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Le film «Sur la planche» sort en salles le 24 octobre

● Il a raflé plusieurs prix, voyagé dans plusieurs continents, portant avec lui la vision de la réalisatrice Leila Kilani qui passe pour la 1re fois, du documentaire à la fiction.
● «Sur la planche» est un film de femmes jeunes et insoumises, au cœur de la ville du détroit, la perle du Nord en plein boom économique, avec son charme, sa langue et ses habitants.

Le film «Sur la planche» sort  en salles le 24 octobre
Le film retrace le quotidien de quatre jeunes femmes, Badia, Asmâa, Imane et Nawal travaillant pour survivre le jour et vivre la nuit.

Après avoir participé à plusieurs festivals dans le monde entier et reçu une véritable reconnaissance des critiques, le film «Sur la planche» de Leila Kilani sort officiellement le 24 octobre prochain. Fruit d’un travail assidu de la réalisatrice, des comédiennes ainsi que des équipes de productions avec des décors internes entièrement créés, le film retrace le quotidien de quatre jeunes femmes, Badia, Asmâa, Imane et Nawal travaillant pour survivre le jour et vive la nuit. Dès le début, le spectateur se retrouvera en face d’une trame dramatique initiée par quatre ouvrières dont le quotidien est teinté de délinquance et d’actes qui dérangent. Bousculant les apparences pour s’approcher au plus près d’une forme de réalité sociale, l’histoire de ce film tente de sonder en effet les parties les plus sombres de la société marocaine et propose ainsi un film aussi interpellant que virtuose.

À ce stade, la réalisatrice parle d’«un film d’auteur à économie réduite, la consécration des festivals et la reconnaissance des critiques, c’est vraiment l’accomplissement ultime, “la grâce”. Et c’est quelque chose qu’il ne faut jamais rechercher, cela vient tout seul», confie Leila Kilani, au sujet du grand succès qu’a connu son long métrage «sur la planche». Par ailleurs, cette dernière a expliqué le choix de la ville du détroit pour faire son film ; «J’ai toujours pensé que Tanger était une ville de polar. C’est indissociable dans mon rapport à la ville. Cela tient à la tradition littéraire, à l’unité visuelle, au rapport à la violence… C’est une ville avec un imaginaire de la mafia, avec des héros magnifié, une ville où il y a un rapport au temps très particulier qui fait que l’on est dans une tension permanente. Une ville interlope, faite de zones grisâtres… Il y a quelque chose d’excessif, de profondément romantique dans cette ville…», a-t-elle confié. C’est donc après deux documentaires remarqués que la réalisatrice investit avec brio le champ de la fiction. Questionnée sur la richesse que suppose l’appartenance à deux cultures, elle répond : «Je suis totalement marocaine. Je suis née au Maroc, j’ai grandi au Maroc et je n’ai que la nationalité marocaine. Je suis parti à 18 ans, mais je ne suis pas française.

Je suis certes privilégiée d’avoir la chance de pouvoir circuler librement sans contraintes, ce qui effectivement n’est pas donné à tout le monde. C’est une chance incontestable, un privilège, une force». Une sorte de «schizophrénie plutôt heureuse» puisque la distance a toujours été une condition sine qua non pour avoir un regard critique sur les réalités qui nous entourent, a expliqué la réalisatrice. En plus de représenter un réel atout de production puisque la coproduction devient possible. Un film rude, porté à bout de bras par des personnes engagées, essayant de trouver de nouvelles formes économiques. À noter que le film a été difficile au niveau de la production ; il a d’ailleurs nécessité autour d’1 million d’euros. Pour ce qui est du message derrière ce film ; Leila Kilani souligne que «Sur la planche est un film électrique, magnétique, vital qui, à travers les mutations d’une ville, vient briser tous les clichés qu’on peut avoir sur les femmes, qui sont la force du monde arabe et qu’on a malheureusement du mal à voir...», a-t-elle conclu. Rendez-vous donc le 24 octobre afin de découvrir les 1res images de ce film très attendu dressant le portrait de femmes «ordinaires» évoluant dans une réalité perverse, violente et triste.

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