Lundi dernier à 18h. Sortie des écoles. Un élève a passé la porte du collège en courant. Apparemment, il vient d'y avoir altercation. En effet, après avoir frappé l'un de ses camarades de classe, il a pris ses jambes à son cou pour s'enfuir. Alors qu'il était sur le chemin du retour pour rentrer chez lui, un autre jeune, l'ayant suivi de loin, lui barra le chemin. Les autres, en surnombre, n'ont eu aucun mal à l'immobiliser et l'ont littéralement tabassé alors qu'il était déjà à terre.
Fait divers. Scène ordinaire d'une sortie de collège. Et c'est le triste sort de nombreux jeunes à la sortie des cours. Le vigile du parking qui jouxte l'établissement a en effet précisé que ce genre de scène est courant ici. « Il y a moins d'une semaine, souligne-t-il, deux garçons y ont même agressé une fille. J'ai empêché l'un d'entre eux de la frapper, tandis que l'autre lui assénait un coup de pied sec direct dans le dos. Celui que j'ai saisi m'a dit que la fille avait été la première à le frapper et qu'il ne faisait que lui rendre les coups».
Les parents, de cet élève, ont été convoqués récemment par le surveillant général. Ce dernier est passé au conseil de discipline, ajoute le gardien. «En général, il est violent», nous confie-t-il. «Ce n'est pas la première fois que j'assiste à une altercation comme celle-ci». Et d'ajouter : «Lorsqu'il y a une prise de bec ou une dispute entre deux ou plusieurs élèves, ils règlent souvent leurs comptes aux abords de l'école. J'ai été obligé d'intervenir pas mal de fois depuis que je travaille ici».
Malheureusement, ces faits laissent présager un possible basculement dans une logique de violence de plus en plus difficile à gérer aux alentours des établissements scolaires. On se demande qui doit assurer la sécurité ? Et qui est réellement responsable, directement ou indirectement de ces actes de violence? Le directeur du lycée El Waha à Casablanca a précisé : «S'il s'agit d'une altération entre deux élèves aux abords du lycée, nous n'agissons pas car ce n'est pas de notre ressort.
C'est le rôle de la sûreté nationale. Si les élèves reviennent vers nous et demandent une intervention ou une sanction contre l'auteur des faits, nous essayons de faire le nécessaire. Nous appelons au calme et réglons le litige avec les personnes concernées».
Même topo chez le surveillant général, Ahmed Bagdid, du collège Ibnou Hicham à Hay Hassani, un quartier populaire de la capitale économique. «Ce qui se passe aux alentours de l'école ne relève pas de notre compétence. Sauf, lorsque les acteurs sollicitent l'école pour régler un litige. Nous offrons notre médiation et essayons de reconcilier les parties. S'il s'agit d'une simple dispute bien sûr. Mais s'il y a une agression avec une arme où qu'il y a un dommage grave. Nous demandons à la victime de porter plainte».
Ahmed Bagdid a aussi souligné que le rôle de l'école est avant tout d'éduquer les élèves et de faire de la médiation en cas de dispute si cela s'avérait nécessaire. Il a précisé qu'il fallait protéger les jeunes et les écoles de la délinquance. «Les dealers et les délinquants qui recrutent certains collégiens et lycéens opèrent aux alentours des établissements scolaires et doivent attirer la vigilance des autorités.
Ce sont eux qui favorisent et créent ce climat de tension et de violence. Et les salles des jeux qui se trouvent à proximité des écoles constituent des points de départs des agissements violents entre les élèves», dit-il.
Pour en savoir plus sur ce phénomène le sociologue, Mohamed Serbouti, a son avis. «Il y a vingt ans, les insultes étaient ce qu'on pouvait trouver de pire en terme de violence dans les collèges. L'esprit du collège était plus fort, le respect était plus présent et les frictions violentes et les bagarres étaient encore rares.», souligne-t-il. Et de poursuivre: «Mais depuis quelques années, on assiste à un phénomène social nouveau et pour le moins surprenant. De nos jours, les altercations et l'usage de la violence aux alentours des établissements scolaires sont devenus plus courants. Les normes sont tellement inversées que les élèves ont leurs propres définitions de la discipline et du respect. Ce n'est pas étonnant de voir que le respect se traduit par le fait de prendre le parti de ses camarades contre les autres et se bagarrer pour prendre leur défense».
