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Jumelage entre le Maroc et l'UE

Résultats attendus: élaboration d'un document de référence pour une stratégie énergétique régionale
et mise en place d'un système d'information intégré.

Jumelage entre le Maroc et l'UE
L'un des objectifs est d'arriver à décliner la stratégie nationale au niveau régional.
Jamais la question de l'énergie n'a suscité autant d'intérêt dans le partenariat Maroc-Union Européenne. En lançant hier à Rabat un projet de jumelage institutionnel visant l'appui à la politique énergétique nationale en termes de prospective, programmation, suivi et évaluation, les deux parties confirment leur volonté de faire de l'énergie l'un des secteurs prioritaires de coopération. Le projet, d'une durée de deux années et doté d'un budget de 9,35 millions de dirhams entièrement financés par l'Union Européenne, associe la direction de l'observation et de la programmation du ministère de l'Energie et des Mines au ministère fédéral allemand de l'Economie et de la Technologie.

Trois grands objectifs sont visés. D'abord, aider à la déclinaison de la stratégie énergétique nationale au niveau régional en mettant à profit le savoir-faire d'une vingtaine d'experts allemands. Ce qui devra aboutir à l'élaboration d'un document de référence pour une stratégie régionale à moyen et à long terme. «Cette démarche s'inscrira dans la logique de la nouvelle vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur la régionalisation avancée et qui est inscrite dans la nouvelle Constitution approuvée le 1er juillet 2011 par voie référendaire », a indiqué Amina Benkhadra à la cérémonie de lancement du projet de jumelage. Le deuxième objectif fixé consiste à améliorer la qualité et le contenu des publications et statistiques émises par le ministère dans le but de mettre en place un système d'information énergétique intégré.

«Le système des bilans énergétiques sera également formulé d'une manière compatible avec les standards internationaux, comme ceux de l'Agence Internationale de l'Energie et d'Eurostat», fait savoir la ministre. Pour atteindre cet objectif, un soutien logistique sera apporté par l'Allemagne aux professionnels marocains sous forme de séminaires de formation, séances de travail et voyages d'études. Enfin, il s'agira de renforcer et d'ajuster le système de traitement des données énergétiques pour améliorer, entre autres, la qualité des enquêtes sur la demande de l'énergie au niveau national.
Le rapprochement entre les politiques du Maroc et de l'Union Européenne en la matière devra beaucoup aider à la réalisation de ces objectifs, comme le souligne Eneko Landaburu, Ambassadeur chef de la délégation de l'union Européenne au Maroc.

«Il y a une coïncidence entre les objectifs de la politique énergétique européenne et votre propre stratégie », considère-t-il. Le diplomate européen identifie quatre grands axes communs entre les deux stratégies.
Le premier a trait à la diversification des ressources énergétiques de manière à «ne pas tomber dans la dépendance et assurer plus d'équilibre et de sécurité d'approvisionnement». Le deuxième axe concerne la nécessité de l'intégration dans le marché intérieur. En troisième lieu, il s'agit d'améliorer l'efficacité énergétique dans le but de « sauvegarder certaines ressources rares et chères » et d'accroître la prise de conscience des problèmes environnementaux. A cet égard, M. Landaburu tient à rappeler que l'Union Européenne a apporté déjà son soutien à certains projets versant dans ce sens, notamment dans le secteur du bâtiment. Le quatrième axe à développer n'est autre que la promotion des énergies renouvelables qui est un défi pour l'avenir. «Le secteur de l'énergie est appelé à jouer un rôle plus important dans notre partenariat.

Il doit de même devenir un thème prioritaire dans le cadre du Statut Avancé et du partenariat de l'Union Pour la Méditerranée. Tout s'y prête en effet», conclut le responsable. Andreas Obersteller, directeur général adjoint au ministère fédéral allemand de l'Economie et de la Technologie, est du même avis. «En tant que l'un des pays les plus ensoleillés de l'Afrique du Nord, le Maroc peut assurer une partie de l'approvisionnement énergétique de l'Union Européenne», estime-t-il. Donnant un bref aperçu de l'expérience allemande en la matière, Sabine Bloch, chargée d'affaires à l'Ambassade d'Allemagne tient à préciser qu'il ne s'agit pas du premier partenariat maroco-allemand dans le domaine de l'énergie. Forte d'une expérience de plusieurs dizaines d'années, la République allemande a participé au projet de l'énergie éolienne à Ouarzazate et fait, par le biais de sociétés privées et de consortiums, d'importants investissements dans le secteur.
Ce qui fait dire à Mme. Sabine que « le partenariat Maroc-Allemagne est bien solide» et qu' «il y a du pain sur la planche dans plusieurs domaines d'activité».

Mise en contexte

Amina Benkhadra, ministre de l'Energie et des Mines, précise le contexte du projet de jumelage lancé avec l'Union Européenne.
«Ce projet s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration commune entre le Maroc et l'Union Européenne sur les priorités de coopération dans le domaine de l'énergie signée le 23 juillet 2007 pour converger vers l'acquis communautaire. Il répond également aux orientations contenues dans le document conjoint Union Européenne-Maroc sur le renforcement des relations bilatérales dans le cadre du Statut Avancé et, en particulier, le volet consacré à l'énergie et qui accorde un intérêt primordial à l'observation, la prévision et la planification énergétiques», indique-t-elle.
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