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Gare aux chèques sans provision !

Échangés à travers les circuits interbancaires, des instruments de paiement risquent de perdre de leur crédibilité. Pour des motifs de défaut de provision, le nombre de rejets de certains moyens de paiement serait allé crescendo. En tous les cas, au cours de l'exercice écoulé, cette tendance pernicieuse des incidents de non-paiement aura eu voix au chapitre. Entendez par-là que les «chèques en bois» auraient été monnaie courante.

Gare aux chèques sans provision !
En 2010, le nombre de rejets des chèques s'est élevé à 639 027, correspondant à un taux de rejet de 2,41 %, contre 2,52 % une année auparavant.
Ainsi et selon Bank Al-Maghrib, en 2010, le nombre de rejets des chèques s'est élevé à 639 027, correspondant à un taux de rejet de 2,41 %, contre 2,52 % une année auparavant. À cause du «défaut ou insuffisance de provision», ces refus ont concerné pas moins de 362.851 opérations, soit une part correspondant à 55,3 % du total des rejets opérés en 2010. Quant aux rejets pour motif d'«endos irrégulier», leur nombre qui s'est élevé à 83 734 a représenté un taux de 12,8 % du volume global des rejets. Parallèlement, la proportion des LCN (lettre de change normalisée) rejetées demeure alarmante, s'établissant à 17,4 % en 2010. Il est à signaler, à cet égard, que près de 90 % des rejets correspondent à ceux retournés pour motif d'«absence ou insuffisance de provision». Et justement, sur ce même registre, la Banque centrale prône plus de vigilance. Plus que par le passé et pour crever l'abcès, la parade devrait consister à mettre en place des mesures dissuasives et répressives à même de prévenir ces problèmes récurrents. Au terme de l'année 2010, le nombre de moyens de paiement scripturaux échangés via le Système interbancaire marocain de télé-compensation (SIMT) s'est établi à 47 millions d'opérations, en hausse de près de 5% par rapport à 2009.

Cette progression résulte essentiellement de la hausse du nombre des virements échangés, qui s'est élevé à près de 15 millions, contre 13,7 millions une année auparavant, ainsi que de l'augmentation des LCN, dont le niveau s'est établi à 3,1 millions, contre 2,7 millions en 2009. Ces progressions ont contrebalancé le recul des chèques télé-compensés, dont le nombre s'est établi à 26,5 millions, contre 26,8 millions en 2009. De même, depuis leur déploiement en mars 2009, le nombre de prélèvements échangés ne cesse d'augmenter, passant de 1,4 million d'opérations à près de 2,6 millions en 2010.

Toutefois, cette hausse en nombre s'est accompagnée d'une quasi-stagnation des montants nets compensés des valeurs échangées qui se sont établis à 1 525,3 MMDH en 2010, contre 1.518,3 MMDH en 2009. Cette situation s'explique essentiellement par le maintien du montant des chèques télé-compensés à un niveau relativement similaire à celui enregistré en 2009, soit 831,4 MMDH. Les virements ont, quant à eux, enregistré une légère baisse de 2,3%, s'établissant à 543,6 MMDH, contre 556,5 MMDH en 2009, baisse imputable en grande partie à l'utilisation soutenue du Système des règlements bruts du Maroc (SRBM) pour l'exécution des virements d'ordre ou en faveur de la clientèle, dont le montant a atteint 1 135 MMDH en 2010, contre 607 MMDH en 2009, soit une hausse substantielle de 86%. Concernant la répartition des échanges, l'année 2010 a enregistré le maintien de la prédominance des chèques dans l'ensemble des paiements scripturaux. Leur part en valeur s'est, en effet, élevée à 54,5%, devant les virements (35,6%) et les LCN (9,3%). Depuis le parachèvement du processus de clôture des chambres de compensation régionales par la fermeture définitive de la chambre de compensation manuelle de Casablanca en décembre 2009, l'ensemble des valeurs non éligibles au traitement via le SIMT, à savoir les chèques et les lettres de change (LC) non normalisées, font l'objet d'échanges en bilatéral entre les banques. Le volume traité pour ces valeurs demeure très marginal puisqu'il correspond à 4 654 opérations représentant un montant de 1,1 MDH, soit seulement 0,07 % des échanges opérés via le SIMT en 2010.

Il est à signaler que le nombre des paiements sur TPE représente l'essentiel des paiements réalisés par cartes bancaires, soit 71,2 % des transactions effectuées en 2010, suivi par les paiements sur GAB, avec une part de 26,8 %. Rapporté aux paiements effectués par les autres moyens de paiement traditionnels, le nombre de paiements par cartes s'est établi ainsi à près de 23 % en 2010, soit une évolution de 3 points par rapport à son niveau réalisé en 2009. Par ailleurs, les retraits d'espèces continuent de représenter l'essentiel des opérations effectuées par le biais des cartes bancaires.
En effet, le nombre de retraits effectués au Maroc par des cartes émises ou gérées par les établissements de crédit marocains a atteint, en 2010, plus de 139 millions d'opérations, correspondant à une valeur cumulée de 117,7 MMDH, contre 119 millions d'opérations pour une valeur totale de 101 MMDH en 2009.

Les règlements bruts

Le SRBM permet l'exécution rapide et sûre des ordres de paiement interbancaires et de la clientèle ainsi que le règlement des soldes des systèmes exogènes. Au terme de l'année 2010, le SRBM a permis le traitement agrégé de 149 255 ordres de virement, en hausse de près de 20 % par rapport à l'exercice précédent. La valeur globale de ces ordres a augmenté de 8,9%, passant de 2 532 milliards de dirhams en 2009 à 2 757 MMDH en 2010. Cette hausse résulte d'une évolution contrastée des ordres de la clientèle par rapport aux ordres de virements interbancaires. En effet, bien que le volume des virements interbancaires reste prépondérant avec plus de 68 % du volume global des ordres de paiement réglés par le système, leur valeur a enregistré une baisse notable de plus de 15%, s'établissant à 1 621 milliards de dirhams en 2010, au lieu de 1 924 MMDH en 2009. En revanche, les virements pour le compte de la clientèle ont considérablement augmenté, passant de 31 125 ordres en 2009 à 46 681 en 2010. De même, la valeur globale de ces ordres a enregistré une hausse substantielle de plus de 86 %, passant de 607 MMDH en 2009 à 1 135 MMDH en 2010. Cette hausse résulterait en grande partie d'une utilisation accrue du SRBM pour le traitement de ces ordres.
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