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Satisfecit des opérateurs marocains

Satisfecit des opérateurs marocains
Le Carrefour de l'industrie numérique et électronique (CIEN Expo 2011) a clôturé ses portes hier jeudi 26 mai. Cette manifestation d'innovation et de business, qui s'est tenue à Paris Porte de Versailles durant trois jours, a permis aux opérateurs nationaux spécialisés dans l'électronique de faire connaître davantage leur savoir-faire, de consolider les relations avec leurs clients majoritairement français et également de pouvoir connaître les dernières innovations dans leurs domaines d'expertises pour essayer d'être au même niveau que les concurrents. Ils ont profité de ce rendez-vous très attendu pour rencontrer également les fournisseurs des composants électroniques qui ne sont pas disponibles au Maroc.
Du côté de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), la participation marocaine à ce carrefour a été satisfaisante et a permis d'approcher plusieurs sociétés françaises surtout celles qui sont intéressées par un investissement au Maroc. Des contacts qui pourront s'avérer fructueux grâce à l'appui de la FIEC (Fédération française regroupant les sociétés électroniques) avec qui l'AMDI a conclu un accord de partenariat visant le développement des échanges et le partage de l'information.
Pour leur part, les douze exposants marocains ont eu de nombreux contacts avec des clients potentiels qui ont exprimé leur intérêt pour l'offre exposée. «Le plus important pour nous est de rencontrer nos clients et d'avoir de nouveaux contacts.

Au cours de ces trois jours, nous avons reçu la visite de donneurs d'ordre français, certes, mais également des Allemands et des Italiens», c'est ce que nous a affirmé Said Benahajjou, actionnaire et directeur général d'Adetel Maroc, une joint-venture franco marocaine spécialisée dans la fabrication et l'assemblage des composants électroniques pour les secteurs ferroviaire, aéronautique, automobile, médical et industriel. «Nous faisons la conception et la réalisation de composants électroniques mais également nous effectuons de la co-traitance et non de la sous-traitance uniquement», précise cet opérateur. La nouveauté actuellement, c'est qu'une minorité d'entreprises marocaines ont compris que le fait de dépendre de la sous-traitance uniquement surtout pour les produits destinés au grand public représente un risque. D'ailleurs, l'industrie marocaine a souffert des baisses des commandes étrangères à cause de la crise économique. Seules les entreprises, tel que Adetel Maroc, liées avec de grands groupes, tels Alsthom ou Airbus, n'ont pas trop senti les effets de cette crise.
Selon Abdellah Alaoui, DG de Valtronic Technologies, société spécialisée dans l'électronique médicale, l'aéronautique et l'automobile : «le secteur se développe au Maroc. Maintenant, les entreprises passent de la sous-traitance traditionnelle à celle à grande valeur ajoutée. De plus, elles développent et conçoivent elles-mêmes d'autres produits ». D'ailleurs, cette société, présente au Maroc depuis 20 ans, a réussi à mettre en place des applications miniaturisées servant au domaine médical : anneau gastrique, prothèse auditive ou encore des vertèbres intelligentes. «Pour accompagner ce progrès, notre groupe a décidé de développer davantage nos investissements au Maroc et d'injecter 6 à 7 millions de DH pour renouveler nos équipements de travail», souligne Abdellah Alaoui.
En matière d'innovation, les entreprises marocaines pensent à diversifier leurs activités. Déjà, le ministre, Ahmed Réda Chami, a expliqué lors de l'ouverture du CIEN qu'il y a de l'intérêt de la part de grands groupes spécialisés dans l'électroménager et le domaine médical pour bénéficier de l'expertise marocaine. Et ce n'est pas fini, les opérateurs eux-mêmes commencent à s'intéresser à d'autres créneaux non encore exploités par les PME nationales. C'est le cas d'Adetel Maroc qui veut switcher vers les énergies renouvelables. «Avec notre expertise cumulée, nous sommes capables d'utiliser les compétences acquises dans tout ce qui est éolien et photovoltaïque».

A noter qu'après le lancement du plan Emergence, le Maroc actuellement veut repositionner son offre sur d'autres spécialités plus demandées en Europe et même aux Etats-unis, au Canada, en Grande Bretagne et au Moyen Orient, cibles de l'offre Maroc. «Notre objectif est de cibler les métiers et modules à fort potentiel pour le Maroc», a déclaré Ahmed Réda Chami, à Paris. Deux sous secteurs composent la stratégie nationale. Le premier concerne la mécatronique/électronique industrielle (travail des métaux et de fonderie, assemblage de cartes électroniques pour le compte de tiers et fabrication de pièces plastiques). Ce segment, qui se développe au Maroc, représente un potentiel important à l'export en direction de 5 pays européens (Espagne, Portugal, France, Italie et Allemagne). Le second sous-secteur n'est autre que l'électronique embarquée pour automobile et aéronautique qui représente de bonnes perspectives de croissance vu le développement de ces deux domaines d'activités au Maroc.
Pour appuyer l'innovation, l'Etat a créé la fondation «Massir» qui couvre trois domaines, en l'occurrence, la nanotechnologie, la bio technologie et la micro-électronique. Cet organisme, subventionné par l'Etat, «devra accompagner les entreprises nationales et non les concurrencer», a précisé le ministre. La Fondation devra se spécialiser dans les inventions (propriété intellectuelle) et se lancer dans les créneaux où les sociétés nationales ou celles installées au Maroc ne pourront pas exploiter.

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