Voilà un promoteur immobilier, resté jusque-là à taille humaine, qui ambitionne d'accélérer sa croissance dans un secteur en pleine mutation. L'identité de ses fondateurs est peu connue du grand public, mais leurs œuvres architecturaux jouissent d'une bonne réputation, notamment dans le segment du haut standing, première niche développée par le groupe il y a une vingtaine d'années à Casablanca (Yasmine Ghandi, Rond-point d'Europe et actuellement à Maarif). Propriété du groupe Berrada (présent déjà dans plusieurs secteurs industriels, textile-habillement, petite métallurgie, etc.), le groupe Yasmine a su imposer une démarche qualité particulière. «Nous sommes des promoteurs artisans et nous cultivons ce plaisir du travail réalisé dans les règles de l'art. C'est cela qui nous permet de maintenir le niveau de qualité de nos réalisations», souligne Mohamed Berrada, directeur général (développement & ventes) qui s'exprimait mardi dernier à Casablanca lors d'une conférence de presse, la première du genre. Son collègue, Driss Berrada, directeur général (Technique & administratif) en fait un argument de différentiation par rapport à la concurrence : «Notre signature – Orfèvres de l'immobilier – nous rappelle tous les jours le niveau d'exigence que nous nous sommes imposé. Nous réceptionnons personnellement chaque appartement livré, à Casablanca ou ailleurs. C'est une étape cruciale pour vérifier le respect du niveau de qualité que nous exigeons de chaque corps de métier».
La discrétion du groupe ne l'a pas empêché d'imprimer sa marque sur le marché, «le marketing se fait davantage par le bouche à oreille», soutient Hind Sebbani, responsable marketing et relations publiques. Axe majeur de son développement, le résidentiel haut standing représente aujourd'hui 50% de l'activité. Le reste est consacré au lotissement (Casablanca, Oujda, Marrakech et bientôt Saidia) et à l'immobilier industriel (en mode locatif). Mais la nouveauté chez Yasmina, c'est surtout le lancement d'une nouvelle marque, Kenzi, dédiée au logement social, présenté par le management sous l'appellation du «haut standing social». Le choix n'est pas fortuit d'autant plus que l'Etat accorde des avantages fiscaux aux promoteurs qui investissent dans le segment social. A ce jour, le groupe Yasmine a signé deux conventions avec les autorités, l'une concerne un projet en cours de commercialisation à la ville de Settat, l'autre couvre le projet prévu pour 2012 à Oujda. Le top management de Yasmine défend bec et ongles la dimension «citoyenne» de leur groupe. Leurs logements sociaux, insistent-ils, passent par le même processus (les mêmes entreprises sous-traitantes) que celui exigé dans le «haut standing», pas en matériaux certes, mais surtout en qualité de mise en œuvre.
Contrairement à ce qu'on pourrait le penser, le caractère familial de l'entreprise peut être un atout facilitateur. L'acquisition des terrains et une bonne partie des constructions se financent en fonds propres (les ventes se font souvent sur plan). Chose qui permet à la société de «déguster» ses projets et de prendre le temps de «bien les construire». Que ce soit dans le social ou dans le haut standing, le groupe se contente, d'après ses dirigeants, de réaliser des marges raisonnables, 25 à 30% sur quatre ans, soit une rentabilité annuelle de 6 à 8%. La hausse des prix, particulièrement à Casablanca, est due surtout à la pénurie du foncier. «Le retard des plans d'aménagement, pour pouvoir déterminer la constructibilité des terrains et la réévaluation éventuelle de leur valeur, contribue beaucoup à la flambée des prix des terrains. Ces lenteurs administratives créent une hésitation chez les propriétaires fonciers qui préfèrent attendre, d'où l'accroissement de la rareté des terrains de vente», conclut Mohammed Berrada.
Si un promoteur achète un terrain à 25.000 DH le mètre carré, pour chaque appartement vendu (au nombre de quatre), il paie 6.250 DH par mètre carré pour l'acquisition du terrain. Avec des coûts de construction relativement stables, une augmentation de 20% du prix de vente du terrain implique un coût supplémentaire de 1.250 DH le mètre carré à surpayer par l'acquéreur.
En résumé, estime M. Berrada, seules la publication rapide des nouveaux plans d'urbanisme et la définition de l'extension des périmètres urbains seraient en mesure de stabiliser et d'assainir les prix.
La discrétion du groupe ne l'a pas empêché d'imprimer sa marque sur le marché, «le marketing se fait davantage par le bouche à oreille», soutient Hind Sebbani, responsable marketing et relations publiques. Axe majeur de son développement, le résidentiel haut standing représente aujourd'hui 50% de l'activité. Le reste est consacré au lotissement (Casablanca, Oujda, Marrakech et bientôt Saidia) et à l'immobilier industriel (en mode locatif). Mais la nouveauté chez Yasmina, c'est surtout le lancement d'une nouvelle marque, Kenzi, dédiée au logement social, présenté par le management sous l'appellation du «haut standing social». Le choix n'est pas fortuit d'autant plus que l'Etat accorde des avantages fiscaux aux promoteurs qui investissent dans le segment social. A ce jour, le groupe Yasmine a signé deux conventions avec les autorités, l'une concerne un projet en cours de commercialisation à la ville de Settat, l'autre couvre le projet prévu pour 2012 à Oujda. Le top management de Yasmine défend bec et ongles la dimension «citoyenne» de leur groupe. Leurs logements sociaux, insistent-ils, passent par le même processus (les mêmes entreprises sous-traitantes) que celui exigé dans le «haut standing», pas en matériaux certes, mais surtout en qualité de mise en œuvre.
Contrairement à ce qu'on pourrait le penser, le caractère familial de l'entreprise peut être un atout facilitateur. L'acquisition des terrains et une bonne partie des constructions se financent en fonds propres (les ventes se font souvent sur plan). Chose qui permet à la société de «déguster» ses projets et de prendre le temps de «bien les construire». Que ce soit dans le social ou dans le haut standing, le groupe se contente, d'après ses dirigeants, de réaliser des marges raisonnables, 25 à 30% sur quatre ans, soit une rentabilité annuelle de 6 à 8%. La hausse des prix, particulièrement à Casablanca, est due surtout à la pénurie du foncier. «Le retard des plans d'aménagement, pour pouvoir déterminer la constructibilité des terrains et la réévaluation éventuelle de leur valeur, contribue beaucoup à la flambée des prix des terrains. Ces lenteurs administratives créent une hésitation chez les propriétaires fonciers qui préfèrent attendre, d'où l'accroissement de la rareté des terrains de vente», conclut Mohammed Berrada.
Pourquoi la pierre flambe à Casablanca ?
L'impact de la pénurie du foncier se répercute directement sur les prix de vente. Le directeur Développement & ventes du groupe Yasmine explique le sens de cette corrélation : lorsque l'incidence foncière (le rapport entre le prix d'achat du terrain par mètre carré et le Coefficient d'occupation du sol) augmente, le prix de vente par mètre carré augmente.Si un promoteur achète un terrain à 25.000 DH le mètre carré, pour chaque appartement vendu (au nombre de quatre), il paie 6.250 DH par mètre carré pour l'acquisition du terrain. Avec des coûts de construction relativement stables, une augmentation de 20% du prix de vente du terrain implique un coût supplémentaire de 1.250 DH le mètre carré à surpayer par l'acquéreur.
En résumé, estime M. Berrada, seules la publication rapide des nouveaux plans d'urbanisme et la définition de l'extension des périmètres urbains seraient en mesure de stabiliser et d'assainir les prix.
