Casablanca ne fait pas les choses à moitié. Achoura, fête de la jeunesse et de la famille, n'a pas dérogé à la règle. À part les habituels pétards dans les rues, les œufs pourris jetés sur les passants ou encore les ballons d'eau qui arrivent quand on s'y attend le moins, de nouvelles idées pour faire la fête, pour le moins dangereuses, voient le jour ces dernières années. En effet, certains enfants ne manquent pas d'imagination et s'adonnent à des pratiques dénuées d'humour. «En sortant du lycée, un groupe de jeunes ne dépassant pas les 13-14 ans m'ont jeté de l'eau de javel en plein visage», déclare Nawal, encore choquée par ce qui lui est arrivé. De l'eau de javel mais également des produits chimiques en tous genres, ces mélanges à forte odeur représentent un jeu pour ces enfants, mais qui peuvent se révéler dangereux pour ceux qui en font les frais.
«Nous avons eu des cas de brûlure au second degré à cause des pétards, certes, mais également à cause de produits chimiques et de certains mélanges non identifiés», rapporte un responsable des urgences de l'hôpital Ibn Rochd. Selon le Docteur Benhayoune, du service pédiatrique de l'hôpital Ibn Roch, il n'y a pas eu d'affluence particulière, pas plus que les autres jours. «Je n'ai pas remarqué d'accidents en particulier pendant ces deux jours, cette année était plutôt calme», continue le médecin. Un bilan mitigé, puisqu'au niveau des urgences, la différence s'est fait ressentir. «Nous avons eu quelques cas d'accidents, surtout chez des adolescents entre 13 et 16 ans», continue le responsable des urgences.
Des adolescents qui n'y vont pas de main morte dans les rues de la ville blanche, dans les quartiers populaires comme dans les quartiers chics. «J'ai failli recevoir un pétard en plein visage, au Maârif !» rapporte Faycal, qui faisait ses achats dans le quartier à la fin de la journée de lundi. Des adolescents qui vendent même les pétards clandestinement, pétards qu'il se procurent auprès de fournisseurs algériens ou chinois, pour faire profiter les jeunes du quartier de ces jouets explosifs. «La tradition est toujours là», affirme un vendeur du quartier de Hay Hassani. «Cette année, j'ai eu plus de demande que l'année dernière en matière de jouets», continue la même source. Un avis que partage Mohamed, un marchand ambulant du même quariter qui a vendu autant de jouets que de «tâarej», tamtams et autres tambours traditionnels. Le grand marché de Hay Hassani était en pleine effervescence, les marchands ont poussé comme des champignons. «Le prix des jouets est abordable, je les vends à partir de 15 DH et jusqu'à 100 DH», explique Mohammed.
Des poupées, des pistolets à eau ou à balles en plastique, des mini-instruments de musique sont éparpillés partout, laissant libre cours à l'imagination et à la fantaisie des enfants. «Il m'est impossible de ne pas acheter de jouets aux enfants à cette période de l'année», explique Bouchra, mère de 3 enfants en bas âge. «Que j'aie de l'argent ou pas, je m'adapte, mais je ne peux pas les laisser sans, c'est impossible», continue la mère de famille. Des traditions qui sont toujours là et représentent un poids financier pour des familles qui sont déjà dans le besoin. «Les fruits secs sont indispensables, mais sont tellement chers, j'ai l'impression que les prix flambent tous les ans», explique cette mère de famille. En effet, entre jouets, fruits secs, préparatifs et sorties, la fête des enfants occasionne des dépenses importantes. Cependant, devant le bonheur du rassemblement familial autour de la fête, tout s'oublie. Sauf bien sûr quand la fête est perturbée par des accidents domestiques, tels que les brûlures ou les blessures dues à des jeux stupides dans les rues…
Courante chez les charlatans, les sorciers et les «chouafates», comme son nom l'indique, la magie noire représente toutes les pratiques maléfiques qui peuvent aller jusqu'à nuire à la santé de la personne ciblée ou même la tuer. Des bougies noires avec certaines herbes, de la cire, des cheveux, des œufs, du verre d'un accident, du sang d'une personne tuée… le tout mélangé pourrait avoir le pouvoir d'affaiblir la personne concernée. Ces pratiques obscures, auxquelles s'ajoutent les philtres d'amour ou les mélanges pour fidéliser les maris, sont courantes pendant les 10 premiers jours du mois de «Moharrem».
