Si l’objectif principal de l’OPALS est de protéger les nouvelles générations en renforçant la santé maternelle et infantile et en contribuant à la lutte contre les 3 grandes pandémies (paludisme, tuberculose et VIH/Sida), le but du colloque international qui aura lieu les 9 et 10 mai à Rabat sera de parler de l’accès à la santé aux horizons 2015. Ainsi, le siège du Conseil national de l’ordre national des médecins réunira différents intervenants comme des décideurs politiques, des chercheurs, des médecins ou des acteurs de la société civile provenant de différents pays comme l’Algérie, la Tunisie, le Cameroun, Égypte et le Liban.
Une rencontre sous le signe de la prévision et de l’anticipation en vue de discuter des alternatives pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant pour les trois années à venir. Une préoccupation de mise quand on sait que 2,5 millions d’enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH dans le monde et l’Afrique subsaharienne en regroupe plus de 90 %. La principale voie de contamination de l’enfant est la transmission du virus de la mère, au moment de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement. La Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) est possible et efficace, réduisant de 35-40 % à moins de 2 % la fréquence de contamination de l’enfant. Pourtant, en Afrique, moins de 20% des femmes enceintes VIH+ bénéficient d’un programme de PTME selon les standards OMS. Faute de traitement adapté (trithérapie antirétrovirale), 25 à 30% des enfants contaminés à la naissance meurent avant l’âge de 1 an, plus de la moitié avant 2 ans et 80% à 5 ans.
Or à fin 2009, en Afrique Subsaharienne, moins de 10 % des 600 000 enfants ayant besoin de ces traitements y avait effectivement accès. Ainsi, le rendez-vous est pris pour mercredi et jeudi prochains en vue d’échanger sur les expériences des pays de la région en matière de lutte contre les IST/Sida et de la promotion de la Santé sexuelle et reproductive.
