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La musique marocaine, un patrimoine riche et diversifié

La Fondation CDG a parrainé l'édition de la version actualisée de l'ouvrage de l'artiste Salah Cherki intitulée «Musique marocaine : un patrimoine riche et diversifié» dont la 1re version a été publiée en 1971.

La musique marocaine, un patrimoine riche et diversifié
L'auteur de cet ouvrage est notre artiste et ami, le professeur Salah Charki un joueur de Qanun au sein de l'orchestre national et professeur au conservatoire de musique et de danse de Rabat. Pendant assez longtemps, je l'ai connu comme excellent instrumentaliste, compositeur. Ses musiques sont caractérisées par leur expression religieuse. Je l'ai connu aussi comme un auteur travaillant tout le temps et qui a produit, tout a fait au début une étude du Qanun, suivie par une autre œuvre de valeur qu'il nomma « Al Mostadraf fi Qaouanine el fanne wa el Musiqa » l'élégant dans les lois de l'art et de la musique.
Et puis je l'ai connu amoureux de la recherche scientifique et toujours à la recherche d'un nouveau savoir. Quel que soit le temps dont nous disposions, nous ne nous séparions jamais sans qu'il en soulève un problème concernant l'Art ou l'histoire en général afin de discuter et clarifier et du Maroc et de l'Andalousie en particulier.

Le présent ouvrage que le professeur Salah appelle « Lumières sur la Musique marocaine » qu'il m'a chargé d'introduire est un autre résultat d'efforts sans relâche. Cet ouvrage n'est ni de l'histoire de la musique marocaine, ni une étude de cette même musique. Cela tient de ceci et de cela et l'on pourrait le considérer comme un registre des différentes variétés de notre musique.
L'auteur essaie par des aperçus d'identifier la vie des personnalités les plus connues dans ce domaine, les instruments qu'il aimait le plus, le tout agrémenté de photographies, dessins et tableaux qui aident dans la clarification.

Salah Cherki commence son ouvrage par une discussion sur la musique andalouse, tout en donnant un aperçu sur quelques-unes de ses règles. Il évoque les différents congrès musicaux et des artistes marocains qui ont participé aux travaux de ces congrès comme il liste les noms des plus brillants dans ce domaine qu'ils soient instrumentalistes ou chanteurs. Ensuite, il aborde El Malhoun, musique populaire proche de la musique andalouse et met en relief ses différentes variétés et les différentes périodes qu'il a connues.

Cherki s'arrête un moment à l'art d'Al Aïta, qui veut dire «où» ou encore « appel », et qui est un genre populaire marocain. Ainsi, il se retrouve au sein du folklore marocain et aborde certaines de ses danses, l'apport du soufisme aussi bien dans le domaine des danses que dans celui de la chanson et les instruments employés dans la musique populaire. Cherki termine par la chanson moderne, il parle de ses débuts et de la façon dont elle est entrée en contact avec la chanson égyptienne grâce à la visite de certains artistes égyptiens au Maroc, comme il parle des premiers Marocains à s'engager dans ce genre de musique, des premiers orchestres et leur constitution et de l'apport de la radiodiffusion dans la stimulation de la musique. Enfin, il traite de la chanson marocaine après l'indépendance et des efforts réalisés par les musiciens sans pour autant oublier les instrumentalistes ni les chanteurs, ni les poètes.

L'ouvrage est ainsi un essai pour présenter au public quelques-uns des types de la musique marocaine. Il est certain qu'il enrichit une bibliothèque-artiste marocaine qui souffre de pauvreté. De plus, l'ouvrage est considéré comme une référence pour les élèves des conservatoires de musique qui ont besoin de ces manuels.
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