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La hausse des prix perturbe le marché

Les cimentiers ont répercuté le relèvement de la taxe spéciale sur le prix usine et les intermédiaires ont augmenté davantage.

La hausse des prix perturbe le marché
Les cimentiers maintiennent l’accélération du programme de développement de leurs capacités de production.

Les professionnels du ciment s’attendent à une baisse des ventes au cours du mois de juin après un tassement enregistré durant le mois de mai dernier (à peine +4% contre une progression à deux chiffres durant le premier trimestre 2012). Ce recul de la demande serait attribué aux hausses des prix de ce matériau de construction suite à l’augmentation du prix du carburant et au relèvement de la taxe spéciale sur le ciment de 5 centimes/kg (soit 50 Dh/ tonne). Notons que les prix ont déjà flambé. Les intermédiaires y sont pour beaucoup, à l’instar des autres marchandises d’ailleurs. Le relèvement de la taxe devait se traduire uniquement par une hausse ne dépassant guère 2,5 DH le sac de 50 kg (sortie usine). Or le prix a été relevé de 4 DH, soit 1,5 DH de plus que ce qui est prévu. Et ce n’est pas fini. Suite à l’augmentation du prix du carburant, une autre hausse n’est pas à exclure. Toutes ces perturbations pourront contribuer au tassement de la demande et par ricochet de la diminution de la production alors que le marché était bien parti après la progression à deux chiffres enregistrée durant le premier trimestre et malgré la baisse du mois d’avril (+3%).

Les cimentiers restent prudents et préfèrent maintenir leurs prévisions. C’est ce que nous a affirmé Ahmed Bouhaouli, directeur délégué de l’Association professionnelle des cimentiers (APC).
Pour ce qui est des ventes du ciment enregistré durant le mois de mai, celles-ci ont augmenté de 4% par rapport au même mois de l’année précédente, totalisant 1 514 134 tonnes. C’est dire que la baisse de la construction non réglementaire, suite à l’intervention musclée de l’Etat, a eu un grand impact sur la diminution de la consommation du ciment. Quant au cumul atteint à fin mai, il s’est apprécié de 12,25%, profitant des ventes exceptionnelles réalisées au cours du premier trimestre de l’année.

Par région, le Grand Casablanca arrive en tête des zones qui consomment le plus de ciment. Durant le mois de mai, les cimentiers y opérant ont écoulé 207 767 t contre 202 100 t, soit une légère amélioration de l’ordre de 2%. Cette région est suivie par Tanger-Tétouan dont la consommation en ciment a atteint 177 698 t contre 174 685 t, soit une augmentation d’à peine 2%. Quant à Marrakech-Tensift-El-Haouz, les ventes de ce matériau de construction se sont élevées à 164 048 t en mai dernier contre 139 774 t, soit une hausse de 17%. Cette région est talonnée par l’Oriental qui a absorbé, durant le mois de mai, 142 264 t contre 135 793 t, soit une appréciation de mois à mois de 5%.
Souss-Massa-Draa arrive en cinquième place avec des ventes en baisse de 11%, s’établissant à peine à 138 096 t en mai contre 156 022 t par rapport au même mois de 2011, soit un recul de 20%. Arrive ensuite la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër qui a connu une quasi-stagnation des ventes (+2%) avec 115 418 t contre 113 109 t un an auparavant.   


A noter, in fine, que malgré ces perturbations, les perspectives du marché restent favorables pour 2012. Les cimentiers sont confiants et maintiennent l’accélération du programme de développement de capacités de production.

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