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Une nouvelle stratégie de gestion des risques en préparation

Boulif en présente un aperçu à la conférence de Davos.

Une nouvelle stratégie de gestion  des risques en préparation
Le plan national de lutte contre les inondations recense 390 sites menacés.

En termes de gestion et de prévention des catastrophes naturelles, le Maroc a accumulé une expérience importante. À l’image d’autres pays et de par sa position géographique longeant le littoral sur 3 000 km, le Royaume est confronté aux risques liés aux humeurs de la nature et du climat. Les tremblements de terre qui ont frappé Agadir en 1960 et Al Hoceima en 2004, les inondations, les feux de forêts… autant de fâcheux événements difficilement maîtrisables en l’absence de moyens et de lois adéquats.

À l’occasion de la quatrième conférence sur les désastres et les risques, tenue à Davos du 26 au 30 août, Najib Boulif a présenté les facteurs de force, mais aussi de faiblesse de la stratégie marocaine. D’entrée de jeu, le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance a mis l’accent sur la résilience aux catastrophes naturelles qui, selon lui, fait la différence en matière de gestion des risques. Une politique efficace doit faire l’objet d’une gestion transversale qui met à contribution tous les départements et organismes concernés afin de réduire au maximum l’effet de surprise inhérent aux catastrophes naturelles. Aujourd’hui, le Maroc dispose d’une ribambelle d’organismes dédiés comme le Centre de veille des crises, relevant du ministère de l’Intérieur, le Centre de télédétection spatiale qui assure le suivi et la modélisation des événements extrêmes, le département de la météorologie nationale, le Centre national de recherche scientifique et technique et l’Institut scientifique qui assurent le suivi des événements sismiques. Sans perdre de vue, bien évidemment, les différents systèmes d’alerte précoce, le plan national de lutte contre les inondations qui recense 390 sites menacés, les politiques de sensibilisation et d’information des populations à risque.

Par ailleurs, le Maroc a mis en place depuis quelques années un fonds de lutte contre les catastrophes naturelles. Toutefois, là où le bât blesse, c’est dans le manque de coordination entre les différents intervenants dont les attributions se chevauchent souvent, tandis que les lois nécessitent une mise à jour au regard des nouveaux besoins en matière de prévention et de sécurité. Tenant compte de tout cela, le Maroc s’est investi depuis 2009 dans une nouvelle approche de coordination entre les politiques sectorielles et de mise à niveau des textes juridiques. C’est une stratégie, soutenue par les institutions mondiales spécialisées et qui porte sur trois composantes, à savoir les risques liés à la volatilité des prix des produits de base, la gestion des catastrophes naturelles et les risques de sécheresse. Et ce n’est pas fini. Une modélisation économique a été réalisée pour mesurer l’impact des différentes catastrophes naturelles sur les secteurs économiques, principalement l’agriculture, le tourisme et l’immobilier.

Ce sont autant d’outils d’aide à la décision en matière de gestion des risques. Aujourd’hui, le gouvernement veut renforcer encore plus ces mécanismes par la mise en place d’une structure nationale de haut niveau pour une meilleure coordination menant à la bonne gouvernance dans le domaine. Le Maroc est également impliqué dans des programmes d’accords régionaux dans la zone Méditerranée, la zone Afrique et la zone pays arabes. Il abrite le bureau arabe de la protection civile et des secours qui assure la coopération entre les pays arabes dans le domaine de la prévention des catastrophes.

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