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Le Maroc importe des céréales et des légumineuses à tarifs préférentiels

Un appel d'offres est lancé par l'ONICL pour l'importation de céréales et de légumineuses de l'Union européenne. L'opération s'inscrit dans le cadre des contingents tarifaires préférentiels.
Le Maroc continue d'importer massivement des céréales. En effet, parallèlement au lancement de l'approvisionnement des minoteries industrielles en blé tendre local, destiné à la fabrication de la farine subventionnée, l'Office National Interprofessionnel des Céréales et Légumineuses (ONICL) recourt au canal de l'import.

Le Maroc importe des céréales et des légumineuses à tarifs préférentiels
L'accroissement des importations nationales de céréales coïncide avec une baisse des prix à l'international.
L'Office vient ainsi de lancer un appel d'offres relatif à l'importation de céréales et de légumineuses en provenance de l'Union européenne, dans le cadre des contingents tarifaires préférentiels. Cet appel d'offres ne concerne pas seulement les céréales, mais également les légumineuses. En fait, il porte sur l'importation d'orge avec une quantité minimale de 100.000 tonnes, de maïs (2.000 tonnes), de sorgho à grains (3.000 tonnes), de riz (200 tonnes), de pois (350 tonnes), de haricot (150 tonnes), d'avoine (800 tonnes) et autres légumes à cosses secs, écossés, décortiqués ou cassés (3.600 tonnes). De nouveaux volumes viendront donc renforcer les stocks de céréales, constitués aussi bien à partir de la production locale que des importations qui continuent ainsi à affluer. Le 15 janvier dernier, le volume de céréales importées a dépassé le seuil de 27 millions de quintaux (Mqx).

Ces volumes sont constitués essentiellement de blé tendre (11,75 Mqx) et de maïs (près de 10 Mqx), en plus du blé dur (2,55 Mqx) et de l'orge (1,73 Mqx).
L'approvisionnement a été effectué essentiellement auprès des marchés français (43%), brésilien (20%) et de argentin (14%). Pour le blé tendre, principale céréale consommée localement, le Royaume disposait, à fin décembre dernier, d'un stock de estimé à 17 Mqx, ce qui permet de couvrir environ 5 mois des besoins de la minoterie industrielle. Ces sorties fréquentes sur le marché international pour l'approvisionnement du marché domestique sont dues aux besoins croissants du pays en quantité, mais aussi en qualité. Certes, la campagne agricole s'est soldée par une récolte de 84 Mqx. Toutefois, ce niveau est loin de satisfaire les besoins réels du Maroc, surtout que d'après les professionnels, une partie de la récolte nationale présente une baisse de qualité par rapport aux exigences, et à cause des pluies tardives ayant caractérisé la précédente campagne.

Ayant coïncidé avec la période de la moisson, ces pluies ont, en effet, sérieusement affecté la qualité des grains. Par ailleurs, l'accroissement important des importations survient au moment où les prix des céréales s'inscrivent en baisse sur le marché mondial. En effet, selon l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), qui a publié le 19 janvier dernier son indice sur les prix alimentaires mondiaux, les cours des céréales ont baissé au cours de l'année 2011. Ce recul, qui a concerné par ailleurs d'autres produits tels que le sucre et les huiles, s'explique selon la FAO par des récoltes abondantes, un ralentissement de la demande et une fermeté du dollar.
Il faut préciser que le prix des céréales enregistre la chute la plus importante avec un indice FAO en baisse de 4,8% en décembre 2011, en raison de productions exceptionnelles et donc de stocks abondants. Le prix du maïs a ainsi reculé de 6%, celui du blé de 4% et celui du riz de 3%. La FAO en reste toutefois là, estimant qu'il est difficile pour le moment d'avancer une prévision de tendance sur les quelques mois à venir. Donc, wait and see.

Tendance baissière pour les prix alimentaires

Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un niveau moyen record en 2011, et ce malgré une baisse sensible au cours du seconde semestre, d'après la FAO. En décembre, les prix alimentaires mondiaux ont ainsi chuté de 2,4% par rapport à novembre, et ceux des céréales de 4,8%. L'indice s'établit pour décembre dernier à 211 points, ce qui est loin du record de février où il avait atteint 236 points, son «plus haut niveau depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix alimentaires en 1990», précise-t-on après de l'organisation onusienne. Cette chute de l'indice s'explique par le repli du cours des céréales, du sucre et des huiles.
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