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Le Tram s’ébranle avec l’ambition de contribuer à l’amélioration de la mobilité

Le tramway de Casablanca, mis en service mercredi, fait partie de ces grands chantiers de transport lancés par le Maroc qui constituent des leviers de développement économique et social et concrétisent l’engagement du pays à moderniser ses infrastructures. Ce géant de la circulation urbaine, qui s’impose comme le moyen rapide, confortable, fiable et respectueux de l’environnement, s’annonce, désormais, comme un partenaire du quotidien devant métamorphoser les habitudes des Casablancais, apporter un plus à l’activité urbaine et au développement de la métropole.

Le Tram s’ébranle avec l’ambition de contribuer à l’amélioration de la mobilité

Son entrée en service fait jaillir l’espoir d’une réduction sensible du trafic automobile, puisque le Tram constituera une alternative à la voiture individuelle qui persiste comme l’ordinaire moyen de transport avec tout ce que cela engendre comme pollutions atmosphérique et sonore ou encore congestion et files d’attentes dans ce centre névralgique de l’économie marocaine. Toute une révolution de la mobilité des Casablancais en perspective. La balle est, dorénavant, dans le camp des automobilistes devant s’habituer à un nouveau paysage urbain non plus divisé en deux modes, trottoir et chaussée, mais où la plateforme du Tramway s’impose comme troisième composante. Toujours pressés, ils doivent, plutôt, favoriser le report du trafic de leurs voitures sur le tram pour le gain de temps de parcours et la réduction de l’accidentologie et, surtout, ils se doivent de changer de comportement pour le respect absolu de la priorité au tram aux carrefours.
Le tram, premier service de transport collectif de qualité, n’est pas la solution miracle aux problèmes de déplacement. Il n’est qu’une partie de la solution de mobilité dans une ville devenue «incirculable» et le premier maillon d’un réseau global devant améliorer le transport urbain et accompagner le développement de la métropole, avertit sans ambages dans un entretien à la MAP Youssef Draiss, directeur général de Casa transport, le maître d’ouvrage de ce projet.

Tout un réseau de transport en site propre doit être réalisé pour relever le challenge d’une meilleure mobilité comprenant trois autres lignes de Tramway afin de mailler la zone dense et les extensions urbaines, une ligne de RER et une autre de métro, soit un réseau de pratiquement 171 km. La problématique des déplacements urbains réclame aussi une panoplie d’autres mesures allant de la restructuration des bus avec des couloirs réservés, des plans de voirie, des pénétrantes de la ville, des carrefours, la réorganisation de la livraison des marchandises, de la circulation des poids lourds au stationnement, a-t-il relevé.
La métropole est appelée à s’organiser pour rejoindre le rang des villes modernes. Un plan de circulation, devant être mis en œuvre par les communes de la ville à partir de 2013 pour mieux organiser la circulation en hiérarchisant le réseau et en privilégiant le transport de masse, s’inscrit dans ce souci de trouver des solutions aux problèmes de la désorganisation de la circulation, a fait remarquer le directeur général de l’Autorité organisatrice des déplacements urbains (AODU), Essaid Fraigui.
Le tram, dont la capacité est équivalente à six bus, vient aussi proposer une alternative aux moyens de transport polluant et offrir une solution de transport respectueuse de l’environnement en utilisant une énergie propre et en assurant, par conséquent, aux Casablancais un environnement plus sain et un cadre de vie plus agréable. En effet, au regard de la nature énergivore des transports, il est le mode de déplacement qui consomme le moins d’énergie par kilomètre puisque fonctionnant à l’énergie électrique sans aucun rejet de gaz ni de fumée dans l’atmosphère, garantissant, par conséquent, une meilleure qualité de l’air.
Autre avantage et non des moindres, le tram, le moins bruyant des moyens de transport, permet de diminuer la pollution sonore. Pas de gêne pour les habitants des alentours du tracé puisque des équipements supplémentaires, dont les absorbeurs de bruit, ont été installés dans les carrefours et contournements pour éviter les résonances avec les frottements fer-fer, a expliqué M. Draiss. Le tracé, savamment choisi, suit un corridor «stratégique» liant les quartiers périphériques et de grande densité au centre-ville, ce qui va permettre «d’irriguer» le cœur de la métropole et le quartier des affaires, mais aussi de faciliter et de développer le transport multimodal avec la création de cinq pôles d’échanges.

Au-delà du tramway, des aménagements urbains de rénovation et d’embellissement de la ville ont été opérés de part et d’autre de la plateforme voie ferrée bordée par des alignements de palmiers. Avec la reprise complète de la voirie et des trottoirs, la refonte de la chaussée, de la signalisation et la pose de nouvelles bordures, de mats et de candélabres pour l’éclairage public, la plantation de plus de 4 000 arbres, c’est une transformation considérable de l’image de la ville. La piétonnisation d’une partie du boulevard Mohammed V devra redonner vie au centre historique de la ville, au moment où l’aménagement de la place des Nations unies fournira sept hectares aux piétons, sans oublier la place de Casa Voyageurs qui rentre également dans ce souci d’une nouvelle identité visuelle.

Cette première ligne du tramway
traverse la métropole d’est en ouest sur une distance de 31 km, la plus longue jamais construite en une fois, reliant
les principaux quartiers de la ville et comprenant 48 stations d’arrêts des voyageurs. Chaque rame couplée, d’une
longueur de 65 m, peut accueillir 604 voyageurs, dont 105 places assises, soit un nombre escompté de 250 000 voyageurs par jour en 2015 via un parc roulant de 37 rames.

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