Dans le cadre de son objectif pour favoriser le développement économique et social, la fondation ONA, a organisé, mercredi 02 février à la Villa des Arts de Casablanca, une rencontre avec la psychologue Fatima Kettani, auteur du livre «Comment gagner la confiance de son enfant adolescent?».
L'adolescence commence à la puberté, c'est la période entre onze et vingt ans, elle est connue chez les psychologues pour être l'étape, la plus dangereuse et la plus difficile à gérer, où les parents se sentent le plus dépassés. C'est la période de la vie humaine caractérisée par l'évolution de la personnalité enfantine vers la personnalité adulte ainsi que la maturité sexuelle, ce que nous appelons puberté.
Ainsi, elle constitue le tremplin entre l'enfance et l'âge adulte, la période de la vie de l'être humain où tout son devenir commence à se former. C'est le moment où le rôle des parents devient prépondérant pour aider leurs enfants à se développer d'une manière positive. «Je vis comme bon me semble. C'est vrai que je suis un peu versatile. Mais j'ai la sensation de pouvoir faire ce que je veux. Je suis quelqu'un de libre.
Peu m'importe ce que pensent les autres», s'exprime Hajjar, 14 ans.
L'adolescent est une personne extrêmement sensible, très lunatique et qui tend vers la liberté, le changement, la provocation et le défi. C'est pour lui, une période de changements radicaux : corps, sexualité, etc. donc, tant que ses angoisses de grandir ne seront pas apaisées, l'adolescent ira plus loin dans ses actes de rébellion pour trouver sa place. Au risque de s'autodétruire. Ce qui, souvent, déstabilise les parents qui, soit par ignorance, soit par manque de vigilance, poussent leurs enfants à la débauche et aux problèmes alors qu'ils croient bien agir et tenir les choses en main.
Le problème qui se pose souvent est qu'entre un adolescent et ses parents, c'est toujours le dialogue de sourds. Le premier aspire à devenir autonome et à s'affirmer, les seconds s'efforcent de maintenir leur autorité. «Je n'ai pas de problèmes avec mes parents. Je suis très loin de ce qui se dit sur les problèmes d'adolescence», affirme Fatma-Zahra, 16 ans.
Et pour cause, l'adolescent pendant cette étape de sa vie, se débat, se heurte, et cherche à s'affirmer même par l'opposition. Dans cet acharnement, il va heurter de plein fouet l'autorité parentale. Mais en fait ce qui se passe c'est que, l'adolescent souhaite l'autonomie tout en appréhendant l'inconnu. Il recherche des limites tout en les refusant. Il est complètement dans le paradoxe. L'opposition est un mécanisme qui participe à sa construction, c'est pourquoi les parents doivent faire preuve d'autorité, la pire manière de réagir face aux crises des adolescents, est de céder à tous leurs caprices.
Leur dire «NON» les aide à connaitre leurs limites et à apprendre à les respecter. Un enfant doit bien comprendre que l'autorité suprême est celle des grands pas la sienne.
Ce qui ne signifie pas pour autant, que les parents ne doivent pas aussi respecter la vie de leur adolescent, en évitant de l'espionner et de le commander tout le temps.
Les parents doivent agir avec beaucoup de flexibilité pour esquiver les crises. Il ne faut pas oublier que cet adolescent, est un enfant qui se prend pour un adulte. «Lui rappeler tout le temps qu'il n'est qu'un enfant, ne fera que réduire sa confiance en lui et accroitre le fossé entre lui et ses parents», explique Fatima Kettani.
Chose à éviter absolument, parce que l'adolescent, même s'il le nie, a besoin d'être proche de ses parents. Ceux-ci, doivent créer un environnement de confiance autour de leur famille. «Les parents doivent montrer à leurs enfants qu'ils ont confiance en eux, pour que ces derniers en fassent de même. En les surveillant sans les espionner et en leur laissant une marge d'autonomie», insiste la psychologue. Et d'ajouter: «Cette autonomie vient de la responsabilisation. Les parents doivent responsabiliser leurs enfants dès leur jeune âge, ils doivent leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes et ne pas chercher à leur épargner les erreurs, car celles-ci sont très instructives».
