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Vous ressentez souvent des douleurs au niveau des mollets et des cuisses avec une sensation de fourmillement ou un engourdissement, une petite visite chez votre médecin serait sans doute très recommandée. En effet, ces signes sont les premiers symptômes d'une phlébite. Contrairement aux simples varices, la phlébite est un trouble cardiovasculaire grave qu'il faut réellement prendre au sérieux. « J'ai eu une phlébite il y a deux ans. C'était dans la jambe gauche et j'ai souffert énormément. Je suis sous anticoagulant jusqu'à présent et je ne peux plus travailler à cause des veines de la jambe qui sont très abimées.
Le pire c'est qu'il y a un mois j'ai eu une deuxième phlébite à la jambe droite. En ce moment elle est très enflée et je souffre beaucoup. C'est insupportable ! », confie Mouna. Une douleur spontanée, une sensibilité à la palpation du mollet, une rougeur, une sensation locale de chaleur, un petit gonflement de la jambe, voire une fièvre peuvent évoquer le diagnostic de phlébite profonde. Malheureusement, les signes de la maladie sont en général peu nombreux et peuvent même être totalement absents. En effet, la phlébite est une maladie difficile à reconnaître.
Cette méchante affection correspond à la formation d'un caillot de sang dans une veine. Ce caillot bloque complètement ou partiellement la circulation sanguine dans la veine, comme un bouchon. En fonction du type de veine touchée (profonde ou superficielle), la phlébite est plus ou moins grave. Ainsi, si le caillot se forme dans une veine profonde, un traitement doit être prodigué de toute urgence. Il y a effectivement un risque que le caillot se déplace et bloque la circulation du sang aux poumons, ce qui provoque une embolie pulmonaire.
C'est une situation très dangereuse, potentiellement fatale. Mis à part le risque d'embolie pulmonaire, la phlébite a d'autres inconvénients lorsqu'elle est négligée ou identifiée trop tardivement. En premier lieu, elle peut récidiver (comme dans le cas de Mouna). Or, avec la répétition des phlébites, il arrive que la veine concernée demeure en partie obstruée, d'où l'apparition d'un œdème plus ou moins chronique de la jambe, qui peut s'associer à des troubles cutanés et à des ulcères (maladie post-phlébitique).
Dans l'immense majorité des cas, la phlébite se forme dans une veine des jambes, mais elle peut apparaître dans n'importe quelle veine (bras, abdomen...).
Et en ce qui concerne les causes de la phlébite, cette dernière est généralement liée à trois facteurs majeurs. Premièrement, le sang qui stagne dans une veine, au lieu de circuler de façon fluide (on parle de stase veineuse). Cette situation est typique de l'insuffisance veineuse et des varices, mais elle peut aussi être due à une immobilisation prolongée (plâtre, alitement...). Deuxièmement, une lésion dans la paroi d'une veine, provoquée par une blessure par exemple. Et enfin, le sang qui coagule plus facilement (certains cancers et certaines anomalies génétiques, par exemple, rendent le sang plus visqueux). Les traumatismes, la chirurgie, la grossesse peuvent aussi réduire la fluidité du sang et augmenter le risque de caillot. Mais il faut tout de même savoir que chez environ la moitié des personnes qui en sont atteintes, la phlébite survient spontanément sans que l'on puisse l'expliquer.
Le risque d'avoir une phlébite peut augmenter facilement avec l'âge, en cas d'obésité, lorsqu'on souffre d'insuffisance veineuse ou lorsqu'on demeure immobile, assis ou alité, durant de longues périodes. Aussi le fait d'avoir souffert d'un cancer, d'une paralysie des jambes ou des bras, d'une maladie de coagulation du sang ou aussi d'une phlébite dans le passé augmente le risque d'avoir l'affection. Concernant les femmes, la grossesse ou un traitement d'hormonothérapie représente également un facteur de risque.
