En plein centre-ville de la métropole, au milieu des marchands ambulants qui se complaisent à vendre des vêtements, des produits de beauté ou encore des bijoux, Hassan Thioune se démarque en vendant son art, en toute discrétion. Recroquevillé, pinceau à la main, il exprime son exil et son attachement à sa terre par la peinture. Arrivé du Sénégal il y 4 mois, il tombe amoureux du Maroc et décide de vendre ses toiles simples et d'une finesse certaine. « Je fais cela depuis maintenant 7 ans », confie l'artiste sans demi-mesure. « J'ai commencé dans mon pays et une fois arrivé ici, j'ai décidé de continuer à vivre de mon art ».
Un art particulier, mélange de nostalgie de la mère patrie et de fascination pour la terre d'exil. Plusieurs types de sable de couleurs et de calibres différents sont appliqués sur une planche de bois où l'artiste représente des scènes de la vie quotidienne, comme pour ne pas oublier d'où il vient. « Chez moi, nous disposons de plusieurs sortes de sables naturels : le sable blanc, rouge ou jaune clair. J'utilise ces mélanges dans mes toiles et le contraste des différentes matières que je colle et que j'assemble jusqu'à donner une forme ». Une forme ou des formes chargées d'histoire et empreintes d'une vie passée entre le Sénégal et le Maroc.
En effet, l'Afrique est omniprésente dans l'œuvre de l'artiste à travers l'image de la mère africaine ou du chameau, symbole du désert. Un résultat qui vaut le détour et une inspiration qui lui vient naturellement : « Je peint ce que je ressent ». Miroir de l'âme, son art en dit long sur son vécu et parle pour lui. Derrière ce sourire et cette joie de vivre, se cache la douleur de l'exil et le déchirement de la séparation.
«Je peins surtout pour gagner ma vie et aider ma famille. Nous sommes très pauvres, ma mère est âgée et malade, j'ai beaucoup de frères et surtout deux épouses et sept enfants à charge», confie Hassan. Oiseau migratoire, cet artiste qui peint le sable, complète ses œuvres par des oiseaux comme pour symboliser la liberté ou figurer la représentation des envols de la pensée. Une liberté limitée, puisque Hassan ne peut pas rester plus de 3 mois sur le territoire marocain, obligé de sortir de la frontière pour ne pas être en situation irrégulière. Prisonnier de son statut, il n'en demeure pas moins créatif et libre dans son art.
Énigmatique et envoutant, il utilise le contraste des couleurs et joue sur le noir et blanc afin de transformer ses personnages à la plastique généreuse. À la fois mature et rebelle, il peint un univers pour le moins subtil et naturellement africain, aux confins de la figuration ou encore de la bande dessinée. Un graphisme original, une lumière intéressante donnent aux tableaux de Hassan Thioune une empreinte bien à lui, reflet d'une histoire et d'un passé qui alimentent son souffle créateur. Mouvements, tendances, couleurs, sables, Afrique noire, Maroc, femmes, mères, animaux, objets traditionnels représentent l'univers de l'artiste à l'âme d'enfant, le nomade aux idées éparpillés mais au talent bien fixe.
Dans les rues de la ville blanche, la création fuse au rythme effréné de la cadence casablancaise. Une cadence qui se voit enrichie par la créativité d'autres horizons, d'oiseaux ayant défié les fils barbelés de leurs frontières pour voler librement au pays des merveilles…
Un art particulier, mélange de nostalgie de la mère patrie et de fascination pour la terre d'exil. Plusieurs types de sable de couleurs et de calibres différents sont appliqués sur une planche de bois où l'artiste représente des scènes de la vie quotidienne, comme pour ne pas oublier d'où il vient. « Chez moi, nous disposons de plusieurs sortes de sables naturels : le sable blanc, rouge ou jaune clair. J'utilise ces mélanges dans mes toiles et le contraste des différentes matières que je colle et que j'assemble jusqu'à donner une forme ». Une forme ou des formes chargées d'histoire et empreintes d'une vie passée entre le Sénégal et le Maroc.
En effet, l'Afrique est omniprésente dans l'œuvre de l'artiste à travers l'image de la mère africaine ou du chameau, symbole du désert. Un résultat qui vaut le détour et une inspiration qui lui vient naturellement : « Je peint ce que je ressent ». Miroir de l'âme, son art en dit long sur son vécu et parle pour lui. Derrière ce sourire et cette joie de vivre, se cache la douleur de l'exil et le déchirement de la séparation.
«Je peins surtout pour gagner ma vie et aider ma famille. Nous sommes très pauvres, ma mère est âgée et malade, j'ai beaucoup de frères et surtout deux épouses et sept enfants à charge», confie Hassan. Oiseau migratoire, cet artiste qui peint le sable, complète ses œuvres par des oiseaux comme pour symboliser la liberté ou figurer la représentation des envols de la pensée. Une liberté limitée, puisque Hassan ne peut pas rester plus de 3 mois sur le territoire marocain, obligé de sortir de la frontière pour ne pas être en situation irrégulière. Prisonnier de son statut, il n'en demeure pas moins créatif et libre dans son art.
Énigmatique et envoutant, il utilise le contraste des couleurs et joue sur le noir et blanc afin de transformer ses personnages à la plastique généreuse. À la fois mature et rebelle, il peint un univers pour le moins subtil et naturellement africain, aux confins de la figuration ou encore de la bande dessinée. Un graphisme original, une lumière intéressante donnent aux tableaux de Hassan Thioune une empreinte bien à lui, reflet d'une histoire et d'un passé qui alimentent son souffle créateur. Mouvements, tendances, couleurs, sables, Afrique noire, Maroc, femmes, mères, animaux, objets traditionnels représentent l'univers de l'artiste à l'âme d'enfant, le nomade aux idées éparpillés mais au talent bien fixe.
Dans les rues de la ville blanche, la création fuse au rythme effréné de la cadence casablancaise. Une cadence qui se voit enrichie par la créativité d'autres horizons, d'oiseaux ayant défié les fils barbelés de leurs frontières pour voler librement au pays des merveilles…
