à venir acheter chez moi», confirme Hamid.
Des épiciers inventifs
Les épiciers de certains quartiers se trouvent être plus créatifs que d'autres. Afin de continuer à vendre dans leurs quartiers, certains font des promotions sur quelques produits, vendent à petites quantités des produits de première nécessité, préparent des sandwichs, ou encore se font installer une cabine téléphonique et font même de la recharge rapide.«Moul 7anout à côté de chez nous, fait ce qu'il appelle, la promotion de la semaine. Une fois par semaine, il fait des réductions allant jusqu'à 50% sur certaines marchandises», affirme Hajar.
«Aujourd'hui je me permets de vendre des marchandises à petites quantités. J'ai des clients qui viennent demander par exemple, un dirham de sucre granulé !», certifie Brahim. Et d'ajouter «je me suis même mis à préparer et à vendre des sandwichs à base de thon ou de fromage», dit-il.
Et ce n'est pas tout, aujourd'hui, chez l'épicier du quartier, on peut appeler ou faire une recharge, «j'ai demandé l'accréditation de tous les opérateurs. Je vends des recharges rapides et des cartes. Je dois avouer que ça marche très bien», révèle Lhoucine.