«Nous avons eu des cas de brûlure au second degré à cause des pétards, certes, mais également à cause de produits chimiques et de certains mélanges non identifiés», rapporte un responsable des urgences de l'hôpital Ibn Rochd. Selon le Docteur Benhayoune, du service pédiatrique de l'hôpital Ibn Roch, il n'y a pas eu d'affluence particulière, pas plus que les autres jours. «Je n'ai pas remarqué d'accidents en particulier pendant ces deux jours, cette année était plutôt calme», continue le médecin. Un bilan mitigé, puisqu'au niveau des urgences, la différence s'est fait ressentir. «Nous avons eu quelques cas d'accidents, surtout chez des adolescents entre 13 et 16 ans», continue le responsable des urgences.
Des adolescents qui n'y vont pas de main morte dans les rues de la ville blanche, dans les quartiers populaires comme dans les quartiers chics. «J'ai failli recevoir un pétard en plein visage, au Maârif !» rapporte Faycal, qui faisait ses achats dans le quartier à la fin de la journée de lundi. Des adolescents qui vendent même les pétards clandestinement, pétards qu'il se procurent auprès de fournisseurs algériens ou chinois, pour faire profiter les jeunes du quartier de ces jouets explosifs. «La tradition est toujours là», affirme un vendeur du quartier de Hay Hassani. «Cette année, j'ai eu plus de demande que l'année dernière en matière de jouets», continue la même source. Un avis que partage Mohamed, un marchand ambulant du même quariter qui a vendu autant de jouets que de «tâarej», tamtams et autres tambours traditionnels. Le grand marché de Hay Hassani était en pleine effervescence, les marchands ont poussé comme des champignons. «Le prix des jouets est abordable, je les vends à partir de 15 DH et jusqu'à 100 DH», explique Mohammed.
Des poupées, des pistolets à eau ou à balles en plastique, des mini-instruments de musique sont éparpillés partout, laissant libre cours à l'imagination et à la fantaisie des enfants. «Il m'est impossible de ne pas acheter de jouets aux enfants à cette période de l'année», explique Bouchra, mère de 3 enfants en bas âge. «Que j'aie de l'argent ou pas, je m'adapte, mais je ne peux pas les laisser sans, c'est impossible», continue la mère de famille. Des traditions qui sont toujours là et représentent un poids financier pour des familles qui sont déjà dans le besoin. «Les fruits secs sont indispensables, mais sont tellement chers, j'ai l'impression que les prix flambent tous les ans», explique cette mère de famille. En effet, entre jouets, fruits secs, préparatifs et sorties, la fête des enfants occasionne des dépenses importantes. Cependant, devant le bonheur du rassemblement familial autour de la fête, tout s'oublie. Sauf bien sûr quand la fête est perturbée par des accidents domestiques, tels que les brûlures ou les blessures dues à des jeux stupides dans les rues…
La magie noire, une pratique courante à Achoura
Lors de cette période de l'année, quand certains pensent aux jouets ou aux bonnes choses à manger, d'autres pensent que c'est l'occasion idéale pour s'adonner à des pratiques obscures.Courante chez les charlatans, les sorciers et les «chouafates», comme son nom l'indique, la magie noire représente toutes les pratiques maléfiques qui peuvent aller jusqu'à nuire à la santé de la personne ciblée ou même la tuer. Des bougies noires avec certaines herbes, de la cire, des cheveux, des œufs, du verre d'un accident, du sang d'une personne tuée… le tout mélangé pourrait avoir le pouvoir d'affaiblir la personne concernée. Ces pratiques obscures, auxquelles s'ajoutent les philtres d'amour ou les mélanges pour fidéliser les maris, sont courantes pendant les 10 premiers jours du mois de «Moharrem».