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EXPLICATION : Abdellatif
Lakhssassi • Cardiologue
«Il faut éviter de rester en position immobile»
Quelle est la différence entre les varices et la phlébite ?
Les varices n'ont rien à voir avec les phlébites. Les varices sont une expression externe des veines superficielles qui deviennent plus dilatées où le sang ne circule pas bien ce qui pose un problème plutôt esthétique. Alors que les phlébites sont des thromboses qui touchent dans la majorité des cas les veines profondes.
Comment peut-on diagnostiquer une phlébite ?
Le malade devrait s'en douter lorsqu'il présente des symptômes tels que des douleurs au niveau des membres inférieurs, surtout les mollets (la partie du corps la plus touchée par les phlébites), accompagnées d'une augmentation du volume de la jambe et une augmentation de la chaleur locale. Par la suite des examens médicaux s'avèrent essentiels pour diagnostiquer les phlébites.
Quelles sont les complications que peut entrainer une phlébite ?
La complication la plus importante des phlébites est l'embolie pulmonaire. Si le caillot formé adhère mal à la veine, il se détache. Au cours de sa circulation dans le système vasculaire, il peut passer dans les veines caves, atteindre le cœur droit et s'introduire finalement dans une artère au niveau des poumons. L'embolie pulmonaire peut être parfois très grave voire mortelle. Aussi suite à une phlébite, le malade peut souffrir de complications locales comme un ulcère variqueux.
Comment est traiter une phlébite ?
Lorsqu'il s'agit d'une phlébite profonde (la plus grave), le seul traitement possible est le traitement anticoagulant. Les médicaments anticoagulants sont injectés par voie intraveineuse ou sous-cutanée en urgence afin de diluer le sang , dissoudre le caillot sanguin. Après les injections initiales, un traitement anticoagulant par voie orale est mis en place, afin d'éviter des rechutes.
Comment peut-on prévenir cette affection ?
Pour la prévention, il faut éviter les stations debout prolongées. Lors d'un voyage, il faut éviter de rester assis trop longtemps.
En ce qui concerne les patients alités, ceux qui ont récemment subi une opération ainsi que les femmes qui viennent d'accoucher à se lever et à marcher le plus tôt possible.
En gros, il faut éviter de rester en position immobile plusieurs heures.
Le pire c'est qu'il y a un mois j'ai eu une deuxième phlébite à la jambe droite. En ce moment elle est très enflée et je souffre beaucoup. C'est insupportable ! », confie Mouna. Une douleur spontanée, une sensibilité à la palpation du mollet, une rougeur, une sensation locale de chaleur, un petit gonflement de la jambe, voire une fièvre peuvent évoquer le diagnostic de phlébite profonde. Malheureusement, les signes de la maladie sont en général peu nombreux et peuvent même être totalement absents. En effet, la phlébite est une maladie difficile à reconnaître.
Cette méchante affection correspond à la formation d'un caillot de sang dans une veine. Ce caillot bloque complètement ou partiellement la circulation sanguine dans la veine, comme un bouchon. En fonction du type de veine touchée (profonde ou superficielle), la phlébite est plus ou moins grave. Ainsi, si le caillot se forme dans une veine profonde, un traitement doit être prodigué de toute urgence. Il y a effectivement un risque que le caillot se déplace et bloque la circulation du sang aux poumons, ce qui provoque une embolie pulmonaire.
C'est une situation très dangereuse, potentiellement fatale. Mis à part le risque d'embolie pulmonaire, la phlébite a d'autres inconvénients lorsqu'elle est négligée ou identifiée trop tardivement. En premier lieu, elle peut récidiver (comme dans le cas de Mouna). Or, avec la répétition des phlébites, il arrive que la veine concernée demeure en partie obstruée, d'où l'apparition d'un œdème plus ou moins chronique de la jambe, qui peut s'associer à des troubles cutanés et à des ulcères (maladie post-phlébitique).
