La production de la compagnie minière de Touissit (CMT) et de la Société métallurgique d'Imiter (Imiter), toutes deux cotées à la Bourse de Casablanca, a dû subir ces derniers temps un choc dont seul l'avenir saura révéler l'ampleur et les véritables origines. Une chose est sûre, le management et les actionnaires de ces deux firmes minières n'y sont pour rien. Ils peuvent certes prévoir au détail près le sens de l'évolution du prix des métaux, mais jamais ils ne peuvent anticiper un incident pareil. Interdire aux camions et aux ouvriers mineurs l'accès aux gisements polymétalliques de la CMT à Tighza (six kilomètres à l'ouest de Mrirt dans la province de Khénifra), c'est commettre un acte illégal. Comme c'est également le cas lorsqu'un groupe d'individus décide d'interrompre inopinément l'alimentation en eau du gisement argentifère d'Imiter (à 1 500 mètres d'altitude et à 30 kilomètres de Tinghir sur la rive nord du jbel Saghro), suite à la suspension du fonctionnement du château d'eau situé à quelques kilomètres de la mine.
Que ce soit à Touissit ou à Imiter, les organisateurs du sit-in reprochent aux responsables des deux entreprises le non-respect des clauses des contrats engagés avec les communes avoisinantes. Pour le cas de la commune rurale d'Imiter, on reproche à la SMI d'avoir failli à ses engagements alors qu'elle devait, à en croire les propos des manifestants, supporter une partie des dépenses affectées aux services sociaux de la collectivité. A Tighza, chef-lieu de la commune rurale d'El Hammam, les protestants pensent que le processus de titularisation entamé jusqu'ici par la CMT a touché des ouvriers «venus d'ailleurs», étrangers aux villages de la commune. C'est faux, rétorque Mohamed Lazaar, directeur général de la compagnie de Touissit. «Conformément au protocole d'accord signé avec les syndicats, nous titularisons chaque année une vingtaine de personnes issues de l'entreprise sous-traitante.
95% du personnel à Tighza sont originaires de la région», ajoute-il sans toutefois remettre en cause l'attitude des manifestants qui réclament, entre autres, un hôpital, de l'eau potable, des écoles, etc. Mais au lieu de bloquer la voie publique, poursuit M. Lazaar, ç'aurait été plus pertinent de solliciter les instances concernées par ce type de revendications.
Quant à l'impact qu'auraient ces incidents sur la production, et par conséquent, sur les résultats de ces deux entreprises minières cotées à la Bouse de Casablanca, le management de la CMT tient à rassurer ses actionnaires. C'est que, suite à l'intervention des forces de l'ordre, vendredi dernier, en libérant immédiatement la voie publique, la production a repris son cours normal et le manque à gagner devrait se limiter à un peu plus d'un million de DH de chiffre d'affaires, d'après le DG de CMT. Alors que les analystes tablaient déjà sur une hausse de recettes de l'ordre de 16% en 2011 pour atteindre 600 millions de DH contre 518 millions de DH en 2010. En juin dernier, le département de la recherche affilié au groupe Attijariwafa bank s'attendait également à une hausse de 20% du résultat net de la compagnie de Touissit à 318 millions de DH pour fin 2011.
S'agissant du cas de la SMI, la visite du gouverneur de Tinghir dimanche 28 août n'a pas réussi à dissuader les manifestants ; le château d'eau était toujours bloqué mardi dernier en milieu de journée. Contacté par le Matin, le management de Managem, société mère de la SMI, préfère attendre avant de se prononcer sur les retombées des incidents d'Imiter. On apprend par la même occasion que la filiale minière de SNI, ouverte au dialogue comme à son habitude, a posé quelques propositions sur la table des négociations avec ses différents partenaires à Imiter.
Entre-temps, à la Bourse de Casablanca, du 24 au 30 août, le titre SMI a perdu 110 DH de sa valeur, passant de 3.810 à 3.700 DH. Celui de Touissit a perdu 110 DH au cours des cinq dernières séances de cotation. La dernière transaction sur le titre s'est faite au prix de 2.090 DH.
Que ce soit à Touissit ou à Imiter, les organisateurs du sit-in reprochent aux responsables des deux entreprises le non-respect des clauses des contrats engagés avec les communes avoisinantes. Pour le cas de la commune rurale d'Imiter, on reproche à la SMI d'avoir failli à ses engagements alors qu'elle devait, à en croire les propos des manifestants, supporter une partie des dépenses affectées aux services sociaux de la collectivité. A Tighza, chef-lieu de la commune rurale d'El Hammam, les protestants pensent que le processus de titularisation entamé jusqu'ici par la CMT a touché des ouvriers «venus d'ailleurs», étrangers aux villages de la commune. C'est faux, rétorque Mohamed Lazaar, directeur général de la compagnie de Touissit. «Conformément au protocole d'accord signé avec les syndicats, nous titularisons chaque année une vingtaine de personnes issues de l'entreprise sous-traitante.
95% du personnel à Tighza sont originaires de la région», ajoute-il sans toutefois remettre en cause l'attitude des manifestants qui réclament, entre autres, un hôpital, de l'eau potable, des écoles, etc. Mais au lieu de bloquer la voie publique, poursuit M. Lazaar, ç'aurait été plus pertinent de solliciter les instances concernées par ce type de revendications.
Quant à l'impact qu'auraient ces incidents sur la production, et par conséquent, sur les résultats de ces deux entreprises minières cotées à la Bouse de Casablanca, le management de la CMT tient à rassurer ses actionnaires. C'est que, suite à l'intervention des forces de l'ordre, vendredi dernier, en libérant immédiatement la voie publique, la production a repris son cours normal et le manque à gagner devrait se limiter à un peu plus d'un million de DH de chiffre d'affaires, d'après le DG de CMT. Alors que les analystes tablaient déjà sur une hausse de recettes de l'ordre de 16% en 2011 pour atteindre 600 millions de DH contre 518 millions de DH en 2010. En juin dernier, le département de la recherche affilié au groupe Attijariwafa bank s'attendait également à une hausse de 20% du résultat net de la compagnie de Touissit à 318 millions de DH pour fin 2011.
S'agissant du cas de la SMI, la visite du gouverneur de Tinghir dimanche 28 août n'a pas réussi à dissuader les manifestants ; le château d'eau était toujours bloqué mardi dernier en milieu de journée. Contacté par le Matin, le management de Managem, société mère de la SMI, préfère attendre avant de se prononcer sur les retombées des incidents d'Imiter. On apprend par la même occasion que la filiale minière de SNI, ouverte au dialogue comme à son habitude, a posé quelques propositions sur la table des négociations avec ses différents partenaires à Imiter.
Entre-temps, à la Bourse de Casablanca, du 24 au 30 août, le titre SMI a perdu 110 DH de sa valeur, passant de 3.810 à 3.700 DH. Celui de Touissit a perdu 110 DH au cours des cinq dernières séances de cotation. La dernière transaction sur le titre s'est faite au prix de 2.090 DH.
