De plus en plus tentaculaire, l'économie souterraine se creuse au niveau des pays importateurs de pétrole de Moyen-Orient et du nord de l'Afrique (MENA). D'après le FMI, l'informel pèse de tout son poids dans les PIB de ces pays. Alors qu'elle avoisine 26% (du PIB) en Jordanie, cette économie représente 30% du PIB au Liban. Au Maroc, le taux culmine à 44%. En Tunisie comme en Égypte, il tourne autour de 34%. Selon la définition du FMI, le secteur informel se définit comme la part de l'activité économique qui n'est pas prise en compte dans les calculs du PIB. Ainsi, l'économie souterraine n'est pas soumise aux taxes ni déclarée auprès des institutions. Le FMI indique que la faiblesse des institutions étatiques, la rigidité des régulations sur le marché des biens et le «fardeau fiscal excessif» expliqueraient en moyenne près de 24% de la taille globale du secteur informel dans les pays du MENA. Les rigidités de marché du travail y contribueraient à environ 28%.
La rigidité du marché du travail, particulièrement marquée au Liban, est un fardeau représentant 37% de l'économie informelle du pays, un taux équivalent à celui de l'Égypte. Il est à 29% au Maroc, 20% en Jordanie et 15% en Tunisie. D'après le site «Econostrum», le FMI attribue cette rigidité aux «procédures d'entrée sur le marché du travail longues et fastidieuses, aux règlements rigoureux de travail, aux coûts élevés de la main-d'œuvre » fournissant, selon le FMI, des raisons aux ouvriers et aux entreprises de contourner les formalités d'un contrat de travail.
Au Maroc, couvrant d'innombrables activités non reconnues, non enregistrées ou encore non réglementées, l'économie informelle continue d'occuper une place importante dans l'ensemble du système de production malgré les efforts entrepris en vue de son intégration dans le tissu économique moderne. Les dernières données disponibles à ce sujet montrent que les différentes activités relevant du secteur informel participent à hauteur de 14% du PIB et de 37% de l'emploi non-agricole. L'expansion du secteur informel s'explique par le développement particulièrement marqué des activités du commerce et de services qui prédominent largement dans l'économie informelle avec une part s'élevant à près de 60% de la production totale du secteur. Les activités industrielles et de construction interviennent en seconde position avec des parts respectives dans la production informelle estimées à 30% et 11%. Le Centre marocain de conjoncture a estimé que plus de deux millions d'emplois étaient pourvus par l'économie informelle en 2007, ce qui représente 37% environ de l'emploi total dans les activités non-agricoles.
Le secteur informel fait ainsi preuve d'une grande capacité de création d'emplois même si les emplois créés demeurent pour la plupart fragiles et concernent souvent des activités instables, de faible rentabilité et soumises à de multiples facteurs de vulnérabilité. Les emplois dans le secteur informel se retrouvent en effet pour plus de la moitié dans des activités de commerce sous ses différentes formes où prédominent les unités de commerce
non localisées et sans enregistrement administratif. Les activités de l'industrie et des services divers fournissent quant à elles le reste des emplois informels dans des proportions respectives de 21 et 19%. Le FMI indique en outre que la faiblesse des institutions et de la gouvernance explique 32% de l'économie informelle au Liban, contre 29% en Égypte, 27% en Jordanie et 22% en Tunisie et en Syrie, ainsi que 17% au Maroc.
Certes, l'économie informelle participe à l'équilibre social en pourvoyant des emplois. Au plan national, cette activité souterraine offre des possibilités d'insertion aux catégories de populations les plus vulnérables. Mais pour le CMC, il importe d'en contrôler l'expansion et de mettre en œuvre les instruments favorisant l'intégration progressive de ses activités au tissu économique moderne. La démarche est d'autant plus imparable qu'au-delà de son impact positif au plan de l'emploi, l'économie informelle recouvre des activités marquées par une faiblesse de la productivité et des rendements. Celle-ci qui présente des perspectives limitées en matière de revenus et de rémunérations, prive les travailleurs des avantages qu'offre le système de protection sociale. Participant à l'évasion fiscale, l'informel exerce une concurrence déloyale à l'égard du secteur structuré.
La rigidité du marché du travail, particulièrement marquée au Liban, est un fardeau représentant 37% de l'économie informelle du pays, un taux équivalent à celui de l'Égypte. Il est à 29% au Maroc, 20% en Jordanie et 15% en Tunisie. D'après le site «Econostrum», le FMI attribue cette rigidité aux «procédures d'entrée sur le marché du travail longues et fastidieuses, aux règlements rigoureux de travail, aux coûts élevés de la main-d'œuvre » fournissant, selon le FMI, des raisons aux ouvriers et aux entreprises de contourner les formalités d'un contrat de travail.
Au Maroc, couvrant d'innombrables activités non reconnues, non enregistrées ou encore non réglementées, l'économie informelle continue d'occuper une place importante dans l'ensemble du système de production malgré les efforts entrepris en vue de son intégration dans le tissu économique moderne. Les dernières données disponibles à ce sujet montrent que les différentes activités relevant du secteur informel participent à hauteur de 14% du PIB et de 37% de l'emploi non-agricole. L'expansion du secteur informel s'explique par le développement particulièrement marqué des activités du commerce et de services qui prédominent largement dans l'économie informelle avec une part s'élevant à près de 60% de la production totale du secteur. Les activités industrielles et de construction interviennent en seconde position avec des parts respectives dans la production informelle estimées à 30% et 11%. Le Centre marocain de conjoncture a estimé que plus de deux millions d'emplois étaient pourvus par l'économie informelle en 2007, ce qui représente 37% environ de l'emploi total dans les activités non-agricoles.
Le secteur informel fait ainsi preuve d'une grande capacité de création d'emplois même si les emplois créés demeurent pour la plupart fragiles et concernent souvent des activités instables, de faible rentabilité et soumises à de multiples facteurs de vulnérabilité. Les emplois dans le secteur informel se retrouvent en effet pour plus de la moitié dans des activités de commerce sous ses différentes formes où prédominent les unités de commerce
non localisées et sans enregistrement administratif. Les activités de l'industrie et des services divers fournissent quant à elles le reste des emplois informels dans des proportions respectives de 21 et 19%. Le FMI indique en outre que la faiblesse des institutions et de la gouvernance explique 32% de l'économie informelle au Liban, contre 29% en Égypte, 27% en Jordanie et 22% en Tunisie et en Syrie, ainsi que 17% au Maroc.
Certes, l'économie informelle participe à l'équilibre social en pourvoyant des emplois. Au plan national, cette activité souterraine offre des possibilités d'insertion aux catégories de populations les plus vulnérables. Mais pour le CMC, il importe d'en contrôler l'expansion et de mettre en œuvre les instruments favorisant l'intégration progressive de ses activités au tissu économique moderne. La démarche est d'autant plus imparable qu'au-delà de son impact positif au plan de l'emploi, l'économie informelle recouvre des activités marquées par une faiblesse de la productivité et des rendements. Celle-ci qui présente des perspectives limitées en matière de revenus et de rémunérations, prive les travailleurs des avantages qu'offre le système de protection sociale. Participant à l'évasion fiscale, l'informel exerce une concurrence déloyale à l'égard du secteur structuré.
