«Concentre-toi bien sur ton travail !», «Réfléchis un peu!»…, disent des parents à leurs enfants. Si cela ne suffit pas à faire progresser l'enfant, il faut se dire que c'est un peu normal car la concentration est une faculté qui s'apprend et qui s'entretient. Pour son développement, un enfant doit apprendre beaucoup de choses presque en même temps (langage, propreté, écriture…), ce qui nécessite des réaménagements et mobilise toute son énergie psychique et morale et l'empêche, provisoirement, de se concentrer sur d'autres tâches. Ce manque de concentration inquiète les parents.
«Ma fille de 9 ans a des problèmes de concentration. Quand je travaille avec elle, par exemple, la lecture, elle commence toujours par dire qu'elle n'a rien compris.
Et c'est après, quand j'insiste qu'elle avance et comprend finalement son texte toute seule. Je ne sais pas comment la motiver pour qu'elle soit plus autonome et qu'elle prenne les choses avec plus d'entrain», raconte Souad. «Mon garçon de 7 ans souffre de troubles de concentration. A la maison comme en classe, il est présent physiquement mais il a tout le temps l'esprit ailleurs. Il oublie de faire ce qu'on lui demande; il n'entend pas lorsqu'on l'appelle; il rêvasse pendant qu'il fait les devoirs… Et je ne cache pas que cela me fait paniquer. Jusqu'à quand restera-t-il comme ça ?», confie Hakima.
On peut facilement reconnaître un enfant qui manque de concentration. Que ce soit en classe ou à la maison, l'enfant en question n'arrive pas à focaliser son attention sur les exercices à faire ou sur les leçons à apprendre. Il se laissera facilement distraire par son environnement et aura beaucoup de mal à terminer les tâches qui lui sont confiées. Quant aux problèmes de mémorisation, ils peuvent se manifester par l'incapacité de l'élève à mémoriser la table de multiplication ou à réciter par exemple les règles de grammaire .
Il arrive aussi que l'enfant fasse régulièrement des fautes et des erreurs d'inattention. Un élève souffrant de ces difficultés d'apprentissage manque souvent de méthodologie de travail.
Face à ce genre de comportements, les parents sont généralement inquiets à cause de ce manque de concentration et appréhendent un échec scolaire. Sauf qu'ils oublient qu'eux-mêmes ne sont pas concentrés tout le temps. En effet, les enfants ne sont pas différents des adultes. Les devoirs, c'est généralement quelque chose qui ennuie les petits. Ils ont donc du mal à rester concentrés. Pour eux aussi, il y a des moments au cours de la journée où leurs capacités cognitives sont moins performantes. Il suffit de les observer pour repérer le temps le plus adéquat pour les stimuler. Il faut aussi adapter le temps d'apprentissage à leurs capacités réelles. Néanmoins, les parents doivent s'inquiéter lorsque leur enfant a de sérieux problèmes à l'école (mauvaises notes, redoublement…). Dans ce cas, un soutien scolaire à domicile est fortement conseillé pour un suivi régulier de sa scolarité. Non pris au sérieux, ce manque d'attention peut à long terme être handicapant et compromettre ainsi le bon déroulement de son parcours scolaire.
Aussi, il existe quelques règles de base qui favorisent la concentration chez l'enfant. Il s'agit par exemple de lui apprendre à se fixer un objectif, ne faire qu'une seule tâche à la fois, ne jamais passer à autre chose avant d'avoir atteint son premier objectif, apprendre à organiser son temps et surtout lui apprendre à réfléchir avant d'agir.
Cette activité excessive interrompt l'attention et la concentration de l'enfant et gêne son aptitude à effectuer des travaux structurés. L'enfant a du mal à rester assis sur son banc. Son attention est détournée par le moindre petit bruit. Il ne peut se concentrer sur son activité scolaire. Cette impossibilité à fixer son attention est toutefois sélective : il réussit sans peine à le faire sur un jeu vidéo ou une émission de télévision. Ce manque de concentration se remarque aussi dans son langage: l'enfant commence une phrase sans pouvoir la terminer car il a oublié de quoi il s'agissait.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Explication : Dr Ghizlane Benjelloun • pédopsychiatre
Beaucoup de troubles développementaux ou pathologiques expliquent le manque de concentration chez l'enfant. C'est un symptôme très fréquent mais n'est pas forcément signe d'une pathologie avérée. Il s'agit d'éliminer une cause psychologique (angoisse de séparation, refus scolaire anxieux, dépression…) et un stade de développement particulièrement délicat avant de retenir le diagnostic d'un trouble de déficit de l'attention spécifique, parfois associé, mais pas toujours, à des symptômes d'hyperactivité. Dans ce dernier cas, l'enfant est très distrait, tête en l'air et a des oublis fréquents. Il se laisse distraire pas n'importe quel stimuli. Il évite tout ce qui lui demande un effort mental soutenu et peut quand même être concentré devant des jeux vidéo pendant une longue période. Il faut toujours constamment lui répéter les consignes qu'il oublie...
Comment faut-il se comporter avec cet enfant ?
Il s'agit de fractionner les tâches, de diminuer les distractions et de l'aider en lui permettant des pauses après 15 minutes de devoirs. Il faut comprendre le fait que ce n'est pas un manque de motivation et l'aider à surmonter son trouble.
Comment l'aider à se concentrer ?
Les repères visuels sont plus faciles. Pour lui rappeler l'emploi de temps, accrocher des tableaux et des schémas autant que possible.
Est-ce que les conséquences sur la vie scolaire peuvent être très graves ?
Parfois, il arrive qu'un enfant intelligent soit pénalisé par son manque de concentration et se trouve en grande difficulté. Dans ce cas, il faut consulter un spécialiste. Il y a des solutions thérapeutiques très efficaces.
Considérez-vous un enfant qui souffre du manque de concentration comme un futur adulte distrait ?
Le trouble du déficit de l'attention peut évoluer à l'âge adulte dans un tiers des cas. D'où l'intérêt de la prévention et du dépistage précoce dès l'âge de 7 ans.
«Ma fille de 9 ans a des problèmes de concentration. Quand je travaille avec elle, par exemple, la lecture, elle commence toujours par dire qu'elle n'a rien compris.
Et c'est après, quand j'insiste qu'elle avance et comprend finalement son texte toute seule. Je ne sais pas comment la motiver pour qu'elle soit plus autonome et qu'elle prenne les choses avec plus d'entrain», raconte Souad. «Mon garçon de 7 ans souffre de troubles de concentration. A la maison comme en classe, il est présent physiquement mais il a tout le temps l'esprit ailleurs. Il oublie de faire ce qu'on lui demande; il n'entend pas lorsqu'on l'appelle; il rêvasse pendant qu'il fait les devoirs… Et je ne cache pas que cela me fait paniquer. Jusqu'à quand restera-t-il comme ça ?», confie Hakima.
On peut facilement reconnaître un enfant qui manque de concentration. Que ce soit en classe ou à la maison, l'enfant en question n'arrive pas à focaliser son attention sur les exercices à faire ou sur les leçons à apprendre. Il se laissera facilement distraire par son environnement et aura beaucoup de mal à terminer les tâches qui lui sont confiées. Quant aux problèmes de mémorisation, ils peuvent se manifester par l'incapacité de l'élève à mémoriser la table de multiplication ou à réciter par exemple les règles de grammaire .
Il arrive aussi que l'enfant fasse régulièrement des fautes et des erreurs d'inattention. Un élève souffrant de ces difficultés d'apprentissage manque souvent de méthodologie de travail.
