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Accessible à tous les étudiants universitaires

Au titre de l'année universitaire 2011-2012, ce programme concernera 45 000 étudiants à partir de la 3e année, toutes filières confondues.

Accessible à tous les étudiants universitaires
Le ministre de l'Industrie et des nouvelles technologies semble persuadé de l'impact du programme Injaz sur le plan macroéconomique.
La troisième édition du programme Injaz a été lancée officiellement vendredi dernier à Rabat par le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami et le ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation des cadres Ahmed Akhchichine. Partie intégrante de la stratégie nationale «Maroc Numéric 2013», Injaz se fixe pour objectif d'offrir aux étudiants universitaires la possibilité d'avoir un service internet haut débit et/ou un ordinateur portable à des prix abordables. L'État prend en charge en effet 85 % des frais de connexion (sur une année) et du PC portable (plafonné à 3 600 DH). De ce fait, ce programme cadre parfaitement avec le plan d'urgence 2009-2011, en particulier dans sa composante relative à la promotion de la qualité de l'enseignement supérieur. Selon M. Chami, après le «succès» des éditions précédentes d'Injaz, les deux départements ministériels veulent faire plus et mieux.

Le programme qui était destinée précédemment aux seuls étudiants des cycles ingénieur et master et aux doctorants en sciences et techniques, va ratisser large en 2011-2012. L'offre sera ainsi généralisée à toutes les filières du 2e cycle de l'enseignement supérieur public. Pas moins de 45 000 étudiants régulièrement inscrits dans près de 110 établissements pourront en bénéficier. Sachant qu'en 2009-20010 et en 2010-2011, ce programme avait profité à 26 000 étudiants répartis sur 44 établissements dans 19 villes, on réalise l'importance de cette troisième édition qui démarrera le 21 novembre prochain et dont le coût global est estimé à 156 millions de DH. Une somme rondelette certes, mais qui se justifie amplement au regard des retombées escomptées de l'opération, selon M. Chami. Le ministre de l'Industrie et des nouvelles technologies semble persuadé de l'impact d'un tel programme sur le plan macroéconomique. «À l'horizon 2013, nous tablons sur un nombre de bénéficiaires de l'ordre de 200 000 étudiants, imaginez l'impact macroéconomique d'un tel programme. Sans parler bien entendu du rehaussement de la formation et de l'employabilité des étudiants universitaires». Et ce n'est pas son collègue M. Akhchichine qui le contredira.

Le ministre de l'Éducation national estime qu'on ne peut pas «prétendre préparer l'élite de demain tant qu'on n'aura pas éradiqué l'analphabétisme numérique». Les objectifs sont à l'évidence ambitieux. Mais il ne faut surtout pas perdre de vue les contraintes de la réalité. «Une partie des étudiants issus des milieux modestes ne peuvent pas bénéficier de cette offre, faute de moyens, malgré l'effort financier de l'État. Cela nous interpelle tous et nous renvoie à notre réalité», reconnaît M. Akhchichine, tout à sa lucidité. Et d'ajouter : «Il y a aujourd'hui des étudiants qui donnent une partie de leur bourses à leurs parents !»
La gratuité du programme est-elle envisageable dans ce cas ? M. Akhchichine n'est pas sûr que ce soit la bonne solution. «Tout ce qui est gratuit perd forcément de sa valeur». Faut-il alors opter pour une politique de ciblage ? «Là c'est la porte ouverte à tous les problèmes du monde. On risque d'entrer dans une logique pernicieuse qui pervertirait le programme». L'idéal serait donc de garder la formule actuelle en essayant de la perfectionner de manière à la rendre accessible au plus grand nombre d'étudiants.
Mais, outre le défi du pouvoir d'achat, il y a une autre menace qui guette le programme Injaz. Sa pérennité dépendra des choix du prochain gouvernement. «Est-ce que ce programme sera reconduit en 2013 ? C'est au prochain exécutif de le dire.
Et ça sera en fonction de ses priorités et de la conjoncture économique et politique», explique M. Akhchichine, avant d'ajouter : «espérons que ce sera le cas».

Retrait d'Inwi

Les éditions I et II du programme Injaz ont été menées avec les trois opérateurs télécoms (Maroc télécom, Méditel et Inwi) qui ont été choisis sur la base d'un cahier des charges définissants notamment les différentes offres, les modalités d'exécution et les engagements des parties prenantes.
Mais la troisième édition sera menée sans l'opérateur Inwi qui s'est retiré. Seuls les deux autres opérateurs accompagneront donc ce programme. Ce retrait serait dû à l'incapacité de cet opérateur à gérer les difficultés inhérentes au service proposé, notamment les problèmes du matériel informatique dont il n'est d'ailleurs pas responsable. Selon M. Akhchichine, les trois opérateurs, qui ont fait preuve d'un engagement citoyen louable, ont été obligés de gérer des problèmes liés au matériel informatique et aux réclamations (plus ou moins fondées) de certains bénéficiaires. La marge bénéficiaire qui n'est pas très importante ne serait pas étrangère également au retrait d'Inwi.
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