Dans l'immense majorité des cas, la phlébite se forme dans une veine des jambes, mais elle peut apparaître dans n'importe quelle veine (bras, abdomen...).
Et en ce qui concerne les causes de la phlébite, cette dernière est généralement liée à trois facteurs majeurs. Premièrement, le sang qui stagne dans une veine, au lieu de circuler de façon fluide (on parle de stase veineuse). Cette situation est typique de l'insuffisance veineuse et des varices, mais elle peut aussi être due à une immobilisation prolongée (plâtre, alitement...). Deuxièmement, une lésion dans la paroi d'une veine, provoquée par une blessure par exemple. Et enfin, le sang qui coagule plus facilement (certains cancers et certaines anomalies génétiques, par exemple, rendent le sang plus visqueux). Les traumatismes, la chirurgie, la grossesse peuvent aussi réduire la fluidité du sang et augmenter le risque de caillot. Mais il faut tout de même savoir que chez environ la moitié des personnes qui en sont atteintes, la phlébite survient spontanément sans que l'on puisse l'expliquer.
Le risque d'avoir une phlébite peut augmenter facilement avec l'âge, en cas d'obésité, lorsqu'on souffre d'insuffisance veineuse ou lorsqu'on demeure immobile, assis ou alité, durant de longues périodes. Aussi le fait d'avoir souffert d'un cancer, d'une paralysie des jambes ou des bras, d'une maladie de coagulation du sang ou aussi d'une phlébite dans le passé augmente le risque d'avoir l'affection. Concernant les femmes, la grossesse ou un traitement d'hormonothérapie représente également un facteur de risque.
EXPLICATION : Abdellatif
Lakhssassi • Cardiologue
«Il faut éviter de rester en position immobile»
Quelle est la différence entre les varices et la phlébite ?
Les varices n'ont rien à voir avec les phlébites. Les varices sont une expression externe des veines superficielles qui deviennent plus dilatées où le sang ne circule pas bien ce qui pose un problème plutôt esthétique. Alors que les phlébites sont des thromboses qui touchent dans la majorité des cas les veines profondes.
Comment peut-on diagnostiquer une phlébite ?
Le malade devrait s'en douter lorsqu'il présente des symptômes tels que des douleurs au niveau des membres inférieurs, surtout les mollets (la partie du corps la plus touchée par les phlébites), accompagnées d'une augmentation du volume de la jambe et une augmentation de la chaleur locale. Par la suite des examens médicaux s'avèrent essentiels pour diagnostiquer les phlébites.
Quelles sont les complications que peut entrainer une phlébite ?
La complication la plus importante des phlébites est l'embolie pulmonaire. Si le caillot formé adhère mal à la veine, il se détache. Au cours de sa circulation dans le système vasculaire, il peut passer dans les veines caves, atteindre le cœur droit et s'introduire finalement dans une artère au niveau des poumons. L'embolie pulmonaire peut être parfois très grave voire mortelle. Aussi suite à une phlébite, le malade peut souffrir de complications locales comme un ulcère variqueux.
Comment est traiter une phlébite ?
Lorsqu'il s'agit d'une phlébite profonde (la plus grave), le seul traitement possible est le traitement anticoagulant. Les médicaments anticoagulants sont injectés par voie intraveineuse ou sous-cutanée en urgence afin de diluer le sang , dissoudre le caillot sanguin. Après les injections initiales, un traitement anticoagulant par voie orale est mis en place, afin d'éviter des rechutes.
Comment peut-on prévenir cette affection ?
Pour la prévention, il faut éviter les stations debout prolongées. Lors d'un voyage, il faut éviter de rester assis trop longtemps.
En ce qui concerne les patients alités, ceux qui ont récemment subi une opération ainsi que les femmes qui viennent d'accoucher à se lever et à marcher le plus tôt possible.
En gros, il faut éviter de rester en position immobile plusieurs heures.