Face à ce genre de comportements, les parents sont généralement inquiets à cause de ce manque de concentration et appréhendent un échec scolaire. Sauf qu'ils oublient qu'eux-mêmes ne sont pas concentrés tout le temps. En effet, les enfants ne sont pas différents des adultes. Les devoirs, c'est généralement quelque chose qui ennuie les petits. Ils ont donc du mal à rester concentrés. Pour eux aussi, il y a des moments au cours de la journée où leurs capacités cognitives sont moins performantes. Il suffit de les observer pour repérer le temps le plus adéquat pour les stimuler. Il faut aussi adapter le temps d'apprentissage à leurs capacités réelles. Néanmoins, les parents doivent s'inquiéter lorsque leur enfant a de sérieux problèmes à l'école (mauvaises notes, redoublement…). Dans ce cas, un soutien scolaire à domicile est fortement conseillé pour un suivi régulier de sa scolarité. Non pris au sérieux, ce manque d'attention peut à long terme être handicapant et compromettre ainsi le bon déroulement de son parcours scolaire.
Aussi, il existe quelques règles de base qui favorisent la concentration chez l'enfant. Il s'agit par exemple de lui apprendre à se fixer un objectif, ne faire qu'une seule tâche à la fois, ne jamais passer à autre chose avant d'avoir atteint son premier objectif, apprendre à organiser son temps et surtout lui apprendre à réfléchir avant d'agir.
Hyperactivité
L'enfant hyperactif présente des troubles de l'attention, de la perception, du langage et de la mémoire qui entraînent une incapacité ou un retard d'apprentissage. C'est à l'âge scolaire que se révèle, par comparaison avec les autres enfants du même âge, l'instabilité psychomotrice. Le comportement hyperactif est un degré inhabituel d'agitation motrice sans objet et non dirigé vers un but spécifique et intentionnel.Cette activité excessive interrompt l'attention et la concentration de l'enfant et gêne son aptitude à effectuer des travaux structurés. L'enfant a du mal à rester assis sur son banc. Son attention est détournée par le moindre petit bruit. Il ne peut se concentrer sur son activité scolaire. Cette impossibilité à fixer son attention est toutefois sélective : il réussit sans peine à le faire sur un jeu vidéo ou une émission de télévision. Ce manque de concentration se remarque aussi dans son langage: l'enfant commence une phrase sans pouvoir la terminer car il a oublié de quoi il s'agissait.
Explication : Dr Ghizlane Benjelloun • pédopsychiatre
«Il y a des solutions thérapeutiques très efficaces»
Pourquoi un enfant pourrait-il manquer de concentration ?Beaucoup de troubles développementaux ou pathologiques expliquent le manque de concentration chez l'enfant. C'est un symptôme très fréquent mais n'est pas forcément signe d'une pathologie avérée. Il s'agit d'éliminer une cause psychologique (angoisse de séparation, refus scolaire anxieux, dépression…) et un stade de développement particulièrement délicat avant de retenir le diagnostic d'un trouble de déficit de l'attention spécifique, parfois associé, mais pas toujours, à des symptômes d'hyperactivité. Dans ce dernier cas, l'enfant est très distrait, tête en l'air et a des oublis fréquents. Il se laisse distraire pas n'importe quel stimuli. Il évite tout ce qui lui demande un effort mental soutenu et peut quand même être concentré devant des jeux vidéo pendant une longue période. Il faut toujours constamment lui répéter les consignes qu'il oublie...
Comment faut-il se comporter avec cet enfant ?
Il s'agit de fractionner les tâches, de diminuer les distractions et de l'aider en lui permettant des pauses après 15 minutes de devoirs. Il faut comprendre le fait que ce n'est pas un manque de motivation et l'aider à surmonter son trouble.
Comment l'aider à se concentrer ?
Les repères visuels sont plus faciles. Pour lui rappeler l'emploi de temps, accrocher des tableaux et des schémas autant que possible.
Est-ce que les conséquences sur la vie scolaire peuvent être très graves ?
Parfois, il arrive qu'un enfant intelligent soit pénalisé par son manque de concentration et se trouve en grande difficulté. Dans ce cas, il faut consulter un spécialiste. Il y a des solutions thérapeutiques très efficaces.
Considérez-vous un enfant qui souffre du manque de concentration comme un futur adulte distrait ?
Le trouble du déficit de l'attention peut évoluer à l'âge adulte dans un tiers des cas. D'où l'intérêt de la prévention et du dépistage précoce dès l'âge de 7 ans.