Il est opportun d'être vigilant et d'empêcher ce genre de pratique dans les milieux scolaires, selon Mohamed Serbouti. "Et surtout enseigner aux élèves les normes de la socialisation et de vivre ensemble dans la mesure où l'école est un agent de la socialisation comme la famille", précise-t-il.
Fait divers. Scène ordinaire d'une sortie de collège. Et c'est le triste sort de nombreux jeunes à la sortie des cours. Le vigile du parking qui jouxte l'établissement a en effet précisé que ce genre de scène est courant ici. « Il y a moins d'une semaine, souligne-t-il, deux garçons y ont même agressé une fille. J'ai empêché l'un d'entre eux de la frapper, tandis que l'autre lui assénait un coup de pied sec direct dans le dos. Celui que j'ai saisi m'a dit que la fille avait été la première à le frapper et qu'il ne faisait que lui rendre les coups».
Les parents, de cet élève, ont été convoqués récemment par le surveillant général. Ce dernier est passé au conseil de discipline, ajoute le gardien. «En général, il est violent», nous confie-t-il. «Ce n'est pas la première fois que j'assiste à une altercation comme celle-ci». Et d'ajouter : «Lorsqu'il y a une prise de bec ou une dispute entre deux ou plusieurs élèves, ils règlent souvent leurs comptes aux abords de l'école. J'ai été obligé d'intervenir pas mal de fois depuis que je travaille ici».
Malheureusement, ces faits laissent présager un possible basculement dans une logique de violence de plus en plus difficile à gérer aux alentours des établissements scolaires. On se demande qui doit assurer la sécurité ? Et qui est réellement responsable, directement ou indirectement de ces actes de violence? Le directeur du lycée El Waha à Casablanca a précisé : «S'il s'agit d'une altération entre deux élèves aux abords du lycée, nous n'agissons pas car ce n'est pas de notre ressort.
C'est le rôle de la sûreté nationale. Si les élèves reviennent vers nous et demandent une intervention ou une sanction contre l'auteur des faits, nous essayons de faire le nécessaire. Nous appelons au calme et réglons le litige avec les personnes concernées».
Même topo chez le surveillant général, Ahmed Bagdid, du collège Ibnou Hicham à Hay Hassani, un quartier populaire de la capitale économique. «Ce qui se passe aux alentours de l'école ne relève pas de notre compétence. Sauf, lorsque les acteurs sollicitent l'école pour régler un litige. Nous offrons notre médiation et essayons de reconcilier les parties. S'il s'agit d'une simple dispute bien sûr. Mais s'il y a une agression avec une arme où qu'il y a un dommage grave. Nous demandons à la victime de porter plainte».
Ahmed Bagdid a aussi souligné que le rôle de l'école est avant tout d'éduquer les élèves et de faire de la médiation en cas de dispute si cela s'avérait nécessaire. Il a précisé qu'il fallait protéger les jeunes et les écoles de la délinquance. «Les dealers et les délinquants qui recrutent certains collégiens et lycéens opèrent aux alentours des établissements scolaires et doivent attirer la vigilance des autorités.
Ce sont eux qui favorisent et créent ce climat de tension et de violence. Et les salles des jeux qui se trouvent à proximité des écoles constituent des points de départs des agissements violents entre les élèves», dit-il.
Pour en savoir plus sur ce phénomène le sociologue, Mohamed Serbouti, a son avis. «Il y a vingt ans, les insultes étaient ce qu'on pouvait trouver de pire en terme de violence dans les collèges. L'esprit du collège était plus fort, le respect était plus présent et les frictions violentes et les bagarres étaient encore rares.», souligne-t-il. Et de poursuivre: «Mais depuis quelques années, on assiste à un phénomène social nouveau et pour le moins surprenant. De nos jours, les altercations et l'usage de la violence aux alentours des établissements scolaires sont devenus plus courants. Les normes sont tellement inversées que les élèves ont leurs propres définitions de la discipline et du respect. Ce n'est pas étonnant de voir que le respect se traduit par le fait de prendre le parti de ses camarades contre les autres et se bagarrer pour prendre leur défense».
Il est opportun d'être vigilant et d'empêcher ce genre de pratique dans les milieux scolaires, selon Mohamed Serbouti. "Et surtout enseigner aux élèves les normes de la socialisation et de vivre ensemble dans la mesure où l'école est un agent de la socialisation comme la famille", précise-t-il.