Il est, aussi, recommandé d'organiser, régulièrement, des réunions de familles où la parole est donnée à l'enfant pour qu'il s'exprime librement: Parler de son quotidien, ses amis, ses interrogations….
Cette méthode privilégie, le rapprochement familial entre enfants et parents, à condition, de ne pas transformer ces réunions en corvée pour l'enfant.
En effet, Fatima Kettani affirme que: «Les réunions doivent être basées sur l'écoute. Les parents doivent montrer de la compassion envers les sentiments de leurs enfants. Les critiquer, leur donner beaucoup de conseils, d'ordres…les fera fuir vers, peut être, des personnes qui auront une mauvaise influence sur eux».
J'ai écrit ce livre suite aux divers cas que j'ai rencontrés depuis l'ouverture de mon cabinet. C'est de là que m'est venue l'idée d'essayer d'aider tous les parents qui n'ont pas la possibilité de faire intervenir un spécialiste.
Quels sont les objectifs les plus importants pour vous ?
Ce qui est essentiel, c'est de sensibiliser les parents aux spécificités et caractéristiques de leurs adolescents, leur montrer les meilleures méthodes pour les aider à construire une bonne relation avec leurs adolescents et permettre en même temps de satisfaire les deux parties (parents/enfants).
Avant, il n'y avait pas de problèmes entre enfants et parents. Qu'est-ce qui a changé ?
La société. Nous vivons l'époque de la mondialisation, de l'ouverture, le travail de la femme… Avant les choses étaient plus claires, le père s'occupait du financement de la famille et la mère de l'éducation. Actuellement, les choses sont différentes et surtout, imprécises. Il y a aussi le stress que subissent les parents, qui les rend nerveux et impatients avec leurs enfants. Sans compter qu'ils sont de moins en moins disponibles pour leur progéniture. En fin de compte, tout ce que font les enfants c'est pour attirer l'attention de leurs parents, ils sont à la recherche d'amour et d'affection.
L'adolescence commence à la puberté, c'est la période entre onze et vingt ans, elle est connue chez les psychologues pour être l'étape, la plus dangereuse et la plus difficile à gérer, où les parents se sentent le plus dépassés. C'est la période de la vie humaine caractérisée par l'évolution de la personnalité enfantine vers la personnalité adulte ainsi que la maturité sexuelle, ce que nous appelons puberté.
Ainsi, elle constitue le tremplin entre l'enfance et l'âge adulte, la période de la vie de l'être humain où tout son devenir commence à se former. C'est le moment où le rôle des parents devient prépondérant pour aider leurs enfants à se développer d'une manière positive. «Je vis comme bon me semble. C'est vrai que je suis un peu versatile. Mais j'ai la sensation de pouvoir faire ce que je veux. Je suis quelqu'un de libre.
Peu m'importe ce que pensent les autres», s'exprime Hajjar, 14 ans.
L'adolescent est une personne extrêmement sensible, très lunatique et qui tend vers la liberté, le changement, la provocation et le défi. C'est pour lui, une période de changements radicaux : corps, sexualité, etc. donc, tant que ses angoisses de grandir ne seront pas apaisées, l'adolescent ira plus loin dans ses actes de rébellion pour trouver sa place. Au risque de s'autodétruire. Ce qui, souvent, déstabilise les parents qui, soit par ignorance, soit par manque de vigilance, poussent leurs enfants à la débauche et aux problèmes alors qu'ils croient bien agir et tenir les choses en main.
Le problème qui se pose souvent est qu'entre un adolescent et ses parents, c'est toujours le dialogue de sourds. Le premier aspire à devenir autonome et à s'affirmer, les seconds s'efforcent de maintenir leur autorité. «Je n'ai pas de problèmes avec mes parents. Je suis très loin de ce qui se dit sur les problèmes d'adolescence», affirme Fatma-Zahra, 16 ans.
