D'éminents médecins, chercheurs et doctorants marocains et étrangers se sont réunis le 27 mai à Sidi Khiar, dans la province de Sefrou, dans le cadre d'un symposium sur la prise en charge des maladies chroniques. Organisée par l'association Espace Sciences et Vie, en collaboration avec le Laboratoire de physiologie-pharmacologie et santé environnementale de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdallah et la délégation de santé de Sefrou, cette rencontre constitue pour les professionnels de la santé une plateforme de réflexion leur permettant de mieux cibler les actions en faveur des porteurs des maladies chroniques au Maroc. Le débat sur la prise en charge de ces maladies, qui touchent prés de 3 millions de personnes, est par ailleurs relancé depuis quelques années à cause notamment de leurs lourdes répercussions sur le plan économique et social.
La prise en charge du patient diabétique a été ainsi au cœur de la première séance du symposium.
Selon Abdelmajid Chraibi, professeur à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, une maladie asymptomatique comme le diabète nécessite un dépistage précoce, notamment chez les sujets à risque, à savoir les personnes obèses, celles âgées de plus de 40 ans, ou encore celles à antécédent familial diabétique. Un traitement adapté s'impose ensuite pour arriver à un équilibre glycémique chez le patient. «Les personnes diabétiques doivent respecter les mesures diététiques prescrites par le médecin, faire des activités physiques régulièrement (150 min/semaine) et surtout respecter la posologie des médicaments antidiabétiques qui sont de 2 types, les antidiabétiques oraux et les insulines. Si le taux de glycémie n'est pas stabilisé chez le patient, ce dernier se trouve menacé de différentes sortes de complications», a indiqué Pr Chraibi.
En effet, le diabète est la première cause de cécité (12,5% des cas) au Maroc, d'insuffisance rénale (42% des cas), d'amputations non traumatiques (50% des cas) et d'interventions cardiaques (25% des cas). C'est une maladie grave qui peut toucher l'ensemble du système nerveux et vasculaire si elle n'est pas dépistée précocement. Le professeur Charaibi a enfin rappelé le rôle primordial de l'éducation thérapeutique dans le traitement du sujet diabétique. Ceci dit, le médecin, la famille et les associations de lutte contre le diabète doivent tous s'unir pour aider le patient à s'auto-traiter et à comprendre les différents aspects de sa maladie.
Les pathologies rénales, principales conséquences de la croissance du diabète et de l'hypertension artérielle, représentent également un réel sujet de préoccupation pour les professionnels de la santé publique au Maroc. Pour le professeur Amal Bourquia, présidente de la Société marocaine des maladies rénales, la prévention est indispensable pour lutter contre cette maladie chronique qui touche plus d'un million de personnes au Maroc et qui nécessite des soins très onéreux (850 DH par séance de dialyse). «Pour diminuer l'incidence des maladies rénales, il faut en premier lieu agir sur le diabète et l'hypertension artérielle, ensuite retarder l'évolution des anomalies rénales en insuffisances rénales. Le dépistage précoce est tout autant indispensable dans ce cas, vu que le rein est un organe “silencieux”. Il est donc recommandé d'inciter les gens à faire des tests réguliers et des examens routiniers afin de dépister toute anomalie rénale qui peut dégénérer en une insuffisance rénale», a-elle expliqué.
Par ailleurs, il reste beaucoup à faire en matière de prise en charge des maladies rénales au Maroc. Les moyens limités et l'absence de couverture sociale posent un véritable problème aux personnes atteintes de cette pathologie, notamment celles qui sont arrivées au stade terminal de l'insuffisance rénale et qui doivent avoirs recours à la dialyse. Pour faire face à ces contraintes, le professeur Bourquia souligne l'importance de la greffe du rein, tout en relevant la réticence des Marocains à faire des dons d'organes. «Au Maroc, ce sont seulement 170 personnes qui ont bénéficié d'une transplantation de rein. Ce qui montre l'ampleur des efforts qu'il faudra déployer pour promouvoir la greffe d'organe au Maroc et encourager le don d'organes intra-familial».
Le symposium a été clôturé par les présentations faites par le Dr Jean-Pierre Willem, chirurgien et anthropologue, et le Pr Badiaa Lyoussi, responsable du Laboratoire de physiologie-pharmacologie et santé environnementale à la Faculté des Sciences Dhar Mehraz de Fès et présidente de l'association Espace Sciences et Vie de Sefrou, de l'aromathérapie et l'approche diététique naturelle dans le traitement et la prévention du diabète et de l'hypertension artérielle.
