La prise de fonction, mardi 5 juillet à Barcelone, du nouveau secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM), Youssef Amrani, et avec elle le développement de projets concrets entre partenaires du nord et du sud de la Méditerranée est une chance pour l'ensemble de la Méditerranée. Aussi, le choix d'un Marocain à la tête du secrétariat général de cette Union n'est-il pas fortuit. Car le Maroc a fait le choix d'un ancrage stratégique à l'Europe et contribue efficacement au développement de l'espace euro-méditerranéen. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été le premier Chef d'Etat à soutenir l'initiative du Président de la République française de lancer l'UPM, en juillet 2008. C'est à Tanger que Nicolas Sarkozy a dévoilé en octobre 2007 les contours de l'UPM. Et c'est à Marrakech que les réunions ministérielles ont pu reprendre après les événements dramatiques de Gaza. Lors de la visite d'Etat au Maroc du Président français en octobre 2007, S.M. le Roi a affirmé dans le discours royal prononcé à Marrakech : «Nous sommes déterminés à explorer avec vous toutes les opportunités visant à promouvoir une approche inédite et progressive du partenariat ainsi envisagé et une prise en charge novatrice et solidaire des multiples défis de notre espace méditerranéen». Malgré les obstacles, l'Union pour la Méditerranée reste un projet porteur de sens, qui doit contribuer à faire de l'espace euro-méditerranéen un espace de paix, de stabilité et de prospérité pour les peuples des deux rives.
L'UPM compte 44 membres dont, outre les pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. Doté d'une équipe complète et d'un budget consolidé (à hauteur de 6,3 millions d'euros pour 2011), le secrétariat général pourra se concentrer sur des projets mobilisateurs et contribuer ainsi à la modernisation des pays méditerranéens, en particulier dans les domaines de l'économie (aide aux PME), de l'énergie (plan solaire méditerranéen), des solidarités concrètes (protection civile, lutte contre les incendies) ainsi que de la mobilité (notamment des jeunes et des étudiants).
Il lui reviendra d'identifier, de hiérarchiser et de trouver les financements nécessaires à ces projets. Les fonds disponibles pour financer les projets de l'UPM sont estimés entre 8 et 10 milliards d'euros, sans compter le financement privé potentiel. Au premier rang des investisseurs se trouvent la Banque allemande de développement KFW, l'Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque mondiale, auxquels s'ajoute le fonds InfraMed, mis en œuvre par la Caisse française des dépôts et consignations (CDC), la Cassa Depositi e Prestiti d'Italie, EFG Hermès (Égypte) et la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc. Le montage de ce fonds a été officialisé en mai 2010, avec une mise de départ de 385 millions d'euros. D'ailleurs, l'année 2010 a été marquée par le lancement en France du fonds «InfraMed Infrastructure», premier instrument financier de l'UPM, où le Maroc est représenté par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). La CDG a contribué à hauteur de 20 millions d'euros à ce fonds lancé avec une dotation initiale de 385 millions d'euros, devant atteindre à terme 1 milliard d'euros.
La contribution de l'institution marocaine a été suivie par d'autres institutions partenaires, dont la Caisse des dépôts et consignations française (CDC, 150 millions d'euros), la Cassa Depositi e Prestiti italienne (CDP, 150 millions d'euros), la Banque européenne d'investissement (BEI, 50 millions d'euros) et la banque égyptienne EFG Hermès (15 millions d'euros). Le fonds est destiné à financer les projets d'investissements dans les infrastructures dans le sud et l'est de la Méditerranée, particulièrement dans les domaines de l'énergie, du transport et de la gestion urbaine. InfraMed allouera au Maroc au moins 20% de ses investissements.
Dans le contexte actuel qui appelle la redéfinition des relations entre les pays européens et les pays des rives Sud et Est, l'UPM présente une chance de sortie de crise et une source de croissance durable pour l'économie mondiale. En effet, les partenaires du Nord et du Sud devraient construire leurs relations sur un nouveau modèle, fondé sur une économie productive et dépassant les approches classiques d'échanges fondés sur la domination, la délocalisation et le partage inégal. Dans ce sens, le bassin méditerranéen redevient un des carrefours stratégiques des échanges mondiaux.
L'UPM compte 44 membres dont, outre les pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. Doté d'une équipe complète et d'un budget consolidé (à hauteur de 6,3 millions d'euros pour 2011), le secrétariat général pourra se concentrer sur des projets mobilisateurs et contribuer ainsi à la modernisation des pays méditerranéens, en particulier dans les domaines de l'économie (aide aux PME), de l'énergie (plan solaire méditerranéen), des solidarités concrètes (protection civile, lutte contre les incendies) ainsi que de la mobilité (notamment des jeunes et des étudiants).
Il lui reviendra d'identifier, de hiérarchiser et de trouver les financements nécessaires à ces projets. Les fonds disponibles pour financer les projets de l'UPM sont estimés entre 8 et 10 milliards d'euros, sans compter le financement privé potentiel. Au premier rang des investisseurs se trouvent la Banque allemande de développement KFW, l'Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque mondiale, auxquels s'ajoute le fonds InfraMed, mis en œuvre par la Caisse française des dépôts et consignations (CDC), la Cassa Depositi e Prestiti d'Italie, EFG Hermès (Égypte) et la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc. Le montage de ce fonds a été officialisé en mai 2010, avec une mise de départ de 385 millions d'euros. D'ailleurs, l'année 2010 a été marquée par le lancement en France du fonds «InfraMed Infrastructure», premier instrument financier de l'UPM, où le Maroc est représenté par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). La CDG a contribué à hauteur de 20 millions d'euros à ce fonds lancé avec une dotation initiale de 385 millions d'euros, devant atteindre à terme 1 milliard d'euros.
La contribution de l'institution marocaine a été suivie par d'autres institutions partenaires, dont la Caisse des dépôts et consignations française (CDC, 150 millions d'euros), la Cassa Depositi e Prestiti italienne (CDP, 150 millions d'euros), la Banque européenne d'investissement (BEI, 50 millions d'euros) et la banque égyptienne EFG Hermès (15 millions d'euros). Le fonds est destiné à financer les projets d'investissements dans les infrastructures dans le sud et l'est de la Méditerranée, particulièrement dans les domaines de l'énergie, du transport et de la gestion urbaine. InfraMed allouera au Maroc au moins 20% de ses investissements.
Dans le contexte actuel qui appelle la redéfinition des relations entre les pays européens et les pays des rives Sud et Est, l'UPM présente une chance de sortie de crise et une source de croissance durable pour l'économie mondiale. En effet, les partenaires du Nord et du Sud devraient construire leurs relations sur un nouveau modèle, fondé sur une économie productive et dépassant les approches classiques d'échanges fondés sur la domination, la délocalisation et le partage inégal. Dans ce sens, le bassin méditerranéen redevient un des carrefours stratégiques des échanges mondiaux.