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La croissance économique sera timide en 2012, mais reprendra en 2013

Après une évolution de 5 % l’année dernière, l’économie nationale se contenterait de 2,4 % en 2012, avant de repartir à la hausse en 2013 avec un taux de 4,3 %, selon le Haut Commissariat au plan.

La croissance économique sera timide en 2012, mais reprendra en 2013
Pour Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au plan (au centre), la croissance est pénalisée par la baisse de la récolte céréalière. b Ph H.Seddik

Comment l’économie nationale se comportera-t-elle cette année et l’année prochaine ? Exercice assez difficile que de le prédire, dans une conjoncture économique internationale pas très stable et qui conditionne dans une large mesure l’évolution de l’économie nationale. Les anticipations de cette évolution divergent d’un organisme à un autre : ministère des Finances, Bank Al-Maghrib, Haut Commissariat au plan… Chacun, à son niveau, n’hésite guère à revoir ses prévisions, essentiellement à la baisse comme cela a été le cas notamment pour le département des Finances.

’est dans ce contexte qu’a eu lieu la sortie du Haut Commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, le 6 juin à Casablanca, pour dévoiler ses dernières prévisions en la matière. Quelques jours après avoir donné sa version de ce qu’aurait réalisé l’économie nationale en 2011, en termes de croissance, le HCP revient aujourd’hui à la charge pour compléter ses prévisions en intégrant dans la prévision l’année en cours et l’année prochaine.
Le tableau est à présent complet avec une croissance de 5 % en 2011, un taux de 2,4 % en 2012 et une tendance prévisionnelle de 4,3 % en 2013. Autrement dit, on ne doit s’attendre cette année qu’à un niveau de croissance modeste.

Des tendances nuancées
Même le ministère des Finances a dû revoir à la baisse sa prévision du taux de croissance pour la ramener à 3,4 %, ce qu’a avancé récemment le titulaire de ce département, Nizar Baraka.
Toutefois, ce ralentissement sera de courte durée, puisque dès l’année prochaine, l’on assistera à un certain redressement, d’après le HCP.
Ce ralentissement de la croissance était prévisible. En effet, explique M. Lahlimi, l’année 2012 est marquée par une contraction des pluies, ce qui a eu pour effet direct une importante baisse de la récolte céréalière. Ainsi, la valeur ajoutée du secteur primaire serait en baisse de 9,3 %, en raison du repli de la production des cultures céréalières de 42,8 %. Cependant, nuance-t-il, les activités des autres cultures et de l’élevage devraient connaître un redressement, notamment avec l’amélioration des conditions climatiques à partir du mois d’avril dernier.

Pour les activités non agricoles, elles ont certes été également touchées par le ralentissement, puisqu’elles devront enregistrer un rythme de croissance (4,3 %) inférieur à celui de l’année dernière (5 %). Néanmoins, «d’une façon générale, le rythme d’évolution de ces activités est resté relativement soutenu après avoir subi les effets de la crise économique internationale en 2008 et 2009», note le HCP. Et ce sont surtout les activités du secteur secondaire (mines, énergie, industries de transformation et bâtiment et travaux publics) qui devront être les plus dynamiques pouvant évoluer de 4,4 % au lieu de 4 % une année plus tôt. Ce qui sera dû plus particulièrement aux activités du BTP et de celles des phosphates et dérivées. Par contre, le secteur tertiaire dégagerait une valeur ajoutée en ralentissement (4,2 % contre 6 % une année plus tôt). L’économie nationale fait également face cette année, ajoute le HCP, à la poursuite du ralentissement de la croissance de la demande mondiale adressée au Maroc, passant de 7,8 % en 2010 à 2 % seulement prévue pour cette année, à la baisse prévue des recettes du tourisme international qui ne devront évoluer cette année que de 2 % et des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) (4 %).
Cette situation ne devra pas toutefois se transformer en une tendance pluriannuelle, puisque, d’après le HPC, la croissance économique nationale reprendrait en 2013 pour s’établir à 4,3 %. Cette reprise en vue serait due essentiellement, explique-t-on, à une bonne évolution des activités du secteur primaire de 5,8 % par rapport à 2012 et au maintien du dynamisme des activités non agricoles.

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