Et pour cause, l'adolescent pendant cette étape de sa vie, se débat, se heurte, et cherche à s'affirmer même par l'opposition. Dans cet acharnement, il va heurter de plein fouet l'autorité parentale. Mais en fait ce qui se passe c'est que, l'adolescent souhaite l'autonomie tout en appréhendant l'inconnu. Il recherche des limites tout en les refusant. Il est complètement dans le paradoxe. L'opposition est un mécanisme qui participe à sa construction, c'est pourquoi les parents doivent faire preuve d'autorité, la pire manière de réagir face aux crises des adolescents, est de céder à tous leurs caprices.
Leur dire «NON» les aide à connaitre leurs limites et à apprendre à les respecter. Un enfant doit bien comprendre que l'autorité suprême est celle des grands pas la sienne.
Ce qui ne signifie pas pour autant, que les parents ne doivent pas aussi respecter la vie de leur adolescent, en évitant de l'espionner et de le commander tout le temps.
Les parents doivent agir avec beaucoup de flexibilité pour esquiver les crises. Il ne faut pas oublier que cet adolescent, est un enfant qui se prend pour un adulte. «Lui rappeler tout le temps qu'il n'est qu'un enfant, ne fera que réduire sa confiance en lui et accroitre le fossé entre lui et ses parents», explique Fatima Kettani.
Chose à éviter absolument, parce que l'adolescent, même s'il le nie, a besoin d'être proche de ses parents. Ceux-ci, doivent créer un environnement de confiance autour de leur famille. «Les parents doivent montrer à leurs enfants qu'ils ont confiance en eux, pour que ces derniers en fassent de même. En les surveillant sans les espionner et en leur laissant une marge d'autonomie», insiste la psychologue. Et d'ajouter: «Cette autonomie vient de la responsabilisation. Les parents doivent responsabiliser leurs enfants dès leur jeune âge, ils doivent leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes et ne pas chercher à leur épargner les erreurs, car celles-ci sont très instructives».
Il est, aussi, recommandé d'organiser, régulièrement, des réunions de familles où la parole est donnée à l'enfant pour qu'il s'exprime librement: Parler de son quotidien, ses amis, ses interrogations….
Cette méthode privilégie, le rapprochement familial entre enfants et parents, à condition, de ne pas transformer ces réunions en corvée pour l'enfant.
En effet, Fatima Kettani affirme que: «Les réunions doivent être basées sur l'écoute. Les parents doivent montrer de la compassion envers les sentiments de leurs enfants. Les critiquer, leur donner beaucoup de conseils, d'ordres…les fera fuir vers, peut être, des personnes qui auront une mauvaise influence sur eux».
«Tout ce que font les enfants c'est pour attirer l'attention de leurs parents»
D'où vous est venue l'idée d'écrire ce livre, sachant que c'est votre premier ouvrage ?J'ai écrit ce livre suite aux divers cas que j'ai rencontrés depuis l'ouverture de mon cabinet. C'est de là que m'est venue l'idée d'essayer d'aider tous les parents qui n'ont pas la possibilité de faire intervenir un spécialiste.
Quels sont les objectifs les plus importants pour vous ?
Ce qui est essentiel, c'est de sensibiliser les parents aux spécificités et caractéristiques de leurs adolescents, leur montrer les meilleures méthodes pour les aider à construire une bonne relation avec leurs adolescents et permettre en même temps de satisfaire les deux parties (parents/enfants).
Avant, il n'y avait pas de problèmes entre enfants et parents. Qu'est-ce qui a changé ?
La société. Nous vivons l'époque de la mondialisation, de l'ouverture, le travail de la femme… Avant les choses étaient plus claires, le père s'occupait du financement de la famille et la mère de l'éducation. Actuellement, les choses sont différentes et surtout, imprécises. Il y a aussi le stress que subissent les parents, qui les rend nerveux et impatients avec leurs enfants. Sans compter qu'ils sont de moins en moins disponibles pour leur progéniture. En fin de compte, tout ce que font les enfants c'est pour attirer l'attention de leurs parents, ils sont à la recherche d'amour et d'affection.