L'aromathérapie utilise des extraits de certaines plantes, que l'on appelle des huiles essentielles (ou HE), et permet selon le Dr Jean-Pierre Willem de renforcer et stimuler les systèmes de défenses naturelles présents dans chaque organisme. Pour le Pr Badiaa Lyoussi, la thérapie diététique repose sur une bonne alimentation pour corriger les déséquilibres physiologiques à la base de toute maladie. Il s'agit surtout d'éviter les composés toxiques et de veiller au bon équilibre alimentaire.
La prise en charge du patient diabétique a été ainsi au cœur de la première séance du symposium.
Selon Abdelmajid Chraibi, professeur à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, une maladie asymptomatique comme le diabète nécessite un dépistage précoce, notamment chez les sujets à risque, à savoir les personnes obèses, celles âgées de plus de 40 ans, ou encore celles à antécédent familial diabétique. Un traitement adapté s'impose ensuite pour arriver à un équilibre glycémique chez le patient. «Les personnes diabétiques doivent respecter les mesures diététiques prescrites par le médecin, faire des activités physiques régulièrement (150 min/semaine) et surtout respecter la posologie des médicaments antidiabétiques qui sont de 2 types, les antidiabétiques oraux et les insulines. Si le taux de glycémie n'est pas stabilisé chez le patient, ce dernier se trouve menacé de différentes sortes de complications», a indiqué Pr Chraibi.
En effet, le diabète est la première cause de cécité (12,5% des cas) au Maroc, d'insuffisance rénale (42% des cas), d'amputations non traumatiques (50% des cas) et d'interventions cardiaques (25% des cas). C'est une maladie grave qui peut toucher l'ensemble du système nerveux et vasculaire si elle n'est pas dépistée précocement. Le professeur Charaibi a enfin rappelé le rôle primordial de l'éducation thérapeutique dans le traitement du sujet diabétique. Ceci dit, le médecin, la famille et les associations de lutte contre le diabète doivent tous s'unir pour aider le patient à s'auto-traiter et à comprendre les différents aspects de sa maladie.
Les pathologies rénales, principales conséquences de la croissance du diabète et de l'hypertension artérielle, représentent également un réel sujet de préoccupation pour les professionnels de la santé publique au Maroc. Pour le professeur Amal Bourquia, présidente de la Société marocaine des maladies rénales, la prévention est indispensable pour lutter contre cette maladie chronique qui touche plus d'un million de personnes au Maroc et qui nécessite des soins très onéreux (850 DH par séance de dialyse). «Pour diminuer l'incidence des maladies rénales, il faut en premier lieu agir sur le diabète et l'hypertension artérielle, ensuite retarder l'évolution des anomalies rénales en insuffisances rénales. Le dépistage précoce est tout autant indispensable dans ce cas, vu que le rein est un organe “silencieux”. Il est donc recommandé d'inciter les gens à faire des tests réguliers et des examens routiniers afin de dépister toute anomalie rénale qui peut dégénérer en une insuffisance rénale», a-elle expliqué.
Par ailleurs, il reste beaucoup à faire en matière de prise en charge des maladies rénales au Maroc. Les moyens limités et l'absence de couverture sociale posent un véritable problème aux personnes atteintes de cette pathologie, notamment celles qui sont arrivées au stade terminal de l'insuffisance rénale et qui doivent avoirs recours à la dialyse. Pour faire face à ces contraintes, le professeur Bourquia souligne l'importance de la greffe du rein, tout en relevant la réticence des Marocains à faire des dons d'organes. «Au Maroc, ce sont seulement 170 personnes qui ont bénéficié d'une transplantation de rein. Ce qui montre l'ampleur des efforts qu'il faudra déployer pour promouvoir la greffe d'organe au Maroc et encourager le don d'organes intra-familial».
Le symposium a été clôturé par les présentations faites par le Dr Jean-Pierre Willem, chirurgien et anthropologue, et le Pr Badiaa Lyoussi, responsable du Laboratoire de physiologie-pharmacologie et santé environnementale à la Faculté des Sciences Dhar Mehraz de Fès et présidente de l'association Espace Sciences et Vie de Sefrou, de l'aromathérapie et l'approche diététique naturelle dans le traitement et la prévention du diabète et de l'hypertension artérielle.
L'aromathérapie utilise des extraits de certaines plantes, que l'on appelle des huiles essentielles (ou HE), et permet selon le Dr Jean-Pierre Willem de renforcer et stimuler les systèmes de défenses naturelles présents dans chaque organisme. Pour le Pr Badiaa Lyoussi, la thérapie diététique repose sur une bonne alimentation pour corriger les déséquilibres physiologiques à la base de toute maladie. Il s'agit surtout d'éviter les composés toxiques et de veiller au bon équilibre alimentaire.