L’Office des changes vient de publier les statistiques du commerce extérieur, arrêtées à fin juin 2012. Le premier enseignement que l’on peut en tirer est que le déficit de la balance des biens s’est sensiblement creusé, atteignant la barre des 100 milliards de DH. La note de l’Office des changes, diffusée il y a quelques jours, indique que les valeurs des exportations et des importations ont évolué respectivement à +6,4% et à +6,2%, ce qui a généré le creusement de la balance dans un ordre de 5,93% pour la période précitée comparativement à la même période de 2011.
ans le détail, on remarque que les phosphates et leurs dérivés ont vu leurs exportations augmenter respectivement de 9,6% et 2,8% en valeur, phénomène lié à l’amélioration des cours mondiaux. Pour l’export des vêtements confectionnés et de la bonneterie, et malgré une conjoncture difficile et une concurrence accrue à l’international, notamment de la part de pays d’Asie du Sud-est, une augmentation a été observée en termes de valeur ajoutée. Même si les volumes exportés ont baissé sur le segment de la bonneterie, les volumes en valeur se sont maintenus, signe que la production exportée est mieux valorisée sur le marché international. Pour ce qui est des articles électriques, fils, câbles, etc., ils ont progressé en volumes, mais ont diminué en valeur, passant de 8,40 milliards de DH à 7,75 milliards de DH.
Bonne tenue de la pêche
Sur les volets halieutique et agricole, la situation est plutôt bonne. La pêche a en effet réussi à exporter dans de bonnes proportions, compte tenu de la conjoncture. Ainsi, les exportations de crustacés, mollusques et coquillages ont affiché un niveau satisfaisant de 2,87 milliards de DH tandis que les conserves de poissons se sont situées à 2,51 milliards de DH (une progression de 37,5%). Pour les exportations de produits agricoles, il faut noter que la tomate fraîche s’est bien comportée sur les marchés européens, et ce, malgré la concurrence espagnole et les effets de la sécheresse, réalisant 1,71 milliard de DH (+1,4%).
Sur le registre de l’industrie, l’effet positif de l’usine Renault Dacia à Tanger commence à se faire sentir puisque les exportations de voitures de tourisme ont progressé de 477,2 millions de DH à 1,70 milliard de DH.
En termes d’importations, il faut d’emblée rappeler le contexte de forte hausse des cours du pétrole et d’augmentation généralisée de la consommation énergétique. Dans ce contexte, les importations ont été évidemment importantes en termes de volumes et de valeur sur les produits pétroliers et leurs dérivés : gasoil, fuel, huile brute de pétrole, gaz de pétrole, houilles, cokes et autres combustibles solides. Parmi les produits importés ayant le plus impacté les réserves de change, il faut citer le gasoil et le fuel, qui se sont situés à 17,57 milliards de DH, et le gaz de pétrole et autres hydrocarbures dont la facture s’est élevée à 9,68 milliards de DH.
L’import sur le volet agricole a évolué d’une manière significative. Ainsi, le blé et le maïs ont vu leur trend d’importations baisser, notamment grâce à la bonne récolte de l’année écoulée, qui s’est soldée par une baisse de 19,1% pour le blé (6 milliards de DH) et de 3% pour le maïs (2,29 milliards de DH).
Le sucre, en ce qui le concerne, a vu ses importations augmenter de 16,9% (2,87 milliards de DH). A noter que les importations d’alimentation animale, principalement les tourteaux et autres les industries alimentaires, ont augmenté de 14,6% (2,36 milliards de DH